Adoption de Bitcoin : 10% des foyers européens tombés dans la crypto ? La BCE en sueur
Inquiétude cachée ? – La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a affirmé que selon elle les cryptos « ne valent rien », mais cela ne l’empêche pas de prendre le sujet au sérieux. En effet en coulisses, nous apprenons que la BCE a financé une enquête portant sur l’adoption des cryptomonnaies.
Jusqu’à 14% de foyers avec des cryptos en Europe
La Banque centrale européenne (BCE) vient récemment de révéler les résultats d’une nouvelle enquête, intitulée « Décryptage des risques pour la stabilité financière dans les marchés de crypto-actifs ».
Face au constat que la demande des investisseurs pour les cryptomonnaies « a augmenté », la BCE souhaitait connaître l’ampleur de l’adoption de cette nouvelle classe d’actifs.
Et les banquiers centraux n’ont pas dû être très joyeux du résultat. En moyenne, sur les six pays participants au sondage (tous compris dans la zone euro), il s’avère que 10% des ménages interrogés affirment détenir des cryptomonnaies.
Au Pays-Bas, où l’adoption est la plus avancée, c’est même plus de 14% des foyers. Par contre, c’est un peu la honte du côté de la prétendue « startup nation » : la France est bonne dernière, avec tout de même 6% des ménages. L’étude de KPMG avait obtenu un résultat légèrement différent.
Une adoption des cryptos encore modeste, mais en pleine croissance
Comme le montre le graphique ci-dessus (à droite), les montants détenus de cryptos sont encore assez modestes. Ainsi, 37% des foyers ont pour moins de 1 000 euros de bitcoins et autres actifs numériques.
La 2e plus grande tranche étant celle juste au-dessus, avec 29% des ménages possédant entre 1000 et 5000 euros de cryptos. Les petites « baleines » avec plus de 30 000 euros sont encore assez rares, puisqu’elles ne représentent que 6% des foyers interrogés.
Dans chacun de ces 6 pays, ce sont les foyers avec les plus hauts revenus qui ont le plus souvent tendance à posséder, ne serait-ce qu’un peu, des crypto-actifs. Au Pays-Bas, 21% de ces ménages aisés possèdent au moins quelques cryptos.
De même, et en moyenne, « les jeunes adultes de sexe masculin et ayant un niveau d’éducation élevé » sont plus susceptibles de posséder des actifs numériques.
Face à cette adoption galopante de Bitcoin et ses semblables, qui est de moins en moins marginale, on comprend mieux un certain empressement des institutions financières. En effet, ces dernières – telles que la Banque de France ou le FMI – sont pressées de voir l’arrivée des monnaies numériques de banques centrales (MNBC), pour tenter de faire concurrence aux cryptomonnaies décentralisées.