Bitcoin (BTC) en pleine ascension au Maroc… depuis qu’il en est banni

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Bitcoin, le goût de l’interdit – Malgré un bannissement des cryptomonnaies depuis 2017, le Maroc a vu les volumes d’échange sur les plateformes pair-à-pair exploser. De son côté, le gouvernement qui dit non aux cryptos publiques a un avis bien différent sur les projets de blockchains privées.

Une chasse au bitcoin qui le fait pourtant revenir

En 2017, le royaume du Maroc, dans la lignée de plusieurs pays nord-africains, a fait le choix de bannir complètement Bitcoin et les cryptomonnaies sur son territoire. Cependant, le numéro 1 des cryptos a montré, à de nombreuses reprises, qu’il n’était pas sensible aux interdictions.

En effet, bien que les plateformes d’échange ainsi que les achats de cryptos en carte de crédit soient illégales, les marchés pair-à-pair, quant à eux, restent insensibles à l’interdiction.

Ainsi, malgré l’interdiction, les volumes de BTC échangés, via la plateforme Local Bitcoins, sont restés stables jusqu’à 2019. Plus récemment, en parallèle avec l’explosion du cours du Bitcoin, les volumes enregistrés par Local Bitcoins au Maroc ont, eux aussi, explosé pour finalement atteindre un niveau record, le 20 mars dernier, avec 2,3 millions de dirhams marocains, soit environ 215 000 euros. Les volumes enregistrés ont donc augmenté de 215 % entre 2017 et 2021.

Nombre de BTC échangés au Maror par localbitcoin
Évolution du volume de BTC échangés en MAD sur LocalBitcoin au Maroc – Source : Coin.dance

D’après les propos d’Insaf Nori, community manager du projet Decred, rapportés par nos confrères de Coin Desk, ces achats de BTC sont effectués par différents types d’investisseurs :

« Certains traders veulent juste gagner rapidement des cryptomonnaies. Certains d’entre eux veulent devenir libres financièrement parce qu’ils n’utilisent pas de banque. »

Non au Bitcoin, mais oui au blockchain bullshit

En parallèle avec cette interdiction, la classe gouvernante marocaine n’est pas entièrement contre les initiatives blockchains, à condition qu’elles demeurent privées.

Ainsi, le 18 décembre dernier, la Bank of Africa, en partenariat avec l’Association Marocaine des Exportateurs, a organisé une conférence à Casablanca sur le sujet des différentes méthodes pour profiter de la blockchain dans le cadre du commerce extérieur marocain. De plus, la Banque Centrale marocaine, la Bank Al-Maghrib, a organisé une conférence sous forme de concours sur la thématique de l’inclusion financière.

« L’événement consistait en un concours de start-ups travaillant sur des solutions innovantes en matière d’inclusion financière, de financement des très petites entreprises ou de renforcement de l’éducation financière. »

Déclaration du média Jeune Afrique

Plus encore, la Bank Al-Maghrib serait en train d’explorer la possibilité d’émettre une monnaie numérique de banque centrale (MNBC). Une décision qui vient renforcer le refus des blockchains publiques, à l’instar des cryptomonnaies contrôlées par l’Etat.

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.

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