Les USA ont-ils tué Tornado Cash ?

L’heure du bilan. En août 2022, l’OFAC américaine a mis le protocole Tornado Cash sur sa liste noire. Ainsi, le protocole est accusé d’avoir facilité le blanchiment de plusieurs milliards de dollars. A suivi une série de sanctions de la part de protocoles et entreprises basées aux États-Unis. Un an plus tard, TRM Labs dresse le bilan.

Liste noire de l’OFAC et sanctions

En août 2022, l’annonce de l’OFAC a fait l’effet d’une bombe dans l’industrie. En effet, il s’agissait de l’un des premiers cas de sanction à l’encontre d’un protocole décentralisé.

Malgré l’application des sanctions par de nombreux protocoles DeFi, tous n’ont pas tourné le dos à Tornado Cash. En effet, Coinbase, via plusieurs de ses représentants éminents, a milité avec ferveur en faveur du protocole.

En parallèle, la justice américaine s’est attaquée aux fondateurs du protocole. Une fois de plus, attirant le soutien de nombreux acteurs de l’écosystème. Effectivement, nombreux sont ceux qui jugent qu’un développeur ne doit pas être tenu responsable des usages faits de son logiciel.

En effet, les fondateurs de Tornado Cash ont uniquement créé un protocole préservant l’anonymat de ses utilisateurs. Les usages illicites qui en ont été faits ne sont pas de leur ressort.

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Tornado Cash : 85 % de volume en moins

Le 11 octobre, l’entreprise TRM Labs a publié un rapport sur le protocole d’anonymisation des transactions. Celui-ci fait le bilan de l’évolution du protocole depuis la mise en place des sanctions américaines.

Le résultat est sans appel. Depuis l’annonce des sanctions par l’OFAC, le protocole Tornado Cash a vu son volume réduire de 85 %. En pratique, Tornado Cash avait enregistré un volume de 2,8 milliards de dollars entre février et juillet 2022, contre 425 millions de dollars entre février et juillet 2023.

Ainsi, apparemment, les sanctions américaines ont porté leurs fruits, réduisant considérablement l’activité sur le protocole.

De surcroît, il semblerait que le protocole ne soit plus la solution favorite des hackers. Par exemple, les hackers nord-coréens de Lazarus Group semblent avoir abandonné Tornado Cash au profit de mixeur Bitcoin plus classique.

Effectivement, depuis la mise en place des sanctions, le protocole est surveillé de près par les autorités américaines. Par conséquent, il devient plus risqué pour les utilisateurs malintentionnés d’utiliser le protocole.

Lors du jugement ayant eu lieu au début du mois de septembre, le co-fondateur de Tornado Cash a plaidé non coupable.

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