QuadrigaCX : Ernst & Young recommande la mise en faillite

Collectionnez les articles du JDC en NFT

Collecter cet article

Le cabinet d’audit Ernst & Young (EY) avait déjà révélé que les wallets de QuadrigaCX étaient vides et inactifs depuis avril 2018, et que son CEO renflouait les caisses de l’exchange avec ses fonds personnels. Devant ce cas désespéré, EY a recommandé la mise en faillite de l’exchange canadien.

Ordonnances de mise en faillite

Après le décès en Inde de son jeune CEO, QuadrigaCX s’est retrouvé dans une situation où ses créanciers risquaient de lui sauter à la gorge.Tout portait à croire que Cotten avait emporté avec lui dans la tombe les clés privées des wallets de l’exchange.

La veuve de Cotten et les avocats de QuadrigaCX avaient alors placé la société sous la protection de la « Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies » (LACC).

Dans son quatrième rapport en tant qu’observateur judiciaire, Ernst & Young a recommandé que QuadrigaCX soit placé en faillite, afin de placer la société sous la « Loi sur la faillite et l’insolvabilité » (LFI), ce qui donnera plus de pouvoir à EY en tant qu’administrateur.

« Étant donné les circonstances actuelles, la possibilité que QuadrigaCX se restructure et sorte de la protection de la LACC semble faible (…) Le passage de la LACC à la LFI simplifiera l’administration des procédures (…) et conférera des pouvoirs d’enquête accrus au syndic » rapport d’Ernst & Young

Ordonnance de conservation des actifs du défunt CEO

De même, EY recommande que les actifs de la succession de Gerald Cotten soient placés sous mandat de conservation, au vu du fait que le CEO a manifestement eu une frontière très floue entre fonds propres et fonds de l’exchange.

Ainsi, l’administrateur judiciaire pourrait liquider ces actifs dans le cadre de la procédure de faillite, s’il devait s’avérer que les articles de luxe et les biens immobiliers de haut standing du défunt CEO avaient été financés au moins en partie avec les fonds de l’exchange.

Il faudra par contre attendre le rapport final d’Ernst & Young, dans quelques semaines, pour en savoir plus sur le sort des cryptomonnaies manquantes, et donc sur celui des utilisateurs floués de QuadrigaCX.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

Commentaires

Votre email ne sera pas publié. En publiant un commentaire, vous acceptez notre politique de confidentialité.


Recevez un condensé d'information chaque jour