La révolution Bitcoin, le gadget blockchain

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Sous ce titre un peu racoleur se cache une vérité difficile à admettre. Alors que l’on entend parler à tout bout de champ de “technologie blockchain”, censée apporter tout à la fois décentralisation, équité et sécurité, il se trouve que l’on cède – encore aujourd’hui – bien trop à une forme de hype légèrement déraisonnable. Pas de doute, lorsque vous entendez parler de “blockchain” sans qu’il vous soit précisé de quelle blockchain il s’agit, c’est qu’on s’apprête à vous servir sans état d’âme un gloubi boulga disparate de choses qui n’ont probablement pas grand chose à voir avec les fondements de la cryptomonnaie reine, Bitcoin.

Pourtant, c’est bien ce mot qui s’est imposé et qui fait consensus, étant désormais utilisé quasi systématiquement pour décrire tous types de registres distribués, du moment que ces derniers se basent – même sans utilité – sur une structure de données en chaîne de blocs. Mais je vais vous révéler un secret. Cette fameuse blockchain n’existe pas !

Avant Bitcoin, la “block chain”

Si tout le monde répète à l’envi que la révolution viendra de la “blockchain”, il devient alors capital de mieux expliciter ce que l’on doit désigner par ce terme. En effet, si l’on parle du fait de chaîner des ensembles de transactions et de données les unes aux autres, cette notion était déjà expérimentée dans un brevet US datant de 1976. Lui-même fait référence au mode d’opération de chiffrement par enchaînement de blocs (Cypher Bloc Chaining, ou CBC). Cependant, il est vrai – si l’on ne veut pas tomber dans la mauvaise foi – que l’on a pu aussi retrouver à l’occasion le terme de “block chain” même dans la bouche de bitcoiners historiques : par exemple, Hal Finney l’avait effectivement utilisé lors d’un de ses échanges sur la mythique Cryptography Mailing List :

“Quelqu’un a parlé du fait qu’une transaction transmise au réseau puisse ne pas atteindre tous les noeuds, et c’est vrai. Mais de toute façon, la transaction finira bien dans la chaîne de blocs (block chain) à un moment.”

Si l’on se place spécifiquement dans la sphère purement crypto, ce terme un peu bâtard de la “block chain” (et plus tard, de sa contraction paresseuse blockchain) était utilisé simplement pour parler de la seule structure de données utilisée, notamment sur le forum Bitcointalk. Pour les lecteurs au fond de la salle qui n’auraient pas suivi, rappelons que le Journal du Coin avait proposé cet été une rétrospective complète à propos de ce forum historique de la crypto :

Au hasard des déambulations sur ce forum, l’on pouvait par exemple déjà croiser ce genre de messages équivoques dès 2010 :

“Suivre les transferts entre adresses, peu importe qu’il s’agisse de dons, de commissions ou de simples échanges, c’est d’une facilité déconcertante pour n’importe quel développeur qui voudrait prendre le temps de faire un programme pour pouvoir lire la blockchain.”

Ce qu’il convient de comprendre, c’est que si le terme était déjà identifiable à l’époque, il restait assez rare. Mais surtout, il n’avait absolument pas usité pour désigner une quelconque “technologie”. D’ailleurs, peut-on véritablement considérer le fait de structurer une base de données informatiques à l’aide d’un chaînage de blocs comme une véritable rupture technologique à proprement parler ?

Bien que l’outil soit imparfait, Google Trend permet de se plonger dans le passé de notre Internet et d’observer une tendance sur l’usage du terme blockchain. Ce résultat est plutôt corroboré par les recherches Google. Il est assez clair qu’en 2010, le terme “blockchain” était peu utilisé.

 

Pour l’anecdote, et pour vacciner tous nos amis qui répètent à l’envi que “la blockchain est la technologie sous-jacente au Bitcoin”, notons que l’enregistrement DNS du mythique domain blockchain.org n’a été réalisé que le 8 mars 2011.

Une technologie accaparée par les banques

Comme nous l’avons vu, initialement, ce terme un peu foutraque de blockchain est né comme une simple contraction un brin paresseuse de notre chaîne de blocs en langue anglaise. Du fait de la structure atypique de la donnée concernée, évoquer une “chaîne de blocs” est d’ailleurs stricto sensu correct. Mais tout le souci vient de ce que l’on a bien vite décidé de cacher sous le tapis de ce terme devenant fourre-tout.

