Blackrock, le géant de la gestion d’actifs, réfléchit à la technologie blockchain

Mais ne compte pas devenir de sitôt une entreprise Bitcoin-maximaliste – Le 17 juillet 2018, la sphère crypto s’emballait suite aux bruits de couloir rapportés par Financial News puis Bloomberg : BlackRock, un des plus grands fonds d’investissements mondiaux supervisant près de 6 000 milliards d’avoirs financiers divers, s’intéresserait à la cryptosphère !

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Mais que dit réellement BlackRock ?

Par l’intermédiaire de son CEO Larry Fink, la compagnie n’a pas tout à fait pris une position aussi explicite. Dans les faits, le CEO a plutôt évoqué la surveillance prudente des comportements des marchés de cryptomonnaies, tout en ajoutant plusieurs (gros) bémols. Le milieu crypto semble s’être assez vite emballé, peut-être du fait de l’impatience latente de beaucoup de ses acteurs à l’entrée des fameux « investisseurs institutionnels »censés être les précurseurs d’une explosion espérée de la demande et du prix des cryptomonnaies. D’abord, « Financial News » précisait que ce groupe de travail désormais formalisé existait en réalité de façon plus informelle depuis 2015.

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En prêtant plus attentivement l’oreille aux propos de Larry Fink, on apprend par exemple qu’à ses yeux, il n’y aurait pas de réelle demande de la part des clients de BlackRock pour une exposition aux cryptomonnaies. Le grand patron prend même la peine de préciser que si le fonds d’investissement suit plus précisément la cryptophère, ce n’est pas tellement pour les cryptomonnaies en tant que telles, mais plutôt pour monitorer la « révolution blockchain ».

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Il faut noter que BlackRock n’a – à priori – pas encore d’infrastructure dédiée pour permettre d’offrir des futures sur le bitcoin ou bien d’offrir des solutions d’achats réels, et que Larry Fink a clairement stipulé qu’il n’en voyait “pour le moment” pas l’intérêt. BlackRock envisagerait plutôt de se servir de la technologie blockchain afin d’optimiser sa solution propriétaire de gestion d’avoirs financiers (entre autres) : Aladdin.

Aladdin permet à l’heure actuelle à BlackRock de gérer près de 15 000 milliards d’avoirs financiers à travers le monde indirectement, et ses 6 000 milliards d’avoirs propres. Travaillant déjà à l’implémentation de fonctionnalités en lien avec les progrès dans le domaine de l’IA, il n’est donc pas tellement surprenant de voir émerger la rengaine habituelle de la blockchain comme facteur d’innovation dans le discours de la compagnie. Cela n’a pas empêché les marchés cryptos de réagir au quart de tour, avec une remontée quasi concomitante à l’annonce de BlackRock.

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Sources : Financial Times ; unblock ; Cryptovest ; Coinspeaker ; FinanceMagnates ; CCN ; Coindesk || Images from Shutterstock & Giphy

Grégory Mohet-Guittard

Je fais des trucs au JDC depuis 2018. En ce moment, souvent en podcast et la tête dans le nuage.