Crypto : Arthur Hayes vend tous ses HYPE pour acheter une Ferrari Testarossa
La Ferrari de la discorde. Un mois seulement après avoir prédit que le jeton pourrait augmenter de 126 fois au cours des trois prochaines années, Arthur Hayes, le cofondateur de BitMEX, a surpris la communauté crypto en annonçant qu’il avait vendu l’intégralité de ses tokens HYPE. La raison de cette vente rapide ? Une Ferrari Testarossa ! Retour sur une polémique comme seule la crypto peut en offrir.
- Arthur Hayes a surpris la communauté crypto en vendant tous ses tokens HYPE pour- soi disant – financer l’achat d’une Ferrari Testarossa.
- Il a justifié sa décision par l’imminente libération massive de jetons HYPE qui pourrait bouleverser le marché.
Arthur Hayes achète puis revend ses HYPE
Le 24 août dernier, lors de la conférence WebX 2025 à Tokyo, Arthur Hayes avait prédit que le prix du HYPE pourrait augmenter de 126 fois, soutenant que « la dévaluation continue des monnaies fiduciaires » et « l’expansion du marché des stablecoins seraient des facteurs clés ».
Des paroles aux actes, il avait d’ailleurs au cours de l’été fait l’acquisition de 96 628 HYPE, entrainant derrière lui de nombreux investisseurs crypto, écoutant religieusement ses enseignements et ses prédictions. Mais patatras.
Le 21 septembre, Arthur Hayes a révélé sur X qu’il avait vendu tous ses HYPE ! Et la raison était plus que surprenante, puisqu’il a affirmé qu’il en avait besoin pour financer l’achat d’une nouvelle Ferrari 849 Testarossa. Les données de Lookonchain ont d’ailleurs confirmé ses dires, et il a effectivement réalisé dans l’opération un bénéfice d’environ 823 000 dollars sur ses HYPE, soit un joli gain de 19,2 %.
Immédiatement après cette annonce, qui ressemblerait presque à une (mauvaise) blague, des dizaines de réponses pas franchement sympas ont déferlé sous ce message. Accusations de « pump and dump », « clown », « escroc », les épithètes fleurissent de la part d’abonnés se sentant évidemment trahi par ce moove soudain.
Une partie de la communauté lui reproche amèrement ce moove
Assurément conscient du sh** storm qu’il s’apprêtait à recevoir, Arthur Hayes a donc publié dans la nuit une mise au point et des explications. Pour lui, il ne s’agit pas du tout de dumper sur sa communauté, mais plutôt d’un mouvement réfléchi, soutenu par les arguments que voici résumés.
Pour lui, malgré le succès et la forte croissance de la plateforme de trading Hyperliquid, celle-ci est sur le point de faire face à un défi majeur. À partir du 29 novembre, un total de 237,8 millions de jetons HYPE appartenant à l’équipe va commencer à être débloqué progressivement sur une période de 24 mois.
Cette libération massive représente environ 500 millions de dollars de jetons HYPE arrivant sur le marché chaque mois. Le problème est que les mécanismes de rachat d’Hyperliquid ne peuvent absorber qu’environ 17 % de cette nouvelle offre, ce qui crée un excédent de près de 410 millions de dollars par mois. Arthur Hayes pense que le marché n’a pas encore vraiment pricer ni pris en compte l’ampleur de ce déblocage, et il a donc pris les devants.
Il conclut son message en affirmant d’ailleurs qu’un « x126 est toujours possible » et que « 2028 n’est pas pour tout de suite » ! Ses détracteurs n’ont qu’à bien se tenir, il maintient ses prédictions et reste droit dans ses bottes.
Il reste maintenant à savoir s’il y a réellement une Ferrari dans cette histoire ou s’il s’agit seulement d’une blague de celui qui adore faire parler de lui. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas parce qu’Arthur Hayes a vendu ses jetons que le projet Hyperliquid est fini, même s’il est fortement concurrencé ces derniers jours par un petit nouveau nommé Aster.
Ben Canton
Avec une formation en littérature et en langues, j’aime mêler l’analyse rigoureuse au goût des idées pour décrypter les grands enjeux économiques et (géo)politiques liés aux cryptomonnaies. Depuis 2019, j’écris pour le Journal du Coin, et je collabore également avec Tahiti Cryptomonnaie, où je me concentre sur des sujets comme le Bitcoin, les MNBC, la tokenisation des RWA et plus largement les mutations stratégiques du Web3. Lecteur passionné, curieux du monde et des rapports de pouvoir qui le structurent, je m’efforce de rendre ces thématiques accessibles à tous, avec une attention particulière pour les projets pensés pour le grand public.
