Terra (LUNA) : le crash de l’UST a-t-il réveillé le courroux de la régulation ?
Le malheur des uns fait le bonheur des autres – Le désastre de l’écosystème Terra et la chute de son stablecoin UST a fait les choux gras de la régulation. Chaque gendarme financier, institution ou banque, semble tirer des conclusions de cet incident. C’est le cas du Centre de Recherche du Congrès américain qui s’est penché sur cette question … épineuse. Explications.
Le crash de l’UST vu par les gendarmes financiers américains
Récemment, le Centre de Recherche du Congrès américain (CRC), institution législative liée au Congrès américain, s’est penché sur le crash de l’UST et de l’écosystème Terra.
Dans son rapport l’insitution note deux facteurs dits “pertinents” à cet incident :
- Les rendements élevés du protocole décentralisé Anchor (20%) auraient attiré une demande trop forte d’UST.
- Terraform Labs a acheté des bitcoins, début 2022, conservés dans la Luna Foundation Guard (LFG). Le rapport sous-entend alors que ces bitcoins auraient pu être utilisés pour soutenir le stablecoin de Terra.
Le rapport se dit alors sceptique sur le deuxième point. Les chiffres vont dans le sens du doute puisque, même si la LFG dit avoir vendu ses Bitcoins, il semblerait que 3 milliards de dollars en BTC manquent toujours à l’appel.
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L’implosion de l’écosystème Terra : une nouvelle problématique politique ?
Le crash de l‘UST et de LUNA montre que la gestion d’un tel évènement sous entend des problématiques politiques. En effet le Congrès souligne que la finance décentralisée ne bénéficie pas des mêmes protections que la finance traditionnelle. Ce serait en effet contraire à la vision de Satoshi Nakamoto, père fondateur de Bitcoin. D’autre part, les recherches de cette branche du Congrès américain soulignent que l’épisode Terra met en évidence les lacunes de la politique de régulation sur les stablecoins :
« Des propositions législatives récentes ont examiné quelles entités devraient être autorisées à émettre des pièces stables (…). La sauvegarde de ces actifs numériques était un enjeu central. En ce qui concerne la divulgation et la composition des réserves, il y a eu quelques projets législatifs récents. Ces projets de loi offrent un cadre possible pour les émetteurs de stablecoins. Par exemple, bien que ces projets diffèrent dans leur approche, ils établiraient les institutions éligibles pour émettre des jetons stables afin de : créer des exigences de divulgation pour les actifs adossant les pièces stables, fournir des normes pour la composition de ces réserves et envisager des possibilités de soutien financier pour les stablecoins. (…) Le département du Trésor travaillerait sur un rapport concernant TerraUSD. »
Les choix du Centre de Recherche en terme de politique peuvent ainsi faire frissonner. Le rapport encourage le développement d’une régulation active afin de soutenir les stablecoins mais également de les encadrer dans ce qui est qualifié d’un sprint politique. Tous sont conviés dans cette course : les banques centrales, le Sénat, la SEC entre autres. L’objectif ? Que la catastrophe Terra ne se reproduise pas.
L’avis du Centre de Recherche du Congrès américain ne souligne que trop le prétexte que semblent saisir les régulateurs financiers face à l’échec de l’écosystème Terra. La SEC, les banques centrales, tous tombent d’accord pour souligner que cet incident serai le reflet d’un écosystème malade. Le protocole Mirror, pyramide de Ponzi a d’ailleurs subit récemment les foudres de la SEC.
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