« Bonjour, non » – Le Wallet Nunchuk place un ippon cinglant à la Cour de Justice de l’Ontario
L’argent, c’est de la liberté frappée – Et quand cette liberté est prise en otage par un Etat pour contrer des manifestants, on peut se dire qu’elle est très relative…
De la liberté oui, mais sous conditions bancaires
Ce n’est pas le convoi de la liberté qui dira le contraire. Si vous n’avez pas entendu parler de ce convoi, prenons quelques instants pour situer le contexte.
Depuis le 29 janvier 2022, un convoi de milliers de camions sillonne le Canada pour manifester contre la mise en place de mesures liées à la gestion du covid sur place.
Ce mouvement a généré des vagues de sympathie (ou d’énervement, c’est selon) notamment au travers de cagnottes en ligne, et passablement bousculé le gouvernement Canadien.
Celui-ci a réagi d’une manière totalement ahurissante en gelant purement et simplement les comptes bancaires des personnes participant à ce convoi, allant même jusqu’à suspendre l’assurance de leurs véhicules.
Il n’a pas fallu longtemps pour que la solidarité s’organise autour de ce mouvement, et que rapidement un soutien soit mis en place, notamment via les cryptomonnaies.
Cela aurait pu en rester là, mais la Cour Supérieure de Justice de l’Ontario a décidé de mener une guerre totale à toute personne participant au mouvement, au-delà de tout respect pour la vie privée et de la libre circulation monétaire.
C’est pourquoi elle a expressément demandé aux fournisseurs du wallet (portefeuille) Nunchuk de purement et simplement bloquer les bitcoins des utilisateurs, et de révéler toutes les informations les concernant.
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Un coup de Nunchaku bien placé
L’équipe de Nunchuk n’a pas mis longtemps à réagir et a posté sa réponse – savoureuse – sur Twitter.
« Chère Cour de justice de l’état de l’Ontario,
Compte Twitter de @nunchuk_io
Nunchuk est un wallet Bitcoin non custodial, multi-sig et collaboratif.
Nous somme des fournisseurs de logiciels, pas des intermédiaires financiers.
Notre logiciel est libre d’utilisation. Il permet aux utilisateurs d’éliminer les points de défaillance et de stocker les bitcoins de la manière la plus sûre possible, tout en préservant la confidentialité.
Nous ne collectons aucune information d’identification de l’utilisateur en dehors de son adresse email. Nous ne gardons pas non plus ses clés. A cet effet :
– Nous ne pouvons pas « geler » les actifs.
– Nous ne pouvons pas les empêcher d’être déplacés.
– Nous n’avons pas connaissance de l’existence, de la nature, de la valeur ou de la localisation des actifs de nos utilisateurs.
S’il vous plait, regardez sur quels principes reposent le « self custody » et les clés privées.
Quand le dollar canadien deviendra sans valeur, nous serons là pour vous servir vous aussi. »
Il va de soi que la Cour de Justice ne sait pas réellement comment fonctionne ce genre de portefeuille, ni à quoi il sert. La réponse, à la fois correcte mais piquante, de Nunchuk met en avant ce manque de culture sur le fonctionnement des applications dont font preuve les régulateurs et les législateurs. Cela montre également des lacunes évidentes pour traiter ce sujet, qu’ils sont pourtant censés réglementer.
En effet un wallet « non custodial » est une application sur laquelle l’utilisateur à totalement la main. Comme l’explique Nunchuk, ce type de porte-monnaie implique que le fournisseur du logiciel n’a aucune information concernant le détenteur.
Celui-ci dispose de sa clé publique et de sa clé privée, et gère ses fonds de manière totalement autonome. Seuls les wallets de nature « custodial » (gardien en traduction littérale), comme ceux utilisés par les plateformes d’échange comme Binance ou Kraken permettent une action qui pourrait bloquer les fonds.
Comme on le dit souvent dans le domaine de la cryptomonnaie, « not your keys, not your coins ». Cet adage qui se traduit très simplement par « pas vos clés, pas votre argent » implique que si vous ne détenez pas la clé privée qui accède à vos fonds, l’argent ne vous appartient pas réellement. Un service de wallet custodial n’aura pas d’autre choix que de communiquer ses informations si la Cour de Justice le sollicitait.
Cerise sur le gâteau, la société derrière Nunchuk a immédiatement déclaré qu’elle allait s’employer à ne plus stocker les adresses mails de sa base de données. En n’obligeant plus son logiciel à stocker cette information, ils font un pied de nez au gouvernement qui ne peut pourra même plus leur réclamer cette simple information, dont ils ne disposeront pas.
Satoshi Nakamoto a miné le premier bloc de Bitcoin en 2009, quelques semaines après la crise bancaire mondiale. Son but était de permettre la décentralisation et la désintermédiation au niveau du transfert de valeur sur internet. Il souhaitait ainsi éviter ce qui se produit aujourd’hui.
Mais les Etats n’ont pas l’air d’avoir réellement compris ce fonctionnement et commencent à se rendre compte que Bitcoin et les autres blockchains apportent une liberté qu’ils essayent d’étouffer.
Que l’on soutienne ou non ce mouvement contestataire, le convoi de la liberté à démontré une chose : Bitcoin est conçu pour aider à lutter contre la censure et la nature arbitraire de certaines sanctions. Et la réelle beauté de tout ça, c’est que l’équipe de Nunchuk a totalement collaboré en expliquant poliment qu’elle ne pouvait pas accéder à cette demande. Chacun dispose de son argent, en direct, sans intermédiaire ni possibilité de contrainte. Ne serait-ce pas ça la vraie liberté ?
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