Le mystère Satoshi Nakamoto – Cet ancien génie disparu serait-il le créateur de Bitcoin ?
Une piste prometteuse – La recherche du créateur du réseau Bitcoin est pour l’instant une quête qui n’a pas trouvé de fin. Mais face à des faketoshis de plus en plus virulents (spéciale dédicace à Craig Wright), un candidat sérieux (malheureusement décédé) au poste de Satoshi Nakamoto vient d’être mis en lumière : Len Sassaman.
Quelles relations entre Sassaman et Satoshi ?
Sous le pseudonyme Leung, une publication sur Medium vient de jeter un pavé dans la mare de la cryptosphère. Et si Len Sassaman était l’inventeur de Bitcoin, le mystérieux Satoshi Nakamoto ?
L’informaticien et hacker, né en 1980, était un des premiers et plus actifs membres de la mouvance Cypherpunk. Souffrant d’une dépression, il s’est malheureusement suicidé le 3 juillet 2011.
Première coïncidence relevée par Leung : le décès de Sassaman est survenu seulement 2 mois après un des tous derniers e-mails – assez pessimiste – envoyés par Satoshi en mai 2011 :
« Je passe à autre chose et je ne serai probablement plus là à l’avenir. »
La mort de Sassaman avait été commémorée par ses confrères cypherpunks, dans un bloc de Bitcoin, le numéro 138725, dont vous pouvez voir le texte associé ci-dessous.
Sassaman était en effet un éminent cryptographe et défenseur de la vie privée, qui méritait totalement cette place, gravée dans la blockchain du roi des cryptomonnaies.
Len Sassaman et Hal Finney ont-ils créé les ancêtres des nodes Bitcoin ?
Beaucoup pensent que Bitcoin n’est pas l’invention d’un seul homme. Et il est en tout cas vrai que la première des cryptomonnaies est en quelque sorte l’aboutissement de décennies de recherche au sein de la communauté Cypherpunk.
Sassaman et Finney étaient tous les deux des développeurs de la technologie « Remailer », considérée par Leung comme précurseur du bitcoin.
Imaginés à l’origine par David Chaum, les remailers sont des serveurs distribués spécialisés dans l’envoi d’informations de manière anonyme ou pseudonyme. La liste de diffusion de la mouvance Cypherpunk était d’ailleurs elle-même construite sur des remailers.
Le protocole remailer appelé Mixmaster, publié en 2008, s’appuyait sur des nœuds décentralisés pour distribuer des blocs d’informations chiffrés sur un réseau de gré à gré (P2P). Ça ne vous rappelle pas quelque chose ?
Sassaman a justement été le développeur principal, un opérateur de nœuds et le principal responsable de la maintenance de Mixmaster. Or, comme l’explique Leung dans son analyse :
« L’architecture de Bitcoin est très similaire à celle des remailers, ses nœuds transmettent simplement des données de transaction à la place de messages. »
Au sein du projet Mixmaster, Sassaman a également travaillé avec Adam Back, actuel CEO de Blockstream. De même, notre Satoshi potentiel a travaillé Bram Cohen, le créateur de Bittorent.
De quoi donner à Len Sassaman toutes les capacités pour imaginer Bitcoin.
Sassaman/Satoshi : un universitaire européen écrivant un anglais britannique ?
Beaucoup d’indices indirects pointent sur le fait que Satoshi vivait en Europe, à la vue de ses diverses contributions. De même, il écrivait dans un anglais bien plus britannique qu’américain.
Le fondateur de Bitcoin Foundation, Gavin Andersen, avait, quant à lui, exprimé sa profonde conviction que Satoshi était un universitaire « probablement post-doctorant ».
Pourtant, Len Sassaman coche justement toutes ces cases. Comme le précise Leung, bien qu’il soit d’origine américaine, Sassaman avait un anglais aux accents très britanniques.
Bien qu’il n’ait pas disposé des moyens financiers d’entrer à l’université tout de suite après le lycée, il a fini par obtenir le « job de ses rêves en tant que chercheur et candidat au doctorat au COSIC » en 2004, à l’université catholique de Louvain en Belgique.
Et le directeur de la thèse de Sassaman n’était autre que David Chaum (dont nous avons parlé précédemment pour les remailers), aussi surnommé « le père de la monnaie numérique ».
Alors, à votre avis, est-ce qu’un homme, comme Len Sassaman, est un plus probable Satoshi Nakamoto qu’un procédurier compulsif, comme Craig Wright ? La réponse paraît évidente. En tout cas, même si aucune preuve irréfutable n’est fournie ici, ce programmeur de génie – parti bien trop tôt – est un candidat sérieux à ajouter au poste de créateur du Bitcoin. Merci à Leung de nous avoir rappelé sa contribution à la cryptosphère (fusse-t-elle indirecte) !