S. Nakamoto, créateur de Bitcoin et homme le plus riche au monde ? Nous y sommes presque

Des véritables desseins de Satoshi Nakamoto, le pseudonyme de l’individu (ou du groupe d’individus, ou de l’IA extra-terrestre) derrière la création de Bitcoin, on ignore tout, ou quasiment. Si l’inspiration et les motivations libertariennes, voire cypherpunk de l’intéressé sont aussi crédibles que régulièrement débattues, on n’envisage que rarement que l’objectif du papa de la première des devises cryptographiques pérennes ait pu être bassement matérielle : devenir immensément riche. Et il se trouve que même si cette possibilité ne faisait authentiquement pas partie des objectifs initiaux de Nakamoto, le constat est implacable 12 ans après la naissance de Bitcoin : Satoshi Nakamoto est sur la voie pour devenir virtuellement l’homme le plus riche au monde.

Pluie de bitcoins gratuits

Peut-être vous souvenez avec plus ou moins de précisions de ce que vous faisiez entre janvier et juillet de l’an de grâce 2009. Durant cette période de quelques mois, il est correctement documenté que Nakamoto s’employait pour sa part corps et âme à une tâche unique et essentielle : accompagner les premiers pas de sa création un « nouveau système d’argent liquide électronique entièrement pair-à-pair, sans tiers de confiance.” pour reprendre les propres mots de l’intéressé au moment où il présentera Bitcoin au monde.

Et pendant cette période, outre tester la résistance de son modèle, Nakamoto mine du Bitcoin….beaucoup de bitcoins.

Il mine sans relâche, et surtout seul, au rythme frénétique de 50 BTC produits toutes les dix minutes environ, ainsi que le code le prévoyait, avant que n’intervienne 4 ans plus tard le premier halving (la réduction de la récompense de bloc de moitié).

La traque médiatique de l’insaisissable créateur de Bitcoin continuant aujourd’hui encore à soulever les passions et les débats (ah, et y’a ce type là aussi), on imagine à quel point le moindre élément exploitable à été passé sous de multiples loupes.

Dans cette vaste entreprise les métriques de la production des premiers BTC, du bloc Genesis (le 1er bloc de la blockchain Bitcoin), jusqu’à la disparition des radars de Nakamoto, ont été épluchées, permettant de déterminer avec un degré raisonnable de certitude que le créateur de l’ancêtre commun de l’ensemble des cryptomonnaies actuelles a miné à lui seul plus d’1 million de BTC.

Tel que rappelé en introduction, si l’indéniable sens de l’anticipation, et la force de conviction de Satoshi Nakamoto, ne semblent jamais avoir été assortis d’avidité ou de la moindre recherche de profit, le cryptographe le plus mystérieux de l’histoire avait-il seulement anticipé la colossale prise de valeur de Bitcoin ? Et dans l’affirmative, alors que le cours de BTC empile les records et semble inarrêtable, que vaut réellement aujourd’hui le « Magot de Satoshi » ?

L’homme le plus riche du monde en Bitcoin…et au-delà

Avant même de continuer à dresser des parallèles, il est bon de poser un cadre formel. Les wallets associés aux activités de Satoshi Nakamoto on l’a vu, sont supposés contenir plus d’1 million de bitcoins (qui pour mémoire, n’ont plus jamais été vus en mouvement après leur production sur la période 2009/2010 et sont par défaut considérés aujourd’hui comme « perdus »). Au cours actuel, cela signifie que Nakamoto détient (ou a détenu) le contrôle d’environ 56 milliards de dollars.

Ce phenomenal trésor de guerre fait de l’anonyme le plus célèbre de le l’histoire de la monnaie un champion toutes catégories dans son secteur.

C’est bien simple, dès lors qu’on excepte les plateformes d’exchanges (et encore, les plus grosses et en n’oubliant pas que celles-ci se contentent de conserver les actifs de multiples clients), il est considéré par consensus qu’aucune autre entité ou individu au monde ne détient de part si importante de l’empire Bitcoin. Même des ogres récemment arrivés comme Grayscale ou MicroStrategy (respectivement 630 000 et 90 000 BTC) passeraient presque pour du menu fretin.

Déjà fantasques à l’échelle de l’écosystème Bitcoin, ces montants demeurent impressionnants même une fois rapportés à la « vraie » économie. Ainsi en équivalent dollars, Satoshi Nakamoto et ses BTC immobiles squattent-ils actuellement à la 20ème place des personnes les plus riches du monde, un classement enviable pour un fantôme et pour l’inventeur de ce que beaucoup considèrent encore avec un brin de mépris de classe (n’est-ce pas christine ?).

Et demain ? La conquête, puis la disqualification de toute notion de classement sont-elles inévitables ? En l’état actuel, il « suffirait » en effet que le cours de Bitcoin dépasse 180 000$ pour que même Jeff Bezos soit dépassé et se prenne d’envie de retourner vendre des bouquins en boutiques, et même pour disrupter le suppôt du DOGE et apprenti-premier martien en chef Elon Musk…

Et au-delà encore ? Si l’exercice intellectuel de la prospective est toujours stimulant ou ludique, imaginez un monde où un Bitcoin équivaudrait à 1 million de dollars. Une perspective perçue avec de moins en moins d’ironie par nombre d’observateurs. Satoshi Nakamoto se retrouverait alors mécaniquement à la tête d’une fortune à même de ringardiser jusqu’au concept de « milliardaire » puisqu’elle atteindrait…le trilliard de dollars, en faisant non seulement l’homme le plus riche du monde, mais également de l’histoire humaine.

Enfin, et même si cette hypothèse divisera, dans une jeune histoire cryptographique ou tout n’est que conjectures, une conjecture de plus mérite sa place : et si Satoshi Nakamoto avait tout prévu à l’avance et n’attendait plus qu’un accomplissement de ce type pour ré-intégrer le monde des vivants ?