Namada : les fondations de la future génération de crypto

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Namada est un projet qui fait parler de lui en ce début d’année 2024, avec l’arrivée imminente de son mainnet et d’un airdrop pour plus de 200 000 portefeuilles éligibles. Si c’est la première fois que vous en entendez parler, ce ne sera sûrement pas la dernière. En effet, comme nous allons le voir ici, Namada s’intègre dans un projet beaucoup plus large dont il fait partie des fondations. En quoi consiste Namada ? Qui est derrière le projet, quelles sont ses spécificités, sur quelles technologies repose-t-il, etc… ? Étudions ensemble les points clés de cette nouvelle blockchain.

Temps de lecture estimé : 8 minutes

Histoire de Namada, équipe et investisseurs

Le projet global

Pour comprendre Namada et ses origines, nous devons élargir notre champ de vision afin d’appréhender le projet global au sein duquel la blockchain s’inscrit.

Pour faire simple, ce projet n’est ni plus ni moins celui « d’humaniser la crypto » et se nomme Anoma.

Logo d'Anoma
Logo d’Anoma

Les termes exacts employés par le projet pour définir son objectif sont : « proposer une architecture centrée sur l’intention, protégeant la vie privée, conçue pour la découverte décentralisée de contrepartie, le contrôle du flux d’information, ainsi que pour les échanges interchaînes atomiques. »

Cette définition peut faire peur, mais a le mérite d’être complète. Au lieu de chercher à résoudre le trilemme de la blockchain comme le font de nombreux projets actuellement, Anoma pense le problème différemment. Elle rejette l’idée d’adoption d’une monnaie mondiale (telle que pourrait l’être Bitcoin), et prend plutôt le parti d’un avenir multichaînes.

Anoma serait en quelque sorte une blockchain de troisième génération, proposant un protocole de règlement capable de répondre aux besoins des humains, c’est-à-dire :

  • permettant aux acheteurs et aux vendeurs de se trouver de manière automatisée afin de pouvoir échanger
  • offrant la possibilité de personnaliser les requêtes en fonction des intentions de chacun
  • protégeant la vie privée
  • permettant d’échanger facilement et rapidement entre blockchains

Si c’est la troisième génération, c’est donc qu’il en existe deux autres. La première est tout simplement Bitcoin, qui permet les échanges décentralisés de pair à pair, mais est volontairement limité grâce à son langage de programmation, le Script. La seconde englobe Ethereum et ses acolytes (Cosmos, Polkadot…), c’est-à-dire les blockchains conçues pour être programmables avec le déploiement de contrats intelligents.

Anoma s’intègre lui-même au sein de plusieurs projets de la société Heliax. Pour plus d’informations sur ce projet de grande envergure, nous vous invitons dans un premier temps à visionner cette vidéo, puis à lire cet article.

Mais revenons maintenant au sujet de cet article : Namada. Il s’agit d’une chaîne de blocs de première couche qui vise à remplir une partie des objectifs du projet Anoma : la protection de la vie privée et l’échange interblockchain. Sur le site officiel du projet, Namada se définit comme étant « la première instance fractale d’Anoma, un premier pas vers la vision multichaîne d’une architecture homogène et d’une sécurité hétérogène ».

Nous verrons son fonctionnement plus en détails plus loin dans cet article.

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L’équipe et les investisseurs

Namada est développée par la fondation Anoma, créée notamment par Adrian Brink, un ancien core développeur de Tendermint/Cosmos, Awa Sun Yin, une ancienne de chez Chainalysis ayant aussi participé au projet Cosmos, et Christopher Goes, un ancien développeur de Zchain (explorateur de Zcash). Tous font partie de Heliax.

Domiciliée à Zug, en Suisse, la fondation a levé environ 57.8 millions de dollars US en 3 rounds auprès de 38 investisseurs. Parmi eux, on retrouve de grands fonds d’investissements spécialisés dans les projets blockchains tels que Polychain, Coinbase Ventures, Delphi Ventures, Walden Bridge Capital, CMCC Global, MH Ventures ou encore Blockchain Coinvestors.

Nous ne connaissons pas la composition de l’équipe qui travaille pour la fondation Anoma, mais il y a fort à parier qu’elle regroupe une grande partie des membres de Heliax.

La dernière levée de fonds remonte au 31 mai 2023, et a permis à elle seule de récolter 25 millions de dollars US, preuve que les investisseurs restent convaincus du potentiel du projet malgré son retard (le mainnet devait initialement être déployé fin 2022).

