Une monnaie en platine à 1 000 milliards de $ pour sauver les USA de leur dette abyssale ?
Toujours plus de dette – Aux États-Unis, le plafond de la dette (debt ceiling) est un sujet récurrent qui n’est pas près de connaître une fin. Du moins, tant que les USA peuvent encore éviter de faire défaut sur leur dette colossale (son remboursement semblant impossible). Le parti Républicain, qui possède la majorité à Chambre des Représentants, mène la vie dure à l’administration de Joe Biden, qui voudrait augmenter ce plafond de la dette sans plus de discussion. C’est là que nait l’idée d’une pièce en platine de 1 000 milliards de dollars.
Une dette de 32 000 milliards de dollars : ce n’est pas assez
Dire que les États-Unis vivent au-dessus de leurs moyens depuis de nombreuses années est un doux euphémisme. La dette publique du pays a notamment explosé lors de la crise économique de 2008. Mais sa montée stratosphérique a surtout eu lieu pendant le « quoi qu’il en coûte » des restrictions Covid (2020-2022).
Au moment d’écrire ces lignes, la dette des États-Unis s’établit à 31,7 milliers de milliards de dollars. Et désormais, la course au relèvement du plafond de cette dette a recommencé de plus belle, pour éviter le défaut de paiement du pays dès le mois prochain. Car, sans action, la secrétaire d’État au Trésor – Janet Yellen – annonce cet inéluctable défaut des USA pour juin 2023.
L’administration du président Biden étant mise à mal par la majorité Républicaine à la Chambre des Représentants, elle a ressorti une idée déjà survenue sous la présidence Obama, pour le même problème de debt ceiling déjà à l’époque… Frapper une pièce en platine d’une valeur nominale de 1 000 milliards de dollars.
Une pièce de plusieurs milliers de tonnes de platine ? Non, juste de la monnaie de singe
Selon le cours du platine au moment d’écrire ces lignes, la once troy (soit environ 31,1 grammes) se négocie vers les 1 110 dollars. Il faudrait donc une pièce de monnaie d’un poids de 28 571 tonnes (oui, tonnes) de ce métal précieux pour qu’elle vaille son pesant de platine (et non de cacahuètes). Anecdote amusante au passage, cela représente environ les deux tiers du porte-avions Charles de Gaulle, qui pèse 42 500 tonnes en pleine charge…
Vous l’aurez compris, la pièce de 1 000 milliards de dollars de la Maison Blanche, ne ferait donc en aucun cas le poids ci-dessus. Comme le rapporte notamment Bitcoin[.]com, cette « tactique inhabituelle » exploiterait un vide juridique qui permet au département du Trésor US de frapper des pièces de platine « de n’importe quelle valeur ».
Toutes les fins d’empires, depuis Rome, ont été marquées par le fait de rogner de plus en plus sur le poids/la proportion en métal précieux dans les pièces d’or et d’argent métal (en tentant, vainement, de garder la même valeur nominale). Sauf que là, l’écart serait tel que le verbe « rogner » ne convient plus.
Le seul « avantage » pour le gouvernement US dans ce (faux ?) monnayage, c’est qu’il ne nécessiterait pas l’intervention de la planche à billets de la Réserve fédérale américaine (la Fed). Rappelons que cette banque centrale est en effet censée être indépendante du gouvernement fédéral. Alors, est-ce que les États-Unis vont remettre une pièce (d’un billion) dans la machine à dette ? Des compromis et des concessions politiques restent l’issue (classique) la plus probable.
Vous connaissez le dicton : qui paye ses dettes s’enrichit ? Mais qui dépense, s’enrichit aussi ! Inscrivez-vous dès maintenant à Coinmiles pour gagner des récompenses en bitcoin sur vos achats. De plus, vous recevrez 25 000 satoshis avec votre première commande (lien commercial).