Ethereum : 3,6 milliards de dollars déferlent sur le Liquid Restaking
Un mille-feuille sur Ethereum. Depuis plusieurs mois, un nouveau phénomène prend Ethereum d’assaut : le restaking. Ce nouveau procédé déchaîne toutes les passions, aussi bien de la part de ses défenseurs que de ses détracteurs. En parallèle, le concept de LRT (Liquid Restaking Token) a émergé et a désormais atteint une TVL de 3,6 milliards de dollars.
Restaking et Liquid Restaking
En juin dernier, le protocole EigenLayer a ouvert ses portes sur Ethereum. En pratique, EigenLayer est un protocole de restaking. Cela signifie qu’il permet aux ETH qui y sont déposés d’être utilisés pour sécuriser d’autres blockchains ou protocoles.
Ainsi, lorsqu’un utilisateur dépose des ETH en staking sur EigenLayer, ces derniers sont à disposition d’autres protocoles qui sont en mesure de les louer pour sécuriser leur réseau.
En pratique, EigenLayer propose deux services :
- Restaking natif : qui permet de déposer des ETH en restaking ;
- Restaking Liquid : qui permet de déposer des Liquid Staking Tokens comme les stETH, swETH ou encore le rETH pour ne citer qu’eux.
À l’instar de ce qu’il s’est produit dans le domaine du staking, avec l’arrivée du Liquid Staking, de nombreux protocoles ont souhaité rendre plus liquides les dépôts en restaking. C’est ainsi qu’a vu le jour les LRT pour Liquid Restaking Tokens.
Ces derniers permettent de déposer des jetons de Liquid Staking en restaking et d’obtenir un jeton de LRT en échange, qui peut ensuite être réutilisé sur la DeFi.
Évidemment, cette succession de couches et les leviers qu’elles permettent laissent perplexe de nombreux utilisateurs et fervents défenseurs d’Ethereum.
Liquid Restaking : un marché à 3,6 milliards de $
En l’espace de moins de deux mois, le Liquid Restaking est devenu un phénomène incontournable. Ainsi, l’ensemble des protocoles qui proposent des LRT comptabilise désormais une TVL de 3,6 milliards de dollars.
En tête, nous retrouvons EtherFi et Puffer avec respectivement 1,36 et 1 milliard de dollars de TVL. Ils sont suivis par Kelp, Renzo, Bedrock et Swell.
Au début de l’année, seuls EtherFi et Kelp proposaient ce type de service. Désormais, il y a plus d’une dizaine de protocoles de Liquid Restaking.
Mais alors d’où vient un tel engouement ? La réponse est simple : les airdrops.
En effet, la plupart de ces projets ont un système de points en place pour quantifier l’activité de chaque utilisateur en prévision d’un airdrop. En plus de cela, ils permettent également d’obtenir des points EigenLayer, également en prévision d’un airdrop.
De surcroît, de nombreux utilisateurs se prêtent au jeu des boucles de lending. Ainsi, les LRT obtenus sont déposés en collatéral sur des protocoles de lending, pour emprunter des ETH qui seront à leur tour déposés en liquid restaking. Vous l’aurez compris, cela a pour conséquence d’augmenter de manière artificielle les chiffres de ces protocoles.
De son côté, EigenLayer a enregistré une croissance de 1,6 milliard de dollars au début du mois de février. En effet, le protocole a rouvert les portes de son restaking pour quelques semaines, engendrant un important afflux d’ETH.