Crash crypto d’Invictus : 1 million de $ de dette jetés aux oubliettes ?

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Un fonds « invincible » qui part à la dévire – Invictus signifie en latin invincible, insurmontable, voire invulnérable. Le mot a inspiré le fameux poème éponyme de l’anglais William Ermest Henley. Et ce texte, symbolisant la résilience aux épreuves de la vie, était le préféré de Nelson Mandela. Ironie du sort : les ennuis financiers du fonds spéculatif sud-africain Invictus Capital renvoient à la fragilité du secteur des prêts en cryptos toujours impacté par les répliques de la chute du Luna et de son stablecoin maison. « Je suis le maître de mon destin », disait le poète. Mais ça, c’était avant une dette d’1 million de dollars.

Invictus Capital finalement à terre pour 1 million de dollars

Le 30 octobre, c’était la limite pour rembourser son prêt. Et Invictus Capital n’a pas honoré sa dette contractée auprès du protocole de prêt décentralisé TrueFi. Libellée en Binance USD et d’un montant d’1 million de dollars, elle courait depuis le 3 mai dernier. Pour rappel, la particularité du protocole TrueFi est l’absence de collatéral, c’est-à-dire que l’emprunteur ne dépose rien en gage contre les fonds.

Invictus Capital est lié à la société New World Holdings basée aux Iles Caïman et qui s’est déclarée en liquidation volontaire pendant l’été dernier. Pourquoi une telle démarche ? Parce que l’ensemble des fonds liés à la maison mère détenaient de grandes quantités d’UST – le stablecoin de la blockchain Terra – qui étaient en partie déposées sur la plateforme Celsius Network. Et le tout est parti en fumée en quelques semaines.

Invictus Capital n'a pas remboursé son prêt d'1 million de dollars contracté auprès de TrueFi
« Un crédit vous engage et doit être remboursé » – Mention obligatoire de la loi Lagarde

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Les protocoles de prêts décentralisés sans garantie remis en question

Au delà de l’affaire Terra qui a été largement traitée dans nos colonnes, ce qui interroge ici est le principe même de prêt sans contrepartie. Baser un prêt sur la confiance et la bonne santé financière d’un groupe à l’instant T semble une belle idée sur le papier. Mais lorsque les choses tournent mal, il n’y a plus vraiment de plan B.

D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que le protocole TrueFi est confronté à ce type de situation. Le mois dernier, c’était la société coréenne Blockwater qui faisait défaut sur une dette de plus de 3 millions de dollars. De toute évidence, ce principe de prêt, qui est très répandu dans la finance traditionnelle, a du mal à être appliqué au marché plus volatil des cryptomonnaies. Maple Finance, un autre protocole du même type, a dû modifier ses conditions de prêt après 10 millions d’ardoise laissés par Babel Finance.

TrueFi n’a pas encore communiqué sur le cas Invictus Capital qui n’est pas encore sous le coup d’un avis de défaut officiel. En attendant, l’évocation de l’affaire Terra doit nous rappeler que l’écosystème des cryptomonnaies est jeune et parfois encore immature et que l’enthousiasme rafraichissant de sa communauté doit parfois être canalisé par la sagesse et l’expérience des vétérans du secteur. « Meurtri par cette existence, je suis debout bien que blessé », a écrit l’auteur d’Invictus, et cela fait parfaitement écho aux mésaventures cryptos de notre camarade Rektosaurus avec justement… Terra (LUNA).

Fuyez comme la peste les propositions trop belles pour être vraies et prenez l’habitude de faire preuve d’une saine méfiance. En revanche, apprenez également à accorder une confiance raisonnable aux acteurs respectables et reconnus de l’écosystème. Inscrivez-vous sur Binance, leader incontesté du secteur crypto. De plus, cet exchange de référence a obtenu le statut de PSAN en France (lien commercial).

Ben Canton

Prof à la ville comme à la scène, vulgariser et expliquer c'est mon quotidien. Crypto-agnostique pratiquant, je cherche la lumière dans les ténèbres des internets en essayant d'éviter les querelles de chapelles ! En attendant la révélation, j'achète du Bitcoin pour mes enfants et je m'enthousiasme pour les projets à destination du grand public.

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