Bitcoin, un investissement fou ? Le nouveau président de Singapour déteste les cryptos

Les cryptos vers un full stop à Singapour ? En Asie, les cryptomonnaies ont le vent en poupe. L’Orient attire les sociétés cryptos, Hong Kong en tête de file. Mais Singapour était jusqu’alors pressentie pour marcher dans ses pas. En sera-t-il de même désormais qu’un nouvel homme fort prend la tête du pays ?

Le nouveau président de Singapour réticent face aux cryptos ?

Tharman Shanmugaratnam vient de remporter les élections présidentielles au sein de la cité-état Singapour. Une victoire écrasante face à ses opposants Ng Kok Song et Tan Kin Lian, remportant plus de 70 % des suffrages. L’homme de 66 ans a précédemment été ministre des Finances du pays, de 2007 à 2015. Mais il a surtout démissionné de son poste de président de l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) pour se présenter aux élections. Un poste qu’il avait occupé depuis 2011.

Shanmugaratnam succède à Halimah Yacob, qui a occupé le poste de président depuis 2017.

Toutefois, ce qui fait tiquer les observateurs, ce sont les précédentes déclarations de celui qui prendra ses fonctions, dès le 14 septembre prochain. En effet, Shanmugaratnam aurait auparavant qualifié les cryptomonnaies d’actifs « très volatils » et « hautement risqués en tant que produits d’investissement ».

On ne pourra pas le contredire sur l’aspect volatil des cryptomonnaies, un aspect inhérent à l’émergence de toute révolution. La volatilité est une phase inéluctable, mais temporaire, préalable à toute transition technologique que l’Homme, par nature, a de grandes difficultés à évaluer à sa juste valeur. Sur l’aspect hautement risqué, le débat est peut-être plus partagé. En effet, certains diront aujourd’hui qu’il est plus dangereux de ne pas posséder de bitcoins que l’inverse.

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L’Asie continue de prendre de l’avance sur le reste du monde

Il faut dire que Shanmugaratnam a vécu quelques catastrophes, ces dernières années, alors qu’il était encore à la tête de la MAS. Il a notamment connu la faillite de Three Arrows Capital et le crash de TerraForm Labs, la société derrière le Terra (LUNA).

On comprend donc que son avis sur la question soit mitigé. Il souhaite toutefois doter le secteur d’une grande clarté réglementaire. Et c’est assurément tout ce que demandent aujourd’hui les sociétés cryptos… et ce qu’elles n’arrivent pas à obtenir au États-Unis de la part de la SEC.

De fait, des régions comme Hong Kong et Singapour, plus enclines à traiter la question, pourraient en effet attirer à elles les sociétés du secteur, à l’image de SEBA Bank. Le régulateur singapourien a d’ailleurs récemment annoncé la mise en place d’un cadre réglementaire adapté aux stablecoins.

Outre les cryptomonnaies, faisant l’objet d’un traitement plus enthousiaste en Asie qu’ailleurs, il y a une autre révolution qui progresse à la vitesse de l’éclair dans ces régions : la tokenisation. Selon BlackRock, celle-ci pourrait bien changer radicalement le visage de la finance d’aujourd’hui.

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