Les ZK se démocratisent – La plupart des cryptomonnaies souffrent d’un cruel manque de protection de la vie privée. Heureusement, de nombreux chercheurs travaillent sur des solutions, telles que les zero-knowledge proofs. C’est notamment le cas d’une FinTech allemande qui souhaite créer un stablecoin similaire au cash.
Zero-knowledge proof : la vie privée sur la blockchain
Les zero-knowledge proofs, ou preuves à divulgation nulle de connaissance, ont été théorisées au milieu des années 80. Par la suite, ces dernières ont connu une nouvelle jeunesse en parallèle avec le développement des diverses blockchains.
Depuis peu, les zero-knowledges sont au cœur des développements dans l’écosystème Ethereum. En effet, ces solutions sont centrales aux layers 2 de type Rollups. Starknet, zkSync, Optimism et bien d’autres les ont mis au cœur de leurs protocoles.
En pratique, ces solutions permettent à un utilisateur de prouver qu’une chose est vraie. Celui-ci est en mesure de générer une preuve qui peut être mathématiquement vérifiée sans avoir à révéler son contenu.
Ces solutions ont diverses applications. Celles-ci peuvent notamment être utilisées dans le cadre de transactions anonymisées.
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Etonec : un stablecoin qui se comporte comme le cash
La société allemande Etonec vient de publier un rapport en partenariat avec d’autres entités, telles que la Fondation Mina, décrivant un stablecoin protégeant la vie privée.
Les différentes entreprises ont mis au point un système utilisant la puissance des zero-knowledge proofs pour créer un stablecoin qui conserve les propriétés de l’argent liquide en termes de vie privée, tout en assurant sa conformité vis-à-vis des régulations de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
« Cet article explore la faisabilité d’un stablecoin (fiat) qui fournit des garanties de confidentialité similaires à celles de l’argent liquide, tout en conformité avec la réglementation sur la lutte contre le blanchiment d’argent (AML) et le financement du terrorisme (CFT). »
Déclaration de Etonec
Un paiement entre Alice et Bob via ce système prendra la forme suivante. Alice veut envoyer 50 euros à Bob. Tous deux génèrent une preuve zero-knowledge sur leur compte respectif. Via cette preuve, Alice atteste qu’elle dispose des fonds et que la transaction respecte les contraintes réglementaires.
Par la suite, nos deux protagonistes vont envoyer ces preuves sur le réseau. Ces preuves seront interceptées par des validateurs qui vont vérifier la validité mathématique de ces dernières, sans qu’aucune information confidentielle sur Alice ou Bob ne soit partagée.
Du point de vue du registre, la transaction ne révèle pas le lien entre Alice et Bob, ni les détails de la transaction.
Évidemment, ce système est bien éloigné des valeurs fondatrices de Bitcoin. Néanmoins, elle présente des cas d’utilisation qui pourraient être adaptés à certaines applications ainsi que la force des zero-knowledges en matière de protection de la vie privée.
En parallèle, de nombreuses équipes travaillent activement à la création d’environnements compatibles EVM avec les zero-knowledge. Par exemple, Consensys a récemment dévoilé sa solution de zkEVM prête à l’emploi.
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