Terra Luna fait des dommages collatéraux – Depuis le week-end dernier, le protocole Terra Luna est au cœur de l’actualité. Ainsi, son stablecoin UST s’est peu à peu éloigné de son étalon au dollar. Malheureusement, le protocole n’a jamais réussi à redresser la barre. Une situation qui a précipité le projet dans une spirale de la mort. De surcroit, Terra Luna a entrainé d’autres protocoles dans sa chute, ouvrant notamment un vecteur d’attaque sur le protocole Venus.
Terra Luna : la descente aux enfers
Nous n’allons pas revenir en détail sur le destin de Terra Luna. En bref, le stablecoin UST a perdu son étalon au dollar. Malgré plusieurs tentatives de la part de la Luna Foundation Guard, l’UST n’a jamais retrouvé son cours normal.
Face à ce cataclysme, les développeurs de Luna ont tenté de mettre en place un plan de relance, qui n’a malheureusement eu que peu d’effet. En parallèle, le jeton LUNA a connu une descente aux enfers, passant de plus de 60 $ à quelques centimes de dollars en l’espace de trois jours.
Fâcheusement, cet évènement n’a pas été sans conséquences pour l’ensemble de l’écosystème. Ainsi, certains protocoles ont été des victimes collatérales de la chute tragique de Terra Luna.
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Venus Protocol : une nouvelle victime de Terra Luna
Venus est un protocole DeFi hébergé sur la BNB Smart Chain. Les développeurs du protocole ont annoncé via un billet de blog que le protocole avait subi 11 millions de dollars de perte suite à l’affaire de Terra Luna.
La faute à Chainlink ?
Cette affaire prend racine du côté du protocole Chainlink, connu pour être le moteur de la plupart de la DeFi. Ainsi, le contrat Chainlink permettant de récupérer le cours du LUNA face au dollar a déclenché un mécanisme de sécurité lorsque le cours du LUNA a atteint les 0,1 $.
Par conséquent, le flux de données a automatiquement été mis en pause. Malheureusement, les conséquences furent catastrophiques. En effet, de nombreux protocoles n’ont pas été notifiés de cet arrêt du flux de données.
De ce fait, des protocoles ont continué de traiter le jeton LUNA avec les données de Chainlink soit 0,1 $ par LUNA. En réalité, celui-ci s’échangeait plutôt aux alentours de 0,01 $.
Évidemment, les équipes de Venus ont rapidement été informées de la situation et ont pu suspendre le LUNA avant que les dommages ne soient trop importants. Malheureusement, des bots d’arbitrage avaient déjà fait leur travail.
Ainsi, de nombreux bots ou traders avaient d’ores et déjà profité de la différence entre le prix du LUNA sur Venus et son prix sur d’autres protocoles. En pratique, cela a entrainé la perte de 11,2 millions de dollars pour le protocole Venus.
Une fois de plus, la dépendance à cet organe central qu’est Chainlink peut s’avérer extrêmement risquée, notamment dans le cadre de mouvement de marchés aussi radicaux. Chainlink a récemment été le théâtre d’un débat concernant sa décentralisation. En effet, l’ensemble des contrats du protocole repose sur une clé multisignature, qui, si elle venait à être corrompue, pourrait signer l’arrêt de mort de la DeFi.
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