Hebdo Crypto #122 – Les actualités cryptomonnaies de la semaine

L’actualité concernant Bitcoin et les cryptomonnaies est en ébullition constante. Il peut arriver que des informations capitales se perdent dans le flux informatif quotidien et que vous passiez à côté des points importants.

Ce format est là pour y remédier. Nous revenons sur l’actualité de la semaine passée dans l’Hebdo Crypto afin de vous tenir informés sur la situation actuelle des cryptomonnaies.

🔬 L’immanquable du coin

Pour l’immanquable de cette semaine, nous allons revenir sur l’article de Thibaud, « La grande peste de la shitcoinerie ». De l’ère de la seigneurie à nos jours, comment les banques centrales sont-elles devenues les seigneurs des temps modernes ?

Des seigneurs aux Banques Centrales

À l’origine, le seigneuriage, également orthographié « seigneurage » en vieux français, découlait du droit du seigneur de frapper l’argent de son propre sceau. Cela offrait un bénéfice immédiat tiré de l’émission de nouvelle la monnaie. grâce à un système d’intérêts. Ce fut longtemps une prérogative révolue des seigneurs et de la couronne que d’extraire une taxe sur l’émission monétaire, aussi appelé le « brassage ». Autrefois, les lingots étaient apportés à l’hôtel de la Monnaie pour être frappés ou échangés contre des pièces utilisées pour le commerce. Les particuliers pouvaient apporter leur propre métal précieux, généralement de l’argent et de l’or, et l’institution monétaire frappait en retour des pièces de monnaie acceptée des marchands. Ce privilège était exclusivement réservé aux élites armées dotées de pouvoirs législatifs et exécutifs.

Aujourd’hui, le seigneuriage est un moyen courant pour les gouvernements du monde entier de générer des revenus sans percevoir de taxes conventionnelles, qui sont moins populaires auprès de leur électorat. Les seigneurs modernes de l’émission monétaire sont des banques centrales qui œuvrent avec des banques commerciales et des gouvernements émettant des emprunts dans un système bancaire à réserves fractionnaires. Les monnaies fiduciaires nationales, telles que le dollar américain, l’euro ou le yen, sont protégées par les lois ayant cours légal, ce qui signifie qu’elles sont reconnues comme un instrument approprié pour régler toute dette monétaire dans certaines juridictions. Il est généralement demandé aux résidents des territoires respectifs d’utiliser ces devises pour payer leurs impôts et faire du commerce. Les devises « fiat » (du latin par décret) ou fiduciaires, ne sont utilisées que parce que les gens n’ont pas d’autre choix légalement disponible. Dans le système monétaire fiduciaire actuel, le coût d’émission de la monnaie est proche de zéro, ce qui est très rentable pour les émetteurs nationaux. Il n’y a plus de limite sur la quantité de monnaie pouvant être créée. La valeur des monnaies en circulation comme l’euro est anéantie, et engendre une baisse du pouvoir d’achat qui affecte tous les détenteurs de devises – des gens citoyens comme vous et moi. L’euro a justement perdu 85% de son pouvoir d’achat par rapport à l’or depuis sa création en 1999.

Le bouleversement Bitcoin

Bitcoin a été révélé au monde en 2008 comme monnaie open-source. Loin des contrôles centralisés, il est sorti d’un coin sombre d’internet sur un forum cypherpunk. Tout comme Johannes Gutenberg a rompu le monopole du savoir contrôlé par l’Église en inventant l’imprimerie, Satoshi Nakamoto a anéanti le monopole de l’État sur le contrôle de la production monétaire. Alors que l’invention de Gutenberg a finalement ouvert le Siècle des Lumières avec une quantité insondable de renaissance intellectuelle et culturelle, l’invention de Nakamoto peut conduire à des bouleversements sociétaux encore plus radicaux.

N’hésitez pas à consulter l’article dans son intégralité pour plus de détails : La grande peste de la shitcoinerie.

🗞 L’actualité en bref

Le protocole yEarn prépare sa version 2. Pour celle-ci, les détenteurs de jetons YFI ont voté en faveur d’une modification du système de frais sur le protocole.

Bitcoin Cash rencontre une faille critique dans son wallet. Une fonction modifiée du wallet Electrum a entrainé une faille critique pour Bitcoin Cash, permettant à un attaquant de dérober l’ensemble des fonds présent sur un wallet.

Le réseau GRIN est victime d’une attaque 51%. L’attaquant a réussi à s’approprier 58,1% de la puissance de calcul du réseau. Une fois de plus, la plateforme NiceHash a permis à l’attaquant d’obtenir cette puissance.

Le réseau Ethereum paralysé suite à une mise hors ligne d’Infura. Le service s’est retrouvé hors ligne après que le client Geth ait été mis à jour. Cet événement a relancé le débat autour d’Infura.

JP Morgan, la girouette de la finance, en faveur du Bitcoin ? La firme va même jusqu’à comparer Bitcoin à l’or ou aux ETF, du jamais vu de la part de cet institutionnel pur et dur.

▶ Nouvel vidéo de Rogzy qui revient sur l’histoire la plus mystérieuse de la crypto, à savoir celle de Satoshi Nakamoto.

https://www.youtube.com/watch?v=7hJMHks6Vzk

📊 Les 5 métriques de la semaine

23,4, c’est le nombre de distributeurs automatiques à Bitcoin qui sont installé tous les jours d’après Coin ATM Radar. Au total, il y aurait quelques 11 792 ATM Bitcoin à travers le monde.

22,9 milliards de dollars, c’est le montant que représente l’ensemble des stablecoins de l’écosystème crypto. Une fois n’est pas coutume, le Tether (USDT) reste leader du marché avec 17,5 milliards de dollars à lui tout seul.

8,7 millions de dollars, c’est le montant bloqué pour les 15 prochaines années par un internaute sur le protocole HEX. Un mouvement extrêmement osé et risqué… sachant qu’HEX a tout d’un scam.

45,55 millions de dollars, c’est le montant de jetons XRP rachetés en 2020 par la société à l’origine du jeton, Ripple. Ces rachats visent à « soutenir des marchés sains » et maintenir la valeur du XRP au dessus d’un certain seuil. Chacun se fera son idée. 😉

9 milliards de dollars, c’est le montant de cryptomonnaies détenu par le gestionnaire de fond GrayScale. Cela représente une hausse de 1,8 milliards de dollars en l’espace de 15 jours.

✉️ Le tweet de la semaine

Le tweet de la semaine revient à Guillaume Chanut, et son rappel concernant l’offre crypto proposée par PayPal. En effet, lors d’un achat sur PayPal, à l’heure actuelle, les américains qui peuvent désormais profiter de ce service ne sont nullement maîtres de leurs clés privées, et de ce fait de leurs fonds.

Bonne semaine sur le Journal du Coin ! 🙂

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.