Bitcoin bataille aux 25 500 €, mais les particuliers s’en fichent encore (pour l’instant)

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Bitcoin, poussé par de nouveaux investisseurs – Alors que Bitcoin franchit sans arrêt de nouveaux sommets, aucune bulle ne semble être évoquée. Avec une réputation encore peu honorable en 2017, le discours a changé, maintenant que les institutions financières sont entrées dans la partie. Il s’agit donc bien d’un marché haussier différent d’il y a 4 ans.

2017, un bull run nourri par l’Asie

Le bull run de 2017 est principalement attribué à 2 typologies d’investisseurs : les particuliers et les investisseurs asiatiques. Au cours de cette année, les marchés asiatiques s’étaient rués vers Bitcoin. Les raisons ? Dépréciation du yuan, forte appétence pour l’innovation, etc.

Répartition des bitcoins en fonction par devise – Source : CryptoCompare

Les autorités chinoises, japonaises et sud-coréennes avaient été prises de court et avaient vu les particuliers déverser leur épargne sur le marché des cryptos. En Corée du Sud et en Chine, la conjoncture était tout à fait favorable à cet engouement pour Bitcoin. L’immobilier était relativement cher, et les actions des grandes entreprises des 2 pays étaient à leurs plus hauts.

De plus, la décennie 2010 a vu se développer une classe moyenne aisée et jeune en Asie. Nous avions donc de nouveaux épargnants et un manque d’investissements lucratifs. Bitcoin n’en demandait pas plus.

Prix d’un bitcoin en 2017 (dollar US) – Source : The Wall Street Journal

L’histoire ne se répète pas, mais elle rime

La différence fondamentale entre 2017 et maintenant est le prix d’un bitcoin. Début 2017, il était aux alentours de 1 000 dollars. Ce prix était psychologiquement plus acceptable pour les particuliers.

Un bitcoin valait un peu moins d’un mois de salaire minimum en France. C’était un prix auquel n’importe qui peut se rattacher. À l’heure actuelle, un Bitcoin vaut près de 2 ans de salaire minimum en France. D’un point de vue purement psychologique, cet actif est maintenant beaucoup plus dur à acheter. De plus, les particuliers ne réalisent pas toujours qu’ils n’ont pas besoin de posséder un bitcoin entier pour faire des profits.

En fin de compte, ceux qui nourrissent le bull run sont ceux qui ont la volonté et les moyens d’acheter autant de bitcoins qu’ils le souhaitent. Ce sont ces dizaines d’entreprises dont nous vous parlons depuis quelques mois : les fameux institutionnels, les gros poissons de Wall Street.

Depuis que Paypal et MicroStrategy ont ouvert la voie, les annonces pleuvent. Et dites-vous bien qu’il a autant d’achats de bitcoins annoncés que d’achats dissimulés. Du coup, le marché était-il sous-évalué en 2020 ou cette envolée va-t-elle s’arrêter brutalement lors des prises de profits des institutionnels ?

Thomas G.

Financier et juriste, je suis passionné par les cryptomonnaies depuis leur apparition sur le Deepweb. Fervent supporter du Bitcoin, je suis convaincu que les devises numériques joueront un rôle déterminant dans l'avenir de nos sociétés. Je m'intéresse tout particulièrement aux aspects financiers et législatifs des cryptomonnaies.

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