Ce gestionnaire de patrimoine suisse confirme sa position sur les cryptos – La TradFi est bousculée
La finance traditionnelle en ordre dispersé – Petit à petit, le secteur de la finance est amené à se positionner sur les cryptomonnaies. Il y a ceux qui les approuvent et qui l’annoncent à leurs actionnaires, comme le géant BlackRock. Il y en a d’autres qui vont ostensiblement refuser de prendre part à ce « casino ». La Suisse, célèbre pour son secteur bancaire, est ainsi à l’image du reste du monde : divisée sur le sujet. Des banques historiques refusent d’exposer leurs clients à ses actifs jugés bien trop « spéculatifs », quand d’autres prennent le virage crypto avec enthousiasme. Partons à Zurich, au bord du lac éponyme, pour découvrir le groupe Julius Baer qui fait partie de la deuxième catégorie !
Un gestionnaire de fortune suisse bascule dans la cryptomonnaie
Quelques chiffres sur le groupe Julius Baer avant de rentrer dans le vif du sujet. C’est un gestionnaire de fortune basé à Zurich depuis 135 ans et présent dans 25 pays. Il a – selon ses chiffres – plus de 400 milliards d’euros d’actifs sous gestion. En outre, il se positionne dans le Top 15 mondial des banques privées. À sa tête se trouve actuellement Philipp Rickenbacher.
Dans le courant de la semaine dernière, celui-ci a fait une présentation des stratégies de la banque à destination des investisseurs. Les cryptomonnaies étaient au cœur des préoccupations. Le CEO a rappelé que la banque avait déjà pris une participation dans la société SEBA Crypto AG en 2019. En effet, il était déjà « convaincu » que les actifs numériques deviendraient « une classe d’actifs durables et légitimes du portefeuille d’un investisseur ». Pour information, SEBA Crypto est une des deux plateformes cryptos régulées en Suisse.
Bitcoin et les cryptos divisent le secteur bancaire
Philipp Rickenbacher a donc annoncé que son groupe voulait se placer à l’intersection « des actifs numériques et du monde fiat ». Pour cela, ils vont donc développer, à destination de leurs clients, des projets de conseil, d’investissement et de trading autour des cryptomonnaies. Ils envisagent même, à moyen terme, un portefeuille crypto et des projets autour de la blockchain. On parle même d’explorer la DeFi.
Pour justifier cette accélération dans la stratégie, le CEO parle d’« un moment déterminant pour le secteur » :
« Il se pourrait bien qu’en ce moment même, nous assistions à l’éclatement de la bulle de l’industrie de la cryptomonnaie. Et nous savons tous ce qui s’est passé après l’éclatement de la bulle d’internet, il y a 30 ans. Cela a ouvert la voie à l’émergence d’un nouveau secteur, qui a réellement transformé nos vies. Je pense que les actifs numériques et la finance décentralisée ont le même potentiel. »
Ces propos contrastent avec la position officielle d’autres établissements prestigieux comme UBS – la première banque privée du monde. Loin d’être aussi positif, son CEO, Ralph Hamers, a déclaré l’année dernière que son entreprise « n’offrirait pas à ses clients la possibilité d’investir ou de négocier dans la cryptomonnaie, car ce sont des actifs non testés et spéculatifs » et qu’ils ne « conseillent pas la spéculation ». Il rejoint en cela JP Morgan Chase qui attend, de son côté, une évolution de la régulation pour se lancer.
Dans le secteur financier et bancaire, c’est donc, actuellement, 2 salles, 2 ambiances. D’un côté, on a décidé de surfer sur la vague crypto et d’embrasser le futur de la monnaie dans la joie et la bonne humeur. De l’autre, on temporise et on jette l’opprobre sur tout un secteur pour « protéger » les consommateurs et surtout son pré carré. Nous, bien sûr, avons fait notre choix. Et vous ?
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