Bitcoin et crypto trop régulés par les USA ? Le Web 3 au cœur de l’échiquier politique mondial
La croisée des chemins – C’est peut-être bien en ce point précis que se trouvent les USA en ce moment même. Faut-il sur-réglementer le secteur crypto à travers son bras armé qu’est la SEC (Securities Exchange Commission)… ou lâcher du lest pour permettre de créer une infrastructure réglementaire adaptée au développement de cette nouvelle finance ?
Crypto et web 3 : les USA régulent, l’Asie se régale
Embrasser l’innovation à l’heure où personne encore n’y croit : c’est le choix qu’ont fait les USA à la fin des années 90 avec internet. Bien leur en a pris quand nous voyons le résultat aujourd’hui. Et ce sont aussi les arguments avancés par Brad Garlinghouse, le CEO de Ripple, dont le procès face à la SEC est en cours :
« Il suffit de regarder les bénéfices pour les Etats-Unis sur le plan géopolitique : avoir les Amazon et Googlesd’aujourd’hui basés et implantés aux USA »
Il est clair que les USA ont remporté la bataille technologique du web 2. Mais vont-ils gagner celle du web 3 ? Un domaine porteur d’une toute nouvelle finance plus libre, qui vient titiller le pouvoir monétaire absolu de leur précieux billet vert, le dollar… D’autant plus dans un monde où certaines puissances montrent au contraire une ouverture d’esprit beaucoup plus grande et accueillent les entrepreneurs de cette nouvelle finance du web 3. C’est notamment le cas de l’Australie, du Japon, de Singapour, de l’Angleterre ou encore de la Suisse.
« Il y a de nombreux pays qui ont pris le temps de la réflexion afin de construire une réglementation claire. »
Brad Garlinghouse
Selon Garlinghouse, une partie de l’industrie crypto a déjà commencé à s’extraire du territoire US afin de rejoindre des nations disposant d’un cadre clair. De manière globale, une tendance se dessine. Et dans celle-ci, un nouvel élan asiatique vers ces technologies du futur prend racine, tandis que les USA et l’Europe s’engluent dans la construction de réglementations aussi floues que restrictives.
L’Europe, quant à elle, n’est pas non plus exempte de défauts, même si, via la réglementation MiCA (Market in Crypto Assets) des efforts sont faits dans le sens de l’établissement de ce cadre clair si nécessaire… à condition que celui-ci soit adapté et juste. Et c’est tout l’enjeu, car les dérives sont faciles, comme en France, avec la tentative de sabordage de nos startups en janvier dernier et qui résulte en un enregistrement PSAN renforcé que beaucoup d’entre elles n’auront pas les moyens de respecter. Nos cerveaux iront ailleurs une fois encore, comme avec internet, puisque nos politiques ne veulent pas les soutenir.
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La révolution monétaire au cœur de la géostratégie de demain
D’autre part, les enjeux derrière le procès entre Ripple et la SEC sont gigantesques. Pour le développement de l’écosystème crypto aux USA certes, mais de manière indirecte dans le monde également. En effet, celui-ci servira à qualifier les cryptomonnaies d’actions (securities), de matières premières (commodities) ou encore… d’autre chose. Or, les réglementations qui s’appliquent en fonction du statut prononcé sont totalement différentes.
« [Lorsque] la SEC intentent un procès à Ripple, cela ne concerne pas juste Ripple et [son token] le XRP. Cela concerne toute l’industrie et de quelle manière la SEC va pouvoir l’attaquer [dans les années à venir]. »
Brad Garlinghouse
L’aspect décentralisé du secteur n’est pas compatible avec un tel qualificatif. Considérer les cryptos comme des actions entraînerait des restrictions qui priveraient purement et simplement l’écosystème de toute innovation. Il semble illusoire de vouloir imposer un cadre réglementaire déjà existant à de tous nouveaux objets du numérique. Des OVNI qui, pour beaucoup, sans s’apparenter à des matières premières comme Bitcoin, sont néanmoins tout à fait autre chose.
Un cadre réglementaire dédié, spécifique, clair, doit être construit afin d’offrir aux entreprises du secteur les moyens de se développer. En préservant la sécurité bien sûr, mais pas au détriment de l’innovation. A vouloir sur-réguler, le risque pour les USA est de faire fuir les startups qui souhaitent innover. Et ce, au profit de leurs adversaires asiatiques, plus compréhensifs, par exemple. Un avertissement valable aussi pour l’Europe, soit dit en passant.
Or, comme l’explique Brad Garlinghouse, cette bataille technologique possède de forts enjeux géostratégiques. Les crypto s’inscrivent sur un échiquier mondial. Une partie d’échec lors de laquelle chaque coup est décisif et les retours en arrière, impossibles. Les années à venir seront celles de l’inscription dans le temps des politiques réglementaires, favorables ou défavorables aux cryptomonnaies. Et celles-ci pourraient bien définir les puissances technologiques et géostratégiques de demain. Qui gagnera la partie selon vous ?
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