C’est courant 2015 que la popularité de “blockchain” a commencé à exploser, dans les suites d’une promotion en fanfare de Blythe Masters. Mme Masters était alors une ancienne opératrice de marché auprès de JP-Morgan Chase et une grande contributrice à la création des couvertures de défaillance. C’est à cette période et devant un parterre de banquiers qu’elle présentera la fameuse blockchain comme étant la technologie utilisée par Bitcoin.

Mais si elle évoque cette technologie, ce n’est pas pour donner à Bitcoin ses lettres de noblesse, bien évidemment : Blythe Masters l’envisage plutôt comme un outil financier à destination des banques. A l’époque, elle gagne une exposition notable suite à un article de Bloomberg, tellement sidérant qu’une phrase unique pourrait le résumer :

“Mme Masters prend le pari que la blockchain, la disruption qui est permise par le fait que tout un chacun puisse acheter et vendre des bitcoins sans avoir besoin d’un intermédiaire, que cette blockchain donc puisse servir à remodeler intégralement tout le monde de la finance traditionnelle.”

Lorsque vous entendez quelqu’un vous répondre qu’il “ne [croit] pas au bitcoin” mais qu’il “[croit] en la technologie blockchain, sachez que son avis réfléchi lui vient des idées diffusées par Blythe Masters.

“Blockchain”, une erreur conceptuelle

Le terme blockchain est tellement mal à propos qu’il est nécessaire d’y ajouter systématiquement ses autres caractéristiques souhaitées, comme “inaltérable” ou “irréversible” pour le définir… puisqu’en réalité, une blockchain ne respecte pas nécessairement ces caractéristiques d’office.  C’est bien pour cette raison que Satoshi Nakamoto utilisait plutôt la notion de “timestamp server” dans le livre blanc de Bitcoin.

Si cette notion vous échappe, il est du coup compréhensible que vous soyez tombés un peu par accident dans le panneau de la sacro-sainte blockchain censée nous sauver de tous les maux dans un semi-délire christique.

Bitcoin trouve son origine dans le but de réussir à résoudre le problème d’une double dépense dans un environnement non coopératif, et sans intermédiaire de confiance.

Le meilleur moyen pour y parvenir aux yeux de Satoshi fut alors d’avoir d’avoir recours à un serveur de temps décentralisé, non falsifiable, devant servir de Grande Horloge atomique du projet tout entier. Du fait de l’environnement non coopératif, cette horloge doit pouvoir résister à la censure – sans dépendre d’un serveur maître – et résoudre le problème mathématique dit des généraux byzantins – aussi appelé le consensus de Nakamoto à preuve de travail.

Le terme de “blockchain” ne dit rien de tout ça. Une structure de chaîne de blocs n’a pas ce type de fonctionnalités capitales, par magie et par défaut. C’est si vrai que Hyperledger n’émet d’ailleurs pas sa propre cryptomonnaie – pourquoi le ferait-elle ? – tandis qu’elle ne repose pas sur un mécanisme de défense purement décentralisé effectif contre la double dépense.

A titre d’anecdote, rappelons que le premier “serveur d’horodatage” distribué a été créé en 1991 par Stuart Haber et W. Scott Stornetta. Ils avaient utilisé la rubrique des petites annonces dans le New York Times” afin de horodater des documents. Le journal pouvait être ainsi être vu comme une forme de registre distribué aux quatre coins du pays, et inaltérable en tant que registre distribué dans son entièreté.

Cette anecdote illustre simplement à quel point la seule structure d’une donnée n’est pas pertinente pour parler d’une technologie en tant que telle, et encore moins dans le cas de Bitcoin : le terme blockchain n’a alors aucune réelle puissance évocatrice. C’est pour cette raison qu’on a autant de mal à expliquer cette technologie, et qu’elle paraît à beaucoup de monde très complexe : en réalité, il n’en est rien, elle est simplement bien souvent présentée pour ce qu’elle n’est pas.

