Certificat d’authenticité – Cette méta-semaine dans le Web 3 a été une semaine haute en couleur pour les NFT. Les Non Fungible Token, jeton non fongible en français, sont des codes associés à des images ou des objets physiques, inscrits sur la blockchain. Preuves d’authenticité, symboles de propriété unique et virtuelle, les NFT ont le vent et poupe et leur écosystème se développe confortablement malgré quelques mésaventures. Secteur qui attire aussi bien les hackeurs que les âmes au grand cœur, qui passe du rire aux larmes, de la richesse à la pauvreté au rythme de l’écosystème, zoom sur le monde des NFT cette semaine.
Pour ne pas vous perdre dans le Meta-Hebdo
Les hacks : la bête noire des plateformes NFT
Le Web 3 face aux hackeurs
Au mois de février, la plateforme Opensea s’était faite remarquer avec un hack sanguinaire de 1,7 million de dollars. Récupéré grâce à une opération de phishing, le voleur a dérobé plusieurs NFT équivalents à 500 ETH.
Durant le mois de mars la plateforme de NFT VeVe, qui possède la licence Disney, subit un hack majeur. La faille ? Une acquisition frauduleuse de gemmes (jetons intégrés à la plateforme) en utilisant un bug dans le système d’exploitation. Ainsi les fonctionnalités des gemmes ont-elles été suspendues. Les prix des NFT VeVe ont eux ont chutés de 80%. Le nombre de gemmes dérobés n’a pas été communiqué. Ce bug avait été signalé par un utilisateur.
VeVe n’est pas le seul qui s’est retrouvé dans la panade. DeFinance Capital s’est également fait voler. Encore une fois c’est la communauté NFT qui s’est vu intervenir et aider.
En effet, Arthur Ox le fondateur du fonds d’investissement DeFinance Capital s’est vu voler ses NFT sur son Wallet. Attaque directe, il a tout de suite mobilisé la communauté NFT afin de l’aider dans sa bataille. Elle a répondu présente puisque certains membres importants ont profité de l’impatience du hackeur (qui a immédiatement listé certains NFT ) pour les acheter et les rendre à leur propriétaire.
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Le Web 3 face à l’erreur humaine
Le hack d’Axie Infinity le 29 mars de cette semaine est également mémorable. Crypto casse historique, le pactole du pirate est de plus de 173 600 ETH et 25 millions de dollars. Opportuniste, l’audacieux a profité d’un défaut de validateur sur la pool ETH/USDC pour la siphonner. La brèche exploitée est à l’origine d’une erreur humaine simple : la non suppression de la liste d’autorisation d’un validateur qui n’existait plus.
Premier jeux NFT blockchain play to earn, cette attaque s’est déroulée à un moment important pour le développement de son écosystème. Sky Mavis s’apprêtait à sortir sa nouvelle version : Axie Infinity Origin. Fort d’une nouvelle version qui sera accessible gratuitement, le rendez vous est malgré tout pris pour le 7 avril 2022. Le jeu perd plus de 600 millions de dollars, mais ne s’avoue pas vaincu et continue de se développer.
On retient également l’erreur de cet homme qui ne s’est pas fait hacker mais qui pour une simple erreur de conversion à vendu un NFT Bored Ape pour quelques dollars.
Le propriétaire d’un Bored Ape Yatch, collection de singe NFT qui s’échange à coup de dizaines d’ethers, a vendu deux de ses singes ennuyeux. Le premier a été bradé pour 115 DAI soit 99,9 % de moins que son prix plancher tandis que le second a été vendue 25 DAI soit, environ 25 dollars, alors que son prix plancher était de 22,6 ETH soit 76 000 dollars.
Les NFT font le malheur des uns et le bonheur des autres
Mt Gox : un airdrop gênant
C’est avec un léger sarcasme que nous aborderons ici le cas de Mt Gox. En effet, la plateforme MtGox hackée en février 2014 et vidée de 850 000 Bitcoins. Depuis elle souhaite restituer des millions de dollars à ses utilisateurs. Plateforme fermée, les anciens clients ne sont pas prêts de revoir leur dû. À la place, pour patienter, ils doivent se contenter d’un NFT. Émis sur le réseau Polygon, il y aura autant de NFT offertS que d’utilisateurs malheureux entre 2010 et 2014 soit : 1 066 097 NFT.
Nouveau record : un NFT Azuki vendu pour 1,4 million de dollars
Cette semaine encore a prouvé que le marché des NFT est en plein essor. Les modes se suivent et ne se ressemblent pas. Alors que certains vendent par erreur des singes ennuyeux pour quelques cacahuètes d’autres vendent des NFT pour des milliers de dollars.
