Le faux bitcoin vanté par Steven Seagal atomisé par le gendarme financier US : 11 millions de $ d’amende à la clé
Une arnaque mise à l’arrêt – Les pâles copies qui tentent de surfer sur l’élan incroyable que suscite Bitcoin (BTC) sont malheureusement innombrables. La Securities and Exchange Commission (SEC) vient, une fois de plus, de condamner une de ces escroqueries : « Bitcoiin2Gen ».
Bitcoiin (avec 2 « i ») : un cas d’école de scam crypto
Avec toutes les arnaques et projets frauduleux qui profitent de la cryptosphère, la SEC a du pain sur la planche. En parallèle avec le gros poisson que représente le XRP de Ripple, on a d’ailleurs appris que celle avait épinglé le faux projet Bitcoiin2Gen (B2G).
Dans un communiqué de presse publié ce 1er février, le gendarme financier US a annoncé qu’il avait lancé des poursuites judiciaires contre 3 personnes, accusées d’avoir extorqué plus de 11 millions de dollars à des centaines de petits investisseurs particuliers.
De décembre 2017 à mai 2018, Kristijan Krstic, fondateur de Start Options et de Bitcoiin2Gen, et John DeMarr, principal promoteur de ces sociétés, ont déjà été accusés d’avoir mené des offres frauduleuses et non enregistrées de ventes d’actifs numériques, considérés comme valeurs mobilières (securities).
Fausse crypto-bourse et ICO illégale
La plateforme Start Options a été présentée par les 2 complices comme « la plus grande bourse de Bitcoin en termes de volume et de liquidités en euro ». Une affirmation aussi frauduleuse que trompeuse, destinée à attirer des investisseurs mal informés.
Les compères, assistés d’un troisième individu, nommé Robin Enos, ont promu, à partir de janvier 2018, l’ICO (Initial Coin Offering) du token B2G, donnant, là aussi, diverses informations mensongères quant à la nature et surtout à l’utilité de cette « crypto ». En vérité, l’argent a été détourné pour leur seul intérêt personnel.
On se souviendra qu’en février 2020, l’acteur de cinéma Steven Seagal avait déjà eu des démêlés judiciaires avec la SEC à cause de Bitcoiin2Gen. La star s’était en effet vu promettre 750 000 dollars en tokens B2G et 250 000 dollars en espèces pour promouvoir cette ICO. Même s’il avait affirmé s’être fait lui-même fait escroqué, en ne recevant au final que 157 000 dollars, il aura tout de même accepté de payer le double de cette somme en dédommagement à l’organisme de régulation.
Pour en revenir aux 3 accusés du jour, la SEC demande le remboursement des investisseurs lésés, avec pénalités et intérêts. En tant que principal instigateur de ces fraudes, John DeMarr est également sous le coup de charges pénales dans l’Etat de New York.