Ainsi, quand bien même nous nous accorderions pour dire par gentillesse que “la blockchain” serait une technologie, alors cette dernière serait bien fragile, et bien loin d’être inaltérable, infalsifiable ou encore résistante à la censure.

Le temps Bitcoin

Un autre élément entre en jeu, et il est tout autant important : c’est le temps. Spontanément, quand nous analysons les transactions dans un explorateur Bitcoin, nous nous référons à notre plan de référence, c’est-à-dire à notre propre horloge. On peut donc voir qu’il y a en moyenne 10 minutes entre chaque bloc, ou encore qu’une transaction peut prendre plusieurs heures avant d’être réellement considérée comme irréversible.

Pourtant, cette notion n’a pas de sens sur le plan de référence de Bitcoin. En terre de Bitcoin, il n’existe ni jour, ni heure, ni seconde. Il n’existe que des blocs et des mineurs qui sont là pour donner le rythme de l’horloge.  Cela peut vous sembler abstrait, mais sachez que les mises à jours planifiées sont basées sur une hauteur de bloc – et donc sur le seul temps Bitcoin. L’ajustement de la difficulté de minage n’y fait pas exception : elle a lieu tous les 2016 blocs, soit à-peu-près toutes les deux semaines de notre temps.

A la recherche du mot perdu

Pour faire une analogie, si Blythe Masters avait fait la promotion d’Internet de la même manière qu’elle fit la promotion de la “blockchain”, elle l’aurait certainement nommée assemblage de segment”. Le terme Internet décrit pourtant parfaitement sa fonction qui est une interconnexion de réseaux.

De la même manière, une chaîne de bloc n’est pas évocatrice de grand chose. Si Satoshi Nakamoto utilisait plutôt timechain”, c’est précisément parce qu’il permettait de remettre la notion de temps au centre du jeu – et des enjeux d’un système de cash pair-à-pair sans intermédiaire. On retrouve d’ailleurs le terme timechain dans le code de la pré-version de Bitcoin.

On se rend bien compte que ce terme est en définitive spécifique aux cryptomonnaies, et qui plus est exclusivement à celles fonctionnant sur une base similaire à Bitcoin. Sont ainsi exclus de fait tout un tas d’autres outils utilisant uniquement une structure de stockage en chaîne de blocs.

Pour reprendre l’exemple d’Hyperledger, ce projet en particulier n’a bien évidemment pas les mêmes objectifs que Bitcoin. En conséquence, il n’est pas surprenant qu’il n’utilise absolument pas les mêmes concepts ! C’est tout simplement parce que ses buts diffèrent trop de ceux de Bitcoin : Heperledger a-t-il le moindre besoin de survivre dans un environnement hostile ? Pourquoi donc lui faudrait-il même faire semblant de résister à une quelconque censure ? Comme tout système informatique, l’utilisation d’un serveur de temps est nécessaire, mais il n’obéit absolument pas aux mêmes contraintes. Tout au plus, et par pure politesse, peut-on englober certains de ces types de fonctionnement dans une vague catégorie disparate d’outils utilisant un registre distribué – puisque force est de le constater, même si leur utilité peut paraître bien plus discutable.

L’utilisation continue du mot blockchain est en réalité la promesse d’une confusion entretenue et perpétuelle. Du fait de celle-ci, on en arrive à répéter “Je crois à la blockchain, mais pas au Bitcoin” alors que cela n’a strictement aucun sens. Dans la même veine, la réalité se retrouve littéralement retournée et distordue lorqu’on explique doctement que Satoshi Nakamoto a créé la blockchain, et Bitcoin n’est qu’un cas d’usage parmi d’autres”. 

Pour quel autre usage qu’une monnaie numérique non souveraine et non censurable – pouvant tout à la fois servir de cash pair-à-pair et de réserve de valeur – pourrait-on bien avoir réellement besoin d’une Grande Horloge distribuée ?

Jonathan Fraga

De formation réseau et sécurité, je suis tombé en 2014 dans Bitcoin. J'ai vécu la popularisation des "technologies blockchains" avec l'émergence de Ethereum et survécu à l'euphorie de 2017. J'aime analyser Bitcoin à travers ses concepts et sa technologie. J'aime encore plus partager mes découvertes.