Le concept et la technologie du projet

Namada est une blockchain de layer 1, fonctionnant grâce à une version particulière du système de preuve d’enjeu : le Cubic Proof Of Stake. Celle-ci permet entre autres de payer les frais de transactions sur le réseau avec différents tokens et d’encourager les validateurs à déployer des configurations diversifiées.

La blockchain vise à rendre plus respectueuses de la vie privée les transactions basées sur des assets liés à des blockchains transparentes. Elle sera, dans un premier temps compatible, avec les blockchains de l’écosystème Cosmos et Ethereum, leurs actifs et leurs applications décentralisées.

Pour réaliser cette prouesse, Namada utilise un « ensemble protégé unifié » (Multi-Asset Shielded Pool – MASP), c’est-à-dire un pool de liquidité qui regroupe les différentes cryptomonnaies des écosystèmes compatibles et les rend interchangeables de manière confidentielle. Les MASP font aussi partie des projets développés par Heliax. Grâce à cette technologie, le transfert d’un NFT est indiscernable d’un transfert d’USDT, d’ETH ou de n’importe quel autre token, fongible ou non.

Nous n’entrerons pas dans des détails trop techniques ici, mais sachez que les utilisateurs peuvent transférer leurs assets et les échanger de manière confidentielle grâce à l’utilisation des Zeros Knowledge Proofs (preuve à divulgations nulles de connaissance).

Pour assurer une bonne confidentialité, les utilisateurs doivent être nombreux. Ces derniers sont donc incités à déposer et à détenir des actifs protégés dans la MASP. Pour y déposer leurs actifs, Namada a déployé un bridge avec Ethereum et est compatible avec l’IBC.

Pour utiliser la blockchain, il faut installer un portefeuille compatible, le seul actuellement disponible étant le wallet de navigateur « Namada Extension ».

L’implémentation du protocole Namada est construite avec le langage de programmation Rust.

La blockchain devrait proposer une finalité de transaction aussi rapide que celle du réseau Visa, avec une faible latence et des frais de transactions très faibles.

Token, airdrop et suite du projet

La blockchain disposera de son jeton natif, le NAM. Ce dernier servira à payer les frais de transactions sur le réseau, mais aussi à sécuriser la blockchain grâce au staking, et à prendre part aux votes de gouvernance concernant l’évolution du projet.

Un airdrop a d’ailleurs été annoncé il y a peu, et concerne 200 000 utilisateurs auxquels sera distribué un total de 30 millions de NAM. Les stakers d’ATOM et d’OSMO sont éligibles. D’autres critères ont aussi été retenus que vous pouvez retrouver ici.

Un second airdrop de 30 millions de NAM sera distribué aux utilisateurs du testnet qui ouvrira ses portes le 15 janvier et se poursuivra jusqu’à la fin du mois. Nommé “Namada Shielded Expedition”, le testnet est conçu comme un jeu de rôle multijoueur pour plus de fun pour les utilisateurs.

    Aucune tokenomics officielle n’a encore été rendue publique. On sait cependant que le jeton sera inflationniste. Certains articles annoncent aussi que les 65 millions de NAM destinés à l’airdrop constitueraient 6.5 % de la supply totale initiale. On aurait donc une supply initiale d’un milliard de NAM.

    Pour renforcer sa communauté, Namada a aussi annoncé un programme de financement rétroactif pour les développeurs et les contributeurs en tous genres les plus actifs.

    Le mot de la fin

    Namada est une blockchain qui se pose comme la fondation d’un projet à plus grande échelle. Son succès sera bien sûr décisif pour l’avenir de ce dernier.

    Le montant des levées de fonds, la pertinence du projet qui répond à une réelle demande et les couleurs actuelles du marché sont des facteurs qui nous font penser que vous devriez continuer à en entendre parler pendant un moment encore.

    Reste à savoir si le projet sera adopté par le public et si son token sera rentable pour ceux qui voudraient investir.

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    Scrypto

    Avec un côté volatil et des bases solides, c’est tout naturellement que je me suis intéressé au monde des cryptomonnaies en commençant par Bitcoin en 2014. CryptOptimiste, je pense que cet univers en pleine expansion n’en est qu’à ses débuts, et j’aime partager mes connaissances sur ce sujet d’avenir par le biais de mes écrits.

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