Crypto : Kraken et Coinbase dépensent des centaines de milliers d’euros en lobbying en Europe

Lobbying pro-crypto. Les exchanges de cryptomonnaies dépensent des millions pour faire du lobbying auprès de l’Union européenne (UE), avec Kraken et Coinbase en tête de liste. Ces entreprises cherchent à influencer les décisions réglementaires qui affectent directement leurs opérations, surtout avec l’entrée en vigueur de la réglementation MiCA (Markets in Crypto-Assets) qui impose de nouvelles règles pour PSAN (prestataires de services sur actifs numériques).

Les points clés de cet article :
  • Les exchanges de cryptomonnaies, tels que Kraken et Coinbase, ont dépensé des millions pour influencer les décisions réglementaires de l’Union européenne.

  • Avec l’entrée en vigueur de la réglementation MiCA, ces entreprises doivent se conformer à de nouvelles normes strictes, d’où leur lobbying intensifié.

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Kraken et Coinbase en tête des dépenses de lobbying

Selon les données de Corporate Europe Observatory et LobbyControl, Kraken, via sa société mère Payward, a dépensé entre 323 000 et 430 000 dollars en lobbying en 2024, employant l’équivalent en moyenne de 2,75 lobbyistes à plein temps. Coinbase n’est pas loin derrière, avec des dépenses comprises entre 216 000 et 323 000 dollars, et 0,7 lobbyiste à plein temps.

Ces chiffres ne représentent que les dépenses pour influencer les institutions de l’UE comme la Commission européenne. Les dépenses réelles pourraient être bien plus élevées si l’on considère le lobbying auprès des régulateurs financiers nationaux et des gouvernements individuels.

Les exchanges de cryptomonnaies dépensent des millions pour faire du lobbying auprès de l’Union européenne (UE), avec Kraken et Coinbase en tête de liste. Ces entreprises cherchent à influencer les décisions réglementaires qui affectent directement leurs opérations, surtout avec l’entrée en vigueur de la réglementation MiCA (Markets in Crypto-Assets) qui impose de nouvelles règles pour les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN).
Les géants de la crypto mondiale tente de peser dans le débat avec un lobbying très actif

La crypto mondiale passe à l’action en Europe

L’entrée en vigueur de MiCA le 30 décembre 2024 a marqué un tournant pour les exchanges crypto. Cette réglementation impose des normes strictes en matière de transparence, de protection des consommateurs et de lutte contre le blanchiment d’argent. Pour continuer à opérer en Europe, les exchanges de cryptomonnaie doivent désormais se conformer à ces nouvelles règles, ce qui explique l’intensification du lobbying.

Outre Kraken et Coinbase, d’autres acteurs comme Bitpanda et Binance ont également augmenté leurs dépenses de lobbying. Bitpanda a ainsi dépensé entre 54 000 et 108 000 dollars, tandis que Binance, via sa filiale française, a dépensé dans la même fourchette.

Bien que les dépenses de lobbying des exchanges crypto soient significatives, elles restent modestes comparées à celles des géants de la chimie, de l’agro-alimentaire ou de la tech. Par exemple, Meta (Facebook) a dépensé plus de 10,7 millions de dollars en lobbying auprès de l’UE. Cela montre que même si la crypto est un secteur en pleine croissance, elle a encore du chemin à parcourir pour rivaliser avec les poids lourds de la technologie en matière d’influence politique.

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Ben Canton

Avec une formation en littérature et en langues, j’aime mêler l’analyse rigoureuse au goût des idées pour décrypter les grands enjeux économiques et (géo)politiques liés aux cryptomonnaies. Depuis 2019, j’écris pour le Journal du Coin, et je collabore également avec Tahiti Cryptomonnaie, où je me concentre sur des sujets comme le Bitcoin, les MNBC, la tokenisation des RWA et plus largement les mutations stratégiques du Web3. Lecteur passionné, curieux du monde et des rapports de pouvoir qui le structurent, je m’efforce de rendre ces thématiques accessibles à tous, avec une attention particulière pour les projets pensés pour le grand public.