Coinbase et Yellow Card accélèrent l’adoption crypto dans 20 pays d’Afrique
Une autre réalité. Vu d’Europe ou des États-Unis, la cryptomonnaie est souvent considérée comme un instrument financier spéculatif, mais sous d’autres latitudes, il en est parfois autrement. C’est notamment le cas sur le continent africain où la réalité économique et monétaire pousse de plus en plus de gens à utiliser Bitcoin pour ce qu’il est : un outil. Confrontés au quotidien à la dévaluation importante de leur monnaie ou à la difficulté de transférer des fonds entre deux pays, les habitants du Nigéria, du Ghana, d’Afrique du Sud ou du Sénégal se tournent vers la cryptomonnaie, car ils en ont besoin. C’est pour cela que de nombreuses entreprises ont vu le jour ces dernières années et Yellow Card est l’une d’elles. Elle proposait déjà de nombreux services autour de la crypto et le partenariat avec Coinbase devrait faciliter l’arrivée de nouveaux utilisateurs attirés notamment par son stablecoin maison: l’USDC. Explications.
Yellow Card propose déjà de la cryptomonnaie à la moitié du continent…
Yellow Card est un des services phares du continent qui propose l’achat et l’échange de cryptomonnaie de manière simplifiée. À l’écoute des particularités des consommateurs africains, il est ainsi possible de créer un portefeuille facilement via un smartphone ou un ordinateur. Ensuite, le principe est de pouvoir convertir sa monnaie locale en cryptomonnaie en passant soit par le Mobile Money, dont on vous a déjà parlé dans des articles passés, soit en ayant recours à des guichets physiques. La suite ? Armés de vos cryptomonnaies, vous pouvez les garder, les envoyer ou même les dépenser selon le pays où vous vous trouvez.
Sur le site de Yellow Card on recense 20 pays qui sont actuellement couverts par le service et cela représente un peu plus de 50 % de la population totale du continent. L’intérêt du partenariat avec Coinbase pour les utilisateurs du service est d’avoir accès à moindres frais à Base, le layer 2 développé par l’exchange mais surtout à son stablecoin : l’USDC. Le PDG de Yellow Card, Chris Maurice, a expliqué à la presse pourquoi il se réjouit de cet accord :
« La crypto résout les problèmes réels liés aux banques et aux devises sur le continent et ce n’est pas le casino que l’on peut parfois ressentir en Occident. De plus, les stablecoins comme l’USDC résolvent de vrais problèmes, pour de vraies personnes et de vraies entreprises sur le continent. »
Chris Maurice, PDG de Yellow Card – Source : Cointelegraph
… et Coinbase va faciliter l’utilisation de son stablecoin USDC
De son côté, Coinbase a lancé il y a peu de temps le Coinbase Wallet, un service de transfert de cryptomonnaies qui utilise un lien cliquable que l’on peut utiliser facilement via l’ensemble des applications à succès comme iMessage, Telegram, WhatsApp, Facebook ou encore Instagram. L’intérêt du partenariat pour la plateforme américaine est de pouvoir trouver de nouveaux utilisateurs qui se serviront de Yellow Card pour convertir leur monnaie locale afin d’accéder à son portefeuille.
Les équipes de Brian Armstrong précisent dans le communiqué de presse que l’adoption de la cryptomonnaie dans ces pays d’Afrique permettra de résoudre de nombreux problèmes du quotidien. Ils listent tout d’abord la protection contre la dévaluation des monnaies locales, ensuite, on trouve les frais prohibitifs actuels des transferts de fonds internationaux qui seront quasi nuls avec leur solution. Enfin, Coinbase se félicite de simplifier la vie de nombreux commerçants confrontés à l’impossibilité de faire du business à l’international à cause de problèmes de conversion de monnaie. Toutes ces problématiques ont été abordées dans votre journal préféré l’année dernière et on vous propose d’ailleurs de vous replonger dedans le temps d’un weekend.
Le continent africain, malgré ses grandes disparités, est un candidat parfait pour tester l’utilisation de la cryptomonnaie dans la vie quotidienne à grande échelle, et les plateformes l’ont bien compris. Plus qu’un gadget monétaire, il s’agit d’une véritable révolution financière de moins en moins silencieuse à laquelle les acteurs internationaux du secteur veulent participer.