Bitcoin n’est pas « une mode passagère » d’après le PDG de Grayscale
Boire du petit lait. On connaît tous cette expression qui signifie se délecter d’une situation particulièrement satisfaisante. Eh, bien ! C’est exactement le sentiment qui anime actuellement le PDG de Grayscale Investments, ces dernières semaines. Après un hiver très compliqué qui a vu sa société prête à vaciller et son Grayscale Bitcoin Trust plonger sérieusement, le printemps est favorable à Bitcoin. Et Michael Sonnenshein se réjouit de l’arrivée des grands fonds d’investissement sur le marché de la crypto. Pour lui, il s’agit d’un signal clair que « Bitcoin n’est plus une mode passagère ». Souriez ! C’est l’été.
50 nuances de Grayscale en seulement quelques mois
Petit retour en arrière à la fin du mois de décembre 2022. La situation est, à ce moment-là, catastrophique pour Grayscale, dont la maison mère, le Digital Currency Group, est empêtrée dans la faillite de Genesis et doit faire face à de multiples problèmes financiers.
Le prix du GBTC affiche alors une décote historique face au prix réel de Bitcoin. Et d’aucuns prédisent la fin des haricots pour la société. Seuls quelques investisseurs opportunistes – ou pragmatiques – continuent d’y croire, Cathie Wood en tête. Mais les Cassandres ont une nouvelle fois tort, et Grayscale parvient à traverser la tempête hivernale avec son PDG, Michael Sonnenshein, à la barre.
Sept mois plus tard, une éternité dans la crypto, les mouches ont changé d’âne et les beaux jours sont de retour. Après avoir atteint un maximum de 47 %, la décote se rapproche de 25 % suite aux annonces de dépôt de demandes d’ETF de la part de plusieurs acteurs de la finance traditionnelle. Et parmi tous ceux qui se pressent au portillon, c’est bien sûr l’arrivée de BlackRock qui a animé les discussions.
L’arrivée de BlackRock est le signal que tout le monde attendait
Tout d’abord, Michael Sonnenshein confesse à la presse américaine que cette annonce est clairement une bonne nouvelle :
« Les acteurs du marché réagissent favorablement à l’entrée d’institutions financières crédibles et sérieuses dans Bitcoin. C’est une tendance qui confère une validité supplémentaire à un actif qui était autrefois considéré comme une mode passagère. »
Mais plus encore que la perspective de voir des milliards de dollars aux portes de la crypto, c’est surtout le retournement de veste de Larry Fink qui tire un petit sourire au PDG. En effet, le boss de BlackRock qualifiait en 2017 Bitcoin d’« indice du blanchiment d’argent ». Maintenant, il devient une forme d’« or numérique ». Comme disait la publicité, « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », et Larry Fink n’en est clairement pas un, pas avec 9 000 milliards d’actifs sous gestion.
Enfin, au-delà du cas particulier de la firme new-yorkaise, le PDG de Grayscale note un vrai changement de paradigme autour de Bitcoin :
« Les nouvelles récentes de nouveaux entrants dans Bitcoin soulignent plus largement la pérennité de cette classe d’actifs, alors que de nombreux investisseurs y voient désormais une opportunité d’investissement générationnel unique. »
Dire que Michael Sonnenshein est un visionnaire est peut-être exagéré, mais il était un des premiers à croire en un avenir radieux pour Bitcoin. Il est même un des précurseurs des demandes d’ETF Bitcoin spot, puisque que la SEC lui a refusé le sien bien avant les BlackRock, les Fidelity et autres Valkyries, il y a déjà plus d’un an. Le privilège des gens en avance sur leur temps.
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Ben Canton
Prof à la ville comme à la scène, vulgariser et expliquer c'est mon quotidien. Crypto-agnostique pratiquant, je cherche la lumière dans les ténèbres des internets en essayant d'éviter les querelles de chapelles ! En attendant la révélation, j'achète du Bitcoin pour mes enfants et je m'enthousiasme pour les projets à destination du grand public.
