Donald Trump : Super-héros ou super-mytho de la crypto ?
CryptoTrump. La campagne présidentielle bat son plein aux États-Unis. Et, depuis quelques semaines, le candidat Donald Trump semble bien décidé à surfer sur la vague controversée des cryptomonnaies. Un sujet de plus en plus présent au fur et à mesure que le fait de prononcer le mot Bitcoin lui permet de grimper dans les sondages, avec l’espoir de séduire certains démocrates désabusés. Et, comme une rengaine trop souvent répétée, le sujet semble devenir récurrent au point de soulever quelques interrogations légitimes. L’amour déclaré aux cryptomonnaies par Donald Trump serait -il un simple feu de campagne sans lendemain ?
Donald Trump : le candidat pro-crypto ?
Donald Trump ne semble plus pouvoir contenir son amour effréné – et finalement assez soudain – des cryptomonnaies. Et, comme un orateur en campagne en quête d’un auditoire, il ne cesse de promettre monts et merveilles aux amateurs de ces monnaies numériques.
Un discours séduisant, dont les derniers extraits font état d’une volonté d’inscrire durablement et fermement les États-Unis dans l’évolution du secteur des cryptomonnaies. Car ce pays « doit être le leader dans ce domaine, il n’y a pas de deuxième place. » C’est en tout cas le contenu de ses propos, tenus durant le week-end sur la plateforme Truth Social, un réseau détenu par le Trump Media and Technology Group (TMTG).
« Je suis très positif et ouvert d’esprit aux sociétés de cryptomonnaies et à tout ce qui touche à cette nouvelle industrie en plein essor. »
Donald Trump
Car Donald Trump aime beaucoup plus les cryptomonnaies depuis qu’il a pu engranger des millions de dollars avec sa collection de NFT autocentrée « Mugshot Edition ». Ou encore à l’aide du memecoin Maga (Make America Great Again), échangé sous le ticker TRUMP. Un jeton qui représente – et de loin – la position la plus importante de son portefeuille crypto récemment rendu public par Arkham Intelligence.
Mais finalement peu importe. Car le sujet des cryptomonnaies nouvellement débarqué dans les débats de campagne semble permettre à Donald Trump de se distinguer de son principal opposant, Joe Biden. D’autant plus avec des démocrates en train de s’associer aux républicains, afin de tenter d’enrayer une politique de la crypto brulée trop longtemps menée par le président de la SEC actuelle.
Un président, ça Trump énormément
Un contexte au sein duquel les électeurs américains ne savent plus quoi penser. Car Donald Trump est notoirement connu pour avoir « un passif de rétropédalage depuis des décennies » dans le cadre de ses promesses de campagne. C’est en tout cas ce qu’affirme Adam Cochran, personnalité crypto made in US de renom.
« C’est comme si l’Amérique souffrait d’amnésie collective à l’égard de Trump. Tout comme Biden, Trump était auparavant anti-crypto et cherche à obtenir des votes. »
Adam Cochran
Un avis partagé par d’autres analystes du secteur. Néanmoins, le fondateur du média The Block reconverti dans le capital-risque crypto, Mike Dudas, explique son embarras. Car, même s’il n’aime pas Trump « pour 1000 raisons différentes », ses promesses de campagne pourraient lui permettre « de gagner [sa] vie et de subvenir aux besoins de [sa] famille, de [ses] investisseurs, de [ses] fondateurs et de leurs employés. »
Dans le même temps, Donald Trump vient de faire une déclaration pour le moins surprenante lors d’un meeting à la Convention nationale du Parti libertarien. En effet, il promet – dans le cas de son élection – de libérer le fondateur de la place de marché du darknet Silk Road, Ross Ulbricht. Ce dernier très lourdement condamné à une peine de prison à perpétuité.
Qui sera le prochain sur la liste ? Sam Bankman-Fried… qui avait largement – et illégalement – arrosé le Parti républicain lorsqu’il était à la tête de la plateforme FTX ?!
Dans l’état actuel des sondages, le candidat Donald Trump a un point d’avance sur l’actuel président Joe Biden. Et il reste difficile d’estimer l’impact effectif et décisif que pourra avoir le sujet des cryptomonnaies sur les votes des électeurs. En particulier dans un pays qui représentait un quart des volumes mondiaux du secteur à la fin de l’année dernière. Une campagne à suivre…