La Russie retarde le lancement du rouble numérique – La législation en cause

Les banques russes stoppées dans leur élan – Les monnaies numériques de banques centrales (MNBC) sont une forme de monnaies numériques émises et contrôlées – comme leur nom l’indique – par une banque centrale. Elles sont l’équivalent numérique des monnaies fiduciaires. Elles offriraient ainsi une alternative aux espèces physiques et permettraient des paiements rapides, efficaces et sécurisés grâce à la blockchain. Alors qu’elle est sous le coup des sanctions internationales, l’émergence des MNBC était devenue une aubaine et surtout un projet pour la Russie. Cependant, ce lancement – qui devait avoir lieu le 1ᵉʳ avril – a été retardé en raison de problèmes législatifs. Mais les banques participantes ont exprimé, elles, leur volonté de poursuivre le projet.

Rouble numérique : un projet qui prend du retard à l’allumage

Le projet du rouble numérique en Russie existe depuis le mois d’avril 2021, porté par la Banque centrale russe qui a toujours vu les intérêts pertinents de la blockchain pour son économie. Ces avantages sont d’autant plus intéressants pour le pays, depuis que le monde lui tourne le dos en raison de la guerre qu’il mène contre l’Ukraine.

Cependant, d’après de récentes informations – communiquées par une société d’État russe apparemment -, le lancement du projet n’a pas encore le soutien nécessaire du côté de la Douma d’État, la chambre basse de l’Assemblée fédérale russe. De fait, le test est donc reporté.

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Les banques russes n’abandonnent pas

Alors que le corps législatif bloque l’adoption de cette loi, les banques participantes ont exprimé leur désir de poursuivre le projet. Elles se sont d’ailleurs exprimées auprès de la presse locale, par la voix de Vitaly Kopysov, afin de confirmer leur volonté de commencer le lancement du rouble numérique.

« L’utilisation de contrats intelligents devrait réduire la charge opérationnelle des banques et rendre les transactions transparentes ; ce qui, non seulement réduira les risques d’utilisation abusive des fonds du gouvernement et des banques, mais simplifiera finalement le contrôle des contrats existants.»

Vitaly Kopysov, directeur des Innovations de Sinara Bank

Notons toutefois que sur les 15 participants au projet, deux ont quitté le navire.

La volonté de lancer une monnaie numérique de banque centrale n’est bien sûr pas innocente. La Russie, isolée par les sanctions internationales punissant son opération militaire en Ukraine, n’a d’ailleurs de cesse de se tourner vers l’industrie cryptographique pour contourner ces sanctions financières. En témoigne son projet de stablecoin indexé sur l’or en partenariat avec l’Iran.

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