L’heure est venue de bannir Bitcoin : la Banque Centrale du Nigeria prend des mesures drastiques

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L’heure de montrer les muscles – Vendredi, la Banque centrale du Nigéria a publié une lettre ouverte à toutes les banques du pays, leur ordonnant d’annuler immédiatement tous leurs services liés à la négociation de cryptomonnaies.

Une action ferme

En plus d’être le plus grand marché de cryptomonnaies sur le continent africain, en termes de volume d’échanges, le Nigeria est le deuxième plus grand marché de bitcoins au monde. On dit que les Nigérians ont échangé environ 60 200 bitcoins depuis 2015.

« À la suite des directives réglementaires antérieures sur le sujet, les autorités souhaitent rappeler aux institutions réglementées que le commerce de cryptomonnaies ou la facilitation des paiements de ce type est interdite.”

La Banque centrale du Nigéria, dans une déclaration.

La directive a depuis lors suscité des inquiétudes, notamment sur les réseaux sociaux, de nombreux jeunes exprimant leurs craintes quant à la répression et à ce que cela pourrait signifier pour l’avenir des cryptomonnaies. Néanmoins, ces nouvelles directives n’empêcheront pas Bitcoin de continuer à s’échanger en pair à pair, une option populaire au plan local.

Les régulateurs contre les cryptomonnaies

Depuis l’émergence des cryptomonnaies il y a plus de dix ans, seule une trentaine de pays ont adopté et exprimé une attitude positive à l’égard de leur utilisation par leurs citoyens.

Plusieurs pays développés dont les États-Unis d’Amérique, l’Australie, le Canada et l’Union européenne (27 pays) ont toléré son utilisation tout en s’efforçant d’empêcher l’utilisation des monnaies numérique pour effectuer des transactions illégales. Les craintes de financement du terrorisme reviennent régulièrement sur la table, malgré leur aspect aujourd’hui assez anecdotique.

Parallèlement, les cryptomonnaies restent interdites en Chine, en Russie, au Vietnam, en Bolivie, en Colombie et en Équateur. Du moins, officiellement.

Contrairement aux monnaies traditionnelles comme le dollar, les cryptos ne sont pas garantis par un gouvernement. Une telle action des autorités du Nigeria pourrait donc symboliser la volonté de reprendre la main sur le secteur financier du pays… ou tout du moins, de montrer les muscles face aux initiatives perçues comme des menaces pour la souveraineté monétaire du pays.

Louis Roche

Entrepreneur avant tout, l’univers blockchain constitue pour moi une réelle opportunité, au potentiel pratiquement infini. Ma vision est orientée vers le long terme, dans un monde régi par des actions de court terme.

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