Commentaires

11 responses à “La révolution Bitcoin, le gadget blockchain


Ludovic Lars
Bon article !

Pour quel autre usage qu’une monnaie numérique non souveraine et non censurable pourrait-on bien avoir réellement besoin d’une Grande Horloge distribuée ?
Andreas Antonopoulos suggère la gouvernance d'entreprise pour Ethereum : https://www.youtube.com/watch?v=H_kyYrbBY1I À mon avis il y a sans doute des usages qu'on ne voit pas encore (il faut laisser les choses se décanter), même si bien sûr l'usage monétaire reste une base à ne pas négliger.
Répondre · Il y a 5 ans

Jonathan Fraga
Je te rejoins tout à fait. C'est en ce sens qu'il est important d'voir les idées claires sur la fameuse "technologie blockchain". J'ai vu par le passé des cas dans lequel une entreprise pouvait se casser les dents du fait d'avoir été bercé d'illusions sur cette technologie. Car en effet pour entreprise, elle reste peu performante et peu adapté à des contraintes IT. C'est aussi à nous d'analyser la pertinence des solutions sans à priori.
Répondre · Il y a 5 ans

francois-xavier DEUDON
Mouais, il manque des choses dans cette analyse superficielle je pense. Trop centrer sur bitcoin alors que même si elle fût la crypto monnaie la plus médiatisée, elle était bien trop brouillon, cité l'exemple d'ethereum mieux construit serait intéressant, là où il y a erreur de langage c'est parlé de Technologie blockchain ou outil car la blockchain n' est ni l'un ni l'autre c'est juste un élément cryptographique. Il y a tellement d'ouvrage parlant de timestamp server depuis les années 80, il y a juste à chercher sur Cairn ou Google scholar pour le voir. Dire que la block chain s'est du vent je pense que ça revient à ne pas voir plus loin que bitcoin. Dommage car dans cet article il y a du vrai, du bon mais peu d'appuis de littérature scientifique.
Répondre · Il y a 5 ans

Jonathan Fraga
Je ne vois pas en quoi une structure de données est un élément cryptographique. Je parle bien du bitcoin mais ça aurait pu être ethereum, mais je ne vois pas en quoi ça change quelque chose. D’ailleurs pourquoi Ethereum serait mieux construit ? Le peu que j’en connais est qu’il est plus difficile de construire son full node et qu’il est sans doute plus vulnérable dans ses fondations (attaque sybil). Mais en réalité, je ne vois pas en quoi vous réfutez le point (qui est de dire que le terme est inadapté pour parler d’un registre distribué basé sur un serveur d’horodatage).
Répondre · Il y a 5 ans

1file
Bonjour, Question bête d'un débutant ;-) Je pensais que l'intérêt principal de la blockchain était la distribution de valeur ? Actuellement si je vous donne un fichier "fichier.pdf" vous le recevez mais je le conserve aussi. Donc ce fichier n'a aucune valeur car reproductible à l'infini Dans la blockchain, si je vous envoie "fichier.pdf" vous le recevez et je ne l'ai plus en ma possession en fin de transaction. Ainsi ce fichier a gardé toute sa valeur, n'est-ce pas ca l'intérêt de la blockchain ? Encourager un système de valeur décentralisée contrairement à cette règle du gratuit imposée par la centralisation des GAFAM
Répondre · Il y a 5 ans

Jonathan Fraga
Bonjour et merci pour ton commentaire. En étant bien attentif à l’article, tu comprendras que ce n’est pas la proposition de valeur de Blockchain dont tu parles mais du bitcoin. Le bitcoin propose de résoudre le problème de la double dépense d’un jeton ayant une existence au sein de la Blockchain. Tourné autrement, il s’agit de modifier le propriétaire de l’actif. Ici, tu évoques un autre sujet. Un pdf étant un actif existant en dehors du serveur d’horodatage, tu ne peux prouver que tu n’en plus la possession. Le terme « envoyer » porte à confusion, car tu parles d’envoyer un fichier alors qu’une « Blockchain » enregistre un changement de propriétaire. Par contre, avec un système d’ancrage, tu peux changer le propriétaire du fichier. Si tu doutes, je t’invite à imaginer le système que tu décris. Tu te rendras vite compte que le fichier pourra toujours être répliqué. Avec ce même système, tu peux gérer des biens physiques ou numérique non fongibles. En ce cas, il faut que ton fichier soit un actif non fongible.
Répondre · Il y a 5 ans

