Origine de Bitcoin, Doge sur Mars, Ethereum… les 3 révélations d’Elon Musk
Le melon d’Elon – Qu’on le place sur un piédestal où qu’on le honnisse au plus haut point, impossible de nier l’évidence : Elon Musk a marqué l’année crypto 2021 de toute l’empreinte de son encombrant ego, faisant fluctuer les marchés à volonté, frémir les régulateurs et sky-rocketter les devises cryptos les plus improbables au gré de simples messages de 140 caractères sur Twitter. Elon – The martians – Musk c’est cependant confié de manière un peu plus sérieuse qu’à l’accoutumée, à l’occasion d’une interview par Lex Friedman reportée par le média Forbes. L’occasion de revenir sur le passé en formulant des hypothèses sur l’identité du créateur de Bitcoin, d’évoquer le futur avec ses projet concernant Dogecoin, mais également le présent. Un présent qui le laisse dubitatif s’agissant notamment de la situation… d’Ethereum.
Breaking : Elon Musk n’est PAS le créateur de Bitcoin…
… ou du moins n’est pas encore prêt à l’avouer aujourd’hui !
Et si la boutade ne fait sourire qu’à moitié, c’est que le créateur de Tesla apparaît régulièrement dans le dernier carré des potentiels créateurs de Bitcoin, se cachant sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto. Jeune trentenaire au moment de l’inception de Bitcoin, génie manifeste des nombres et de l’ingénierie, entrepreneur créatif, à l’origine dans les années 2000 du système de paiement Paypal (qu’il revendra rapidement), Elon Musk coche en effet un certain nombre de cases majeures dans cette chasse au crypto-dahu géante qui dure depuis 13 ans maintenant.
Seule ombre au tableau, et non des moindres, Elon Musk n’aime rien tant qu’incarner ses projets, jusqu’à même en écraser la substance par sa personnalité aussi excentrique et volumineuse, qu’amatrice de spectaculaire et de mise en scène.
Difficile à ce titre d’accorder l’amour évident de Musk pour les projecteurs et le grand spectacle avec le manifeste soucis de discrétion de celui ou ceux qui se cachaient derrière l’identité de Satoshi Nakamoto, créateur de Bitcoin.
Une discrétion qui est d’ailleurs assez unanimement reconnue désormais comme une volonté du ou des intéressés de faire s’effacer l’individu derrière la création faisant ainsi en sorte qu’elle appartienne à tous, et que personne ne puisse se l’accaparer.
Et, un peu étonnamment, Elon Musk est finalement exactement sur la même ligne :
« Peut-être que les figures singulières ne sont même pas aussi importantes que les figures impliquées dans l’évolution des idées qui ont conduit aux choses. C’est triste de penser à l’histoire, mais peut-être que la plupart des noms seront oubliés. Qu’est-ce que le nom de toute façon, c’est un nom, un nom attaché à une idée. Qu’est-ce que cela signifie ? »
Autrement dit, peu importe finalement la véritable identité de Satoshi Nakamoto, seule comptant l’oeuvre, une oeuvre en l’occurrence qui par sa nature décentralisée, open source et collaborative, a vocation à amplement échapper à son créateur et à éviter tous les écueils de la personnification
Elon Musk a malgré tout une hypothèse sur l’identité du véritable créateur de Bitcoin, une hypothèse assez classique au demeurant :
« Évidemment, je ne sais pas qui a créé le bitcoin … il semble que Nick Szabo soit probablement plus que quiconque responsable de l’évolution de ces idées. Il prétend ne pas être Nakamoto … mais il semble être celui qui est plus responsable que quiconque des idées qui se cachent derrière [Bitcoin]. »
On rappellera que Nick Szabo est à l’origine du projet Bit Gold, datant de la fin des années 90, souvent désigné comme l’ancêtre direct de Bitcoin.
Dogecoin, « To the… Mars ! »
L’amour immodéré d’Elon Musk pour Dogecoin ne mérite pas un rappel. L’homme le plus riche du monde (les mois impairs) n’a jamais été avare de compliments pour cette cryptomonnaie initialement créée en tant qu’authentique plaisanterie en 2014 mais que l’entrepreneur californien est parvenu a faire monter au panthéon du marketcap crypto (12ème place, 23 milliards de dollars de capitalisation au moment de la rédaction). A grand renfort de tweets et de déclarations-choc, Elon Musk est ainsi parvenu, pour ainsi dire à lui seul, à sortir le Dogecoin de la niche douillette où il flemmardait depuis des années, jusqu’à raviver la fondation supposée faire fonctionner le projet.
Ayant encore récemment annoncé que le Dogecoin serait accepté pour acheter du merchandising Tesla, Elon Musk n’avait pas non plus un peu plus tôt dans l’année hésité à annoncer que Dogecoin finirait…sur la lune – de manière parfaitement littérale, bien entendu. Une ambition intacte, et même revue à la hausse donc :
« [parlant de Dogecoin] Je pense que Mars elle-même devra avoir une monnaie différente (…). Je ne sais pas si Mars aurait une crypto-monnaie en tant que tel, mais cela semble probable, mais ce serait un actif localisée sur Mars. L’avenir de Mars devrait être entre les mains des Martiens. »
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Pas assez « smart » pour Ethereum
Tout le problème avec Elon Musk, c’est que l’intéressé ne se contente pas d’être un trublion apparemment inconséquent et guidé par un grand talent pour la totale improvisation.
Maître en matière d’hyper-communication, parfaitement conscient de sa propre influence – et de sa capacité à faire trembler un marché crypto à plusieurs trillions de dollars – l’intéressé sait pertinemment que chacun de ses propos sera scruté, disséqué, soupesé… et aura un impact économique tangible dans cet écosystème ultra-nerveux et volatil que constitue le marché crypto.
Ainsi, quand Elon Musk souffle qu’il ne « comprend pas » Ethereum, à l’autre bout du monde Vitalik Buterin s’enrhume soudainement.
« Je n’ai jamais bien compris toute cette histoire de contrat intelligent, vous savez. Je suis trop bête pour comprendre les contrats intelligents. Mon approche générale de tout type d’accord ou autre est de m’assurer que la compréhension est claire. »
Musk fait bien évidemment référence aux smart contracts, s’opérant sur Ethereum, véritable marque de fabrique du réseau permettant notamment le fonctionnement d’innovations comme les oracles, la Finance Décentralisée ou encore les NFT. Un ensemble de disruptions technologiques dont quelqu’un comme Elon Musk ne saurait évidemment méconnaître ni l’intérêt, ni le fonctionnement technique.
Pour autant, venant de quelqu’un qui traite la tendance actuelle des métavers avec un certain mépris (leur préférant sa propre solution de connection homme-machine Neuralink), pourra t-on vraiment s’étonner ?
Elon Musk n’en a pas fini de marquer l’industrie crypto de son empreinte. Certains s’en féliciteront, tant l’intéressé sert parfois de catalyseur à l’innovation et à la dynamique des marchés. Les autres s’inquiéteront peut-être du fait que, dans un nouvel univers construit pour être décentralisée par essence, l’astre Musk tienne une place si….centrale, absorbant tel un trou noir d’égotisme lumière, énergie et forces vives de l’écosystème.