Cryptomonnaies : La SEC accusée d’abus d’autorité lance une nouvelle offensive contre un protocole DeFi !
Nettoyage à SEC. Depuis maintenant des années, la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis s’impose comme le principal obstacle érigé en travers du développement du secteur des cryptomonnaies. Une dynamique de la répression aveugle largement encouragée par son président Gary Gensler, de plus en plus isolé et critiqué pour ses (mé)faits successifs. C’est la raison pour laquelle une fronde s’organise afin d’exiger qu’il clarifie son opacité réglementaire volontairement entretenue dans le domaine. Mais cela n’empêche pas l’instance de régulation de trouver une nouvelle cible, avec le protocole de la DeFi Rari Capital…
Gary Gensler : isolé dans sa guerre anti-crypto
Le temps de la répression aveugle serait-il terminé ? C’est en tout cas ce que souhaitent les participants regroupés dans le cadre d’une série d’audience sur le sujet des cryptomonnaies. Ces dernières menées par le Comité des Services Financiers de la Chambre des représentants. Avec des questions comme : le statut réglementaire des airdrops effectués au sein de la DeFi.
Car rien n’est clair dés qu’il s’agit des cryptomonnaies. Et cette absence de cadre entretenue par Gary Gensler exaspère, désormais bien au-delà des seules frontières de l’écosystème. Pour preuve, les démarches bi-partisanes destinées à s’opposer à sa politique de la crypto brûlée.
Car Gary Gensler n’est pas uniquement accusé de bloquer le développement national de « la prochaine itération d’Internet ». Il est également considéré comme responsable de la perte de 15 milliards de dollars auprès des petits investisseurs que la SEC est censée protéger.
Une situation qui conduit à une « confusion et à l’incertitude », selon le représentant Républicain de l’Arkansas French Hill. Cela au cours de la première audience intitulée : « briser l’approche politisée de la SEC en matière de numérique. » L’occasion de mentionner d’autres voies réglementaires possibles, comme le projet FIT21 Act auquel s’oppose farouchement Gary Gensler.
« Les points de vue pro-FIT21 – et du cadre pro-réglementaire de la majorité et de nombreux bipartisans – ne signifient pas que nous sommes contre le fait que la SEC s’attaque aux mauvais acteurs ou modernise les règles existantes pour intégrer les crypto asset securities et d’autres instruments uniques. Nous sommes contre les abus d’autorité de la SEC qui rendent difficile pour les acteurs légitimes qui essaient de suivre les règles de faire du bon travail et d’apporter l’innovation et la technologie sur nos marchés. »
French Hill
Un avis partagé par certains Démocrates. Comme par exemple le représentant de Caroline du Nord, Wiley Nickel, fervent défenseur des cryptomonnaies au Congrès. En effet, il estime que l’approche « politisée » de Gary Gensler est mauvaise. Car elle « nuit aux consommateurs, à l’innovation, à la compétitivité américaine et à l’administration Démocrate » dans son ensemble.
La SEC persiste et harcèle
Mais tout cela n’empêche pas Gary Gensler de poursuivre sa chasse aux sorcières. Et c’est désormais le protocole de la DeFi Rari Capital et ses 3 cofondateurs qui tombent sous le coup de la case fourre-tout des titres financiers non enregistrés.
En effet, la SEC leur reproche d’avoir mis en place les pools Earn et Fuse qui « fonctionnaient comme des fonds d’investissement en crypto-actifs. » Ce qui, selon les déclarations de l’instance de régulation, correspond à des offres et des ventes non enregistrées de titres financiers du fait des intérêts perçus dans ces pools et de la revente des jetons de gouvernance associés.
« Les investisseurs dans les pools ont reçu un jeton représentant leur intérêt et le droit de recevoir des bénéfices gagnés. Certains investisseurs du pool Earn ont également reçu un jeton de gouvernance, appelé Rari Governance Token, ou RGT. En vendant des intérêts dans ces pools et RGT, la plainte allègue que Rari Capital a effectué des offres non enregistrées et des ventes de titres. »
SEC
Mais ce n’est pas tout. Car le caractère supposément décentralisé de ce protocole serait en fait un leurre. En effet, la SEC prétend que le mécanisme de rééquilibrage supposément autonome de ces pools « nécessitait souvent une entrée manuelle, que Rari Capital n’a parfois pas réussi à initier. »
Le patron de la SEC se retrouve en bien mauvaise posture, aux portes d’une élection présidentielle américaine de tous les possibles. Car plus aucun camp ne semble supporter sa politique inlassablement hostile à l’égard des cryptomonnaies. Et sa volonté de persister malgré les avertissements pourrait bien lui être fatale…