Le plus faux des Satoshi est-il un mauvais payeur ? Craig Wright n’a toujours pas réglé ses dettes
Des oursins dans les poches – À part si vous venez fraîchement d’embarquer dans la cryptosphère, vous n’êtes pas sans savoir que Craig S. Wright prétend être Satoshi Nakamoto – l’inventeur de Bitcoin (BTC) – sans jamais en avoir apporté la moindre preuve concrète. En plus d’être amateur de « preuves délibérément fausses » (d’après les paroles mêmes d’un juge), celui que l’on surnomme « Faketoshi » serait en plus du genre mauvais perdant. Ou alors radin (ou les deux).
Craig Wright en retard de paiement de ses dommages et intérêts envers Hodlonaut
Le mystère qui entoure Satoshi Nakamoto n’a jamais été percé jusqu’ici, permettant à certains de s’engouffrer dans cette brèche. À ce titre, Craig Wright n’a pas lésiné sur ses dépenses d’argent pour lancer un nombre incalculable de procès à ceux qui remettaient en doute son auto-proclamation en tant que Satoshi.
Bien que principal soutien de la crypto BSV (un fork de Bitcoin Cash), Wright avait même dépensé sans compter pour un procès impliquant des développeurs BSV. Mais, quand il s’agit de payer ses dettes judiciaires, la cigale devient tout à coup fourmi. Et, une fourmi du genre extrémiste en plus.
En octobre 2022, Craig Wright a en effet perdu son procès contre Hodlonaut, dont le seul tort avait été – en résumé – de le traiter de « fraude » et de « menteur ». Mais, à ce jour, notre Faketoshi n’a toujours pas réglé les 4 millions de couronnes norvégiennes (environ 385 000 euros) dues à Magnus Granath (alias Hodlonaut, sur Twitter).
« Craig [Wright] n’a toujours pas payé ce qu’il me doit.
Il n’a pas non plus payé ce petit jugement de 143 millions de dollars du procès Kleiman. (…) »
L’auto-proclamé Satoshi doit aussi 143 millions dollars
Depuis un jugement rendu en mars 2022, Craig Wright doit un total de 143 millions de dollars (!) à la famille de David Kleiman, son ancien associé, décédé en 2013. C’est plus exactement le frère, Ira Kleiman, qui considère que Wright avait saisi illégalement la propriété intellectuelle appartenant à la co-entreprise du défunt.
Or, comme l’indiquent les tweets de @Arthur_van_Pelt (dont le 1ᵉʳ cité par Hodlonaut ci-dessus), Wrigth ne serait pas très coopératif. C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, ce dernier devait transmettre à la justice un formulaire (« Form 1.977 »). Notamment en vue du règlement de sa dette judiciaire.
Mais comme le délai de 45 jours est largement dépassé (la demande lui avait été faite le 11 novembre 2022) l’avocat Devin Freedman demande cette fois une ordonnance du juge pour que Wright fournisse ce formulaire sous 10 jours, sous peine que son refus soit « considéré comme un outrage à la Cour », et aggrave donc son cas.
Étant donné les dettes abyssales qu’il commence à accumuler à force de procès faits à tort et à travers, on comprend mieux pourquoi Craig Wright semble (enfin !) vouloir s’assagir concernant ses revendications d’être Satoshi Nakamoto. Va-t-il savoir garder sa langue dans sa poche ? Ça, c’est une autre historie.
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