C’est le cas du NFT Azuki #9605 qui a été vendu pour 1,4million de dollars (420,7 ETH). Au delà du fait que cela prouve que certaines collections de NFT se vendent encore à prix d’or, cette vente de NFT Azuki prouve la place et l’importance du marché des œuvres d’art numériques. Collection de NFT originale, Chiru Labs, start up basée à Los Angeles lance ces NFT japonisants en janvier 2022. 10 000 avatars animés composent la collection.
La possession d’un Azuki donne accès au Garden ( le jardin en anglais) et c’est ce concept même qui réunis des millions autour de ces NFT.
«The Garden (Le Jardin) est un coin d’Internet où l’art, la communauté et la culture fusionnent pour créer de la magie. Les frontières entre les mondes physique et numérique s’estompent et les règles sont réécrites.»
Extrait de la présentation du projet – Source : Site officiel du projet
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Des NFT pour l’amour de l’Art
Les NFT ne sont pas uniquement un moyen, un format numérique non travaillé et banal auquel on appose un prix de vente en cryptomonnaies. Azuki dans sa démarche artistique en est un exemple concret. Si nous sortons de ces clichés nous observons même cette semaine de nombreuses démarches artistiques semblables à celle d’Azuki. La volonté de saisir l’art numérique et de s’en servir comme moyen d’expression existe bel et bien.
Cool Cats fait ses griffes dans le Web 3
On retient par exemple Cool Cats (déjà fort d’un partenariat avec Puma) qui continue de s’installer confortablement dans l’écosystème. Le créateur des matous NFT signe un nouveau partenariat avec une agence artistique et sportive américaine CAA. Projet créatif plein d’avenir, ce partenariat confirme la place importante de Cool Cat dans l’univers de la création numérique.
« Le monde que nous construisons est plein d’imagination et plein de choses à explorer (…) Ce sera plus une expérience, plutôt qu’un simple JPEG »
Colin Egan, co-fondateur du projet Cool Cats
En Ukraine, les NFT comme devoir de mémoire
Dans une démarche artistique différente nous retiendrons également cette semaine la création de la collection de NFT ukrainienne : musée de la guerre.
Le NFT rempli une de ses fonctions, immortalisé sur la blockchain, l’art numérique donne des preuves irréversibles des marques de la guerre. Ainsi le vice premier ministre de l’Ukraine et le ministre de la transformation numérique du pays Mykhailo Fedorov ont crée un musée NFT.
Le devoir de mémoire 3.0 est alors rassemblé dans une collection NFT intitulée « Meta History : Museum of War ». Les fonds récoltés serviront à soutenir l’armée et les civils ukrainiens. Différents artistes participent à la collection, qui suit une chronologie de la guerre :
« Notre warline comprend chaque événement substantiel de la guerre… Tous les NFT seront vendus dans l’ordre chronologique. Leur contenu sera caché jusqu’à ce que le NFT soit vendu. »
Compte Twitter officiel du Meta History : Museum of War
Les NFT comme preuve d’une histoire authentique
Enfin cette semaine également nous avons remarqué la vente NFT originale d’un mandat d’arrêt de Nelson Mandela. Nous ne sommes pas dans les millions de dollars que peuvent soulever des collections NFT telles que Azuki ou encore les Bored Ape Yacht, toutefois l’usage des NFT pour combattre la liberté n’est plus un fait isolé.
La ferme de LiLiesleaf à Johannesburg en Afrique du Sud utilisée en 1961 pour cacher Nelson Mandela, devenu musée par la suite, a du fermer ses portes le premier septembre 2021 après des problèmes financiers. Cependant, plusieurs mois après, la ferme réussi à renaitre de ses cendres grâce à la vente d’un NFT. Les NFT finance alors un lieu historique de la lutte anti apartheid en vendant un NFT lié au mandat d’arrêt émise contre Nelson Mandela en 1962 pour 130 000 $.
Ces différents exemples sélectionnés cette semaine montrent bien l’importance grandissante des NFT dans l’écosystème crypto. La régulation elle même commence à suivre le sens du vent et dans certains pays on observe l’organisation d’une réglementation autour de ce crypto actif comme au Japon par exemple. Preuve de propriété, preuve d’authenticité, il est certains que nous continuerons de parler de l’actualité passionnantes des NFT dans nos prochains Méta-Hebdo.
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