Bitcoin : les banques embarquent dans l’aventure blockchain et crypto

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CACEIS obtient le PSAN. Nous l’indiquions hier. L’une des filiales du Crédit Agricole vient d’être enregistrée en tant que Prestataire de Services en Actifs Numériques (PSAN) auprès de l’AMF. Il semble que, depuis quelques semaines, le vent soit en train de tourner et que l’intérêt des institutionnels ne cesse de croître, malgré les attaques répétées de la SEC.

PSAN Nam style

On a du mal à suivre les banques. Alors qu’elles tapaient toutes en rythme sur la tête de nos cryptomonnaies préférées il n’y a encore pas si longtemps, les voilà qui s’enregistrent PSAN. CACEIS vient d’obtenir son enregistrement. La Deutsche Bank annonce un service de conservation d’actifs numériques. Et le CEO d’HSBC admet que la technologie blockchain est « exceptionnelle ».

Communication volontairement schizophrène ou retournement de veste suite aux récentes demandes d’ETF Bitcoin déposées par plusieurs géants de la finance ? Il est l’heure de revenir sur les actions erratiques de nos institutionnels préférés afin de tenter d’y voir plus clair.

Quand le patron du Crédit Agricole se la jouait Nostradamus

Revenons quelques mois en arrière. Nous sommes en avril 2021 et, dans un papier pour L’Opinion, Philippe Brassac (qui était et est toujours le Directeur Général du Crédit Agricole) prophétise la mort de Bitcoin. La vision pour le moins pessimiste du grand patron était de prédire un cours du BTC en dessous du dollar pour avril 2025. Rien dans ce papier ne permettait de déterminer vraiment sur quels éléments objectifs se fondait Philippe Brassac pour annoncer (encore) la mort de Bitcoin. Mais il y a fort à parier que le groupe bancaire ait revu sa copie en constatant que le marché était plus résilient qu’annoncé.

Quand le patron du Crédit Mutuel déballait les poncifs

Nous en avons déjà parlé à plusieurs reprises, mais Nicolas Théry, en tant que Président du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, a récemment fait le lien entre le soutien à l’écosystème crypto et le soutien aux crimes de guerre commis en Ukraine.

Il y a fort à parier que cette vision des choses soit partagée par plusieurs autres grandes banques. Lesquelles voient nécessairement d’un mauvais œil la liberté financière qu’offre Bitcoin et certaines autres cryptomonnaies.

Rappelons également que la réglementation européenne en matière de lutte anti-blanchiment et de lutte contre le financement du terrorisme (LCB-FT pour aller plus vite) ne cesse de se renforcer et contraint les banques à toujours plus de contrôle. Ces derniers se mariant mal avec la liberté offerte par Bitcoin ou toute autre blockchain décentralisée.

Certains banquiers ne voient pas Bitcoin d'un très bon œil

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L’entrée des banques dans l’univers crypto : comment procéder ?

Comment les banques pouvaient-elles à la fois conserver leurs clients, tout en proposant des services novateurs dont la jeune génération s’avère si friande ?

Les ETF : la porte d’entrée sécurisée pour les institutions US

Des pistes de solution commencent à émaner des institutions américaines, lesquelles se sont lancées avec véhémence dans des demandes de commercialisation d’ETF Bitcoin auprès de la SEC. BlackRock, WisdomTree, Invesco et d’autres : soit 5 demandes d’ETF en une semaine.

Si ces demandes sont acceptées et on a peine à croire que BlackRock se soit lancée dans la course sans filet, elles constitueront une porte d’entrée incroyable pour les institutionnels qui souhaitent parier sur Bitcoin. Vous retrouverez en détail notre analyse de la demande de BlackRock dans cet article qui revient sur les particularités du produit présenté par le fonds d’investissement et les chances qu’il soit accepté par la SEC.

Si accord il y a, cela permettra aux institutionnels de s’exposer au Bitcoin sans avoir à faire face aux difficultés liées à son acquisition, à sa détention et à la sécurisation du portefeuille.

Dès lors, la masse de capital qui serait susceptible de se déverser dans ces ETF pourrait très bien constituer le point de départ d’un nouveau marché haussier.

Un dilemme impossible pour les banques et les fonds d’investissement

En revanche, cela conduira nécessairement à ce que de nombreuses cryptomonnaies tombent entre les mains des fonds d’investissement américains, qui devront être en mesure de proposer à leurs clients une certaine liquidité dans la gestion de ces investissements.

Si cette démocratisation pourrait s’avérer extrêmement bénéfique à court terme pour les spéculateurs, il n’est pas certain qu’elle leur soit bénéfique à long terme sur le plan politique et moral. Car si l’adoption de masse passe nécessairement par des services de conservation exercés par des tiers, il est peu probable que les banques et autres fonds d’investissement laissent toute latitude à leurs clients dans le cadre de l’utilisation de leurs cryptos.

Quel intérêt alors, sinon purement spéculatif, d’en posséder si le moindre transfert est soumis aux mêmes contrôles liberticides qu’impose la monnaie fiat ?

Satoshi Nakamoto avait écrit, il y a 10 ans, sur un protocole d’échange décentralisé afin de permettre au monde entier de se passer des institutions financières. Et nous voilà maintenant à nous réjouir de la prise de contrôle annoncée de notre secteur par ces mêmes institutions. Sans oublier qu’elles auront un rôle à jouer dans l’imposition des MNBC aux citoyens.

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Recktosaurus

Transfuge du monde bancaire, littéralement diplômé en droit des affaires, j'ai appris que Bitcoin était l'école de la liberté. Attentif à la défense de nos droits individuels et passionné par les nouvelles technologies, j'aime créer du contenu sous toutes les formes possibles.

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