1file
salut Jonathan et merci pour ta réponse J'ai regardé brièvement ce qu'était un système d'ancrage sans vraiment trouver de définition contextuelle J'avoue aussi que mon exemple Pdf peut porter à confusion. Voilà un autre exemple blockchain et Pré-blockchain. L'exemple c'est "Ton article" Aujourd'hui n'importe qui peut le partager gratuitement, je l'ai d'ailleurs trouvé sur Twitter. Ce petit oiseau prend ton article sans rien te reverser ni au JDC et pourtant sa valeur monte en bourse grâce aux contenus que l'on y dépose. Dans un Internet blockchainé, il serait possible de choisir si le fichier ou la propriété intellectuelle serait fongible ou non. Et si oui à Tes conditions ! Donc twitter et le compte diffuseur te reverserait une part de la valeur de ton contenu, de ta connaissance. Je vois la technologie Blockchain comme un réseau de redistribution de valeur car aujourd'hui toute la propriété intellectuelle est aspirée avec des miettes en contrepartie (accès au logiciel twitter ainsi que sa visibilité) mais rien qui ne paye une pizza ;-) A mon avis la redistribution de valeur pour les oeuvres de l'esprit (dsl c'est le terme dans la loi) est loin d'être un gadget jusque dans ses implications sur la qualité de l'information en passant par la responsabilisation des diffuseurs de contenu. Et par ricochet pour le public une meilleure distribution de la connaissance car l'argent chercherait à séparer le bon grain de l'ivraie... Qui voudrait "payer" pour diffuser un mauvais article, un mauvais film, une image sans intérêt, etc A mon avis la blockchain n'est pas un gadget
· Il y a 5 ans

Invite
Merci pour l'article. Beaucoup avait tendance à l'oublier
Répondre · Il y a 5 ans

Jephambl
Blockchain = rien de revolutionnaire...oui mais il ne faut pas confondre blockchain et ecosysteme crypto/bitcoin, car ce dernier me parait le domaine le plus stimulant depuis les micros et les 1er jeux des annees 80 et internet en 2000. Il faut donc a mon avis replacer ces technos au centre de changements enormes dont on ne mesure pas encore l impact
Répondre · Il y a 5 ans

Jonathan Fraga
Le propos n'est pas de dire que la blockchain n'est pas révolutionnaire. Le propos est de dire que le terme est inadapté pour en parler comme une technologie et est porteur de confusion. Il porte tellement confusion qu'on arrive à associer des projets métiers aux projets cryptos. On en parle comme si c'était 1/ le même objectif 2/ la même combinaison de composant technique Le terme registre distribué l'est bien plus puisqu'il permet de bien identifier ce qu'on souhaite faire. L’émergence de ces solutions techniques est certes stimulant. Mais il convient de bien nommer les choses et d'avoir les idées claires sans quoi, on se confrontera entre le rêve et la réalité des usages. Comme je l'ai évoqué dans un autre commentaire, il y encore beaucoup de choses à découvrir. Mais ce n'est pas le sujet le propos de l'article.
Répondre · Il y a 5 ans

Bertrand Presles
"Pour quel autre usage qu’une monnaie numérique non souveraine et non censurable pourrait-on bien avoir réellement besoin d’une Grande Horloge distribuée ?" Quels usages ? N'importe quel usage non souverain et non censurable nécessitant un historique. Tel qu'une chaine logistique décentralisée et distribuée, système de vote décentralisé et distribué, ..., chaque événement historique dans ces cas d'usages étant en fait des transactions (un vote = une transaction, un événement logistique = une transaction), au sens général de ce terme (i.e: opération élémentaire d'enregistrement ou de consultation d'une information)... Et des cas d'usages qui ont besoin d'un historique, et donc d'une grand horloge, et d'être non souverain et non censurable, et donc distribué, effectuant des opération élémentaire d'enregistrement ou de consultation d'information, et donc des transactions, il y en a bien d'autres que seules les monnaies numériques.
Répondre · Il y a 4 ans

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