Bull run crypto : pour Fidelity, on est déjà à mi-chemin
Les chiffres parlent. Fidelity Investments est un des leaders mondiaux de la gestion d’actifs qui se place dans le Top 5 du secteur aux côtés des BlackRock et autre Vanguard. Géant parmi les géants de la finance, le groupe s’est lancé avec succès dans la cryptomonnaie puisqu’il détient un des 11 ETF Bitcoin au comptant qui performent actuellement très bien à la bourse de New-York. C’est donc de très près que ses équipes d’experts analysent le marché pour essayer d’anticiper les tendances et concernant Bitcoin, les chiffres ont parlé : à moyen terme, « il n’est plus si bon marché que ça ». Mieux, le bull run serait déjà bien entamé, même si la deuxième partie est « historiquement la meilleure ». Retour sur ces indicateurs clés du marché selon Fidelity.
Les données du premier trimestre laissent penser que Bitcoin est actuellement « à sa juste valeur »
Dans son dernier rapport sur Les indicateurs clés du marché pouvant affecter les prix et le sentiment des investisseurs du premier trimestre 2024 publié le 22 avril, les équipes de Fidelity ont tout d’abord utilisé le Bitcoin Yardstick, ou Hashrate Yardstick qui fonctionne exactement comme le ratio cours de l’action/bénéfice net par action sur les marchés traditionnels (le Price-to-Earnings). Cet indicateur permet grosso modo de déterminer si le prix d’un actif est sous-évalué (donc bon marché), s’il est bon (et donc à son juste prix) ou s’il est au contraire surévalué (et donc trop cher). Dans le cas de Bitcoin et à la lumière des données du premier trimestre, les résultats sont les suivants :
« Il n’y a eu aucun jour au premier trimestre où Bitcoin était considéré comme bon marché et il se négocie désormais à sa juste valeur. »
Extrait de Les indicateurs clés du marché pouvant affecter les prix et le sentiment des investisseurs – Source : Fidelity Digital Assets
Dans le même ordre d’idée, citons deux autres indicateurs que sont le ratio de profit/perte net non réalisé (NUPL) et le MVRV Z-Score qui sont, eux aussi, utilisés pour déterminer quand Bitcoin est surévalué ou sous-évalué par rapport à sa « juste valeur ». L’ensemble de ces données a convaincu les experts de Fidelity de rétrograder les perspectives de Bitcoin à moyen terme de « positive » à « neutre ».
Deuxième partie du cycle haussier : le meilleur est-il à venir ?
À court terme cependant, la société de gestion maintient ses perspectives en « positif » à la lecture de différentes métriques que voici : tout d’abord, malgré des potentielles prises de bénéfices à court terme, aucun indicateur n’est encore dans des phases dites « extrême », comme on peut le voir pendant des pics de marché haussier. Ensuite, les niveaux de prix actuels sont toujours situés au-dessus de la « croix d’or » (golden cross), c’est-à-dire supérieurs aux moyennes mobiles sur 50 jours et sur 200 jours et cela indique clairement « une tendance haussière à court terme ». Pour le directeur de la recherche de Fidelity, pas de doute :
« Nous pensons que les indicateurs en chaîne sont désormais clairement au-dessus des plus bas ou des plus bas extrêmes observés précédemment. »
Chris Kuiper, directeur de la recherche de Fidelity -Source : Cointelegraph
De plus, pour corroborer cette tendance, le rapport fait référence au prix réalisé de Bitcoin qui est le coût moyen d’achat de tous les détenteurs actuels. Il est actuellement de 28 000 dollars et continue à jouer son rôle de support depuis la mi-janvier. Enfin, le nombre d’adresses détenant une valeur supérieur ou égale à 1 000 dollars de BTC a augmenté de 20% depuis le début de l’année pour atteindre un nouveaux point haut, ce qui est également un indicateur bullish sur le court terme, tout comme le nombre de bitcoins disponibles sur les exchanges qui continue à baisser, ce qui a tendance à créer de la demande et donc à faire pression sur le prix.
En conclusion, le directeur de la recherche pense que nous sommes « loin des sommets extrêmes précédents et donc à mi-chemin du cycle de marché » mais la bonne nouvelle, c’est que « historiquement, la grande majorité des hausses de prix se sont produit dans la seconde moitié des cycles ». Le meilleur serait donc à venir, et c’est Fidelity qui le dit.