Le FMI et la Banque de France pensent que leurs monnaies numériques (MNBC) arriveront d’ici 3 à 5 ans

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Des crypto-concurrents sous contrôle – Même ceux qui sont arrivés dans la cryptosphère depuis peu doivent déjà savoir à quel point les banquiers centraux et les organisations financières supranationales détestent Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies décentralisées. L’intensité de cette détestation n’a d’égale que leur amour pour les monnaies numériques de banques centrales, ou MNBC. Aujourd’hui, c’est la Banque de France (BdF) et le Fonds Monétaire International (FMI) qui expriment leur souhait de voir rapidement l’arrivée de cette nouvelle sorte, très centralisée, de cryptos.

Pour la Banque de France, les MNBC arriveront d’ici 2025

Depuis ce lundi 23 mai 2022 se réunit le Forum économique mondial (WEF) de Davos, en Suisse. Les banquiers et grands argentiers de la planète ne rateraient bien sûr pour rien au monde cette grande messe financière.

Comme le rapporte notamment The Block, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France était présent à une table ronde organisée au WEF. Selon le banquier, le lancement d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) pourrait se faire d’ici 3 ans.

« Nous avons plusieurs expériences qui ne sont plus très éloignées [du stade fonctionnel]. Elles ne sont pas encore généralisées, mais elles pourraient l’être, disons dans les trois prochaines années. (…) Cela ira plus vite du côté des MNBC de gros [inter-banques uniquement], je suppose, car cela soulève des problématiques moins sensibles. »

François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France
La Banque de France annonce que les MNBC sont pour 3 à 5 ans

Le FMI voit ces monnaies numériques centralisées de partout en 2027

L’espoir dans les MNBC est tout aussi fort du côté du Fonds monétaire international. En effet, Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, participait à la même table ronde du Forum de Davos que le gouverneur de la BdF.

Pour la dirigeante de cette organisation supranationale, les versions numérisées des devises fiat de banques centrales devraient être « plutôt bien présentes dans le monde » d’ici les cinq prochaines années.

Chose étonnante, Kristalina Georgieva, n’a pas dénigré toutes les cryptomonnaies actuelles. En effet, les stablecoins comportant des réserves d’actifs comme le dollar US ne seraient pas tous à jeter :

« Certains d’entre eux méritent ce nom parce qu’ils sont indexés sur des actifs. Et lorsqu’ils sont ancrés à des actifs au taux de 1 pour 1, ils sont vraiment stables. (…) »

Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI

Par contre, bien que le TerraUSD (UST) ne soit pas nommément cité, il en prend pour son grade. Ses « promesses de rendements à 20 % » sont tout simplement comparées à un schéma pyramidal (Ponzi).

En tant qu’ancienne patronne du FMI et actuelle présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde est évidemment d’accord avec la nécessité de pousser un euro façon MNBC aussi vite que possible. Sa propre famille semble toutefois préférer les bonnes vieilles cryptos à l’ancienne (décentralisées), puisque le fils de Christine Lagarde a investi dans les cryptomonnaies.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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