Bitcoin : Retour sur l’incroyable affaire de la mystérieuse baleine à 8,6 milliards de $

Une mise à jour de wallet ? La semaine dernière, la cryptosphère s’est enflammée après qu’une whale Bitcoin ait déplacé 8,6 milliards de dollars en BTC. Ces fonds étaient restés inactifs depuis 14 ans. Rapidement, les spéculations ont été nombreuses quant aux raisons de ce transfert. Selon Arkham, il pourrait s’agir d’une simple mise à jour de portefeuille. On fait le point dans cet article.

Les points clés de cet article :
  • Une whale Bitcoin a déplacé 8,6 milliards de dollars en BTC, fonds restés inactifs depuis 14 ans, provoquant une flambée de spéculations dans la cryptosphère.

  • Arkham a suggéré que ce transfert massif pourrait être une simple mise à jour de portefeuille vers des adresses SegWit, sans intention de vente des BTC.

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Le transfert de 8,6 milliards de dollars en Bitcoin fait couler de l’encre

Souvenez vous. La semaine dernière, une whale Bitcoin a réalisé un transfert massif de 8,6 milliards de dollars. En pratique, ce sont 8 adresses qui ont chacune transféré 10 000 BTC vers de nouvelles adresses.

Rapidement, les observateurs ont remarqué que ces adresses n’avaient pas bougé depuis 14 ans. En effet, les dépôts initiaux avaient été réalisés le 2 avril et le 4 mai 2011.

Évidemment, cela a suscité de nombreuses interrogations. D’autant plus que les transferts de telles sommes sont généralement associés à des ventes.

Cependant, comme nous allons le voir, il semblerait que ce ne soit pas le cas ici.

« MISE À JOUR SUR LA BALEINE MILLIARDAIRE EN BITCOINS : Les transferts de 8 milliards de dollars d’hier étaient peut-être liés à des mises à jour d’adresses, passant d’adresses 1- à des adresses bc1q-. Rien n’indique que cette baleine vende des bitcoins. »

Source : Arkham

Arkham envisage une mise à jour de portefeuille

De son côté, la plateforme d’analyse on-chain Arkham a émis une hypothèse quant à ce transfert.

Ainsi, selon Arkham, il pourrait s’agir d’un simple transfert pour mettre à jour les adresses vers des adresses SegWit. Pour rappel, SegWit, est la contraction de Segregated Witness. C’est une mise à jour du protocole Bitcoin activée en 2017. Elle a profondément modifié la manière dont les transactions sont stockées et validées sur la blockchain.

Avant SegWit, les transactions incluaient toutes les informations, y compris les signatures, dans un seul bloc de données. Or, ces signatures (ou « witness ») prenaient une place considérable. SegWit propose de séparer cette partie des données de la transaction principale (d’où le terme « segregated »).

Les adresses SegWit permettent d’envoyer et de recevoir des bitcoins via ce nouveau format de transaction plus efficace. Elles présentent plusieurs avantages :

  • Protection contre certaines vulnérabilités : SegWit corrige notamment la « transaction malleability », un bug qui permettait de modifier une transaction après sa création.
  • Frais de transaction réduits : Les signatures étant déplacées hors de la structure principale, la transaction devient plus légère.
  • Traitement plus rapide : Moins de données à valider = plus de transactions par bloc.
  • Meilleure évolutivité : Cela facilite le développement de solutions de couche 2 comme le Lightning Network.

14 ans de sommeil pour cette baleine bitcoin

D’après Arkham, les fonds ont donc été transférés d’adresses dites Legacy, soit les premières adresses Bitcoin, vers des adresses Native SegWit.

De plus, Arkham a souligné qu’il n’y avait aucune indication selon laquelle cette whale serait en train de vendre ses BTC.

De son côté, la plateforme 10x Research avance une hypothèse tout à fait différente : ces mouvements de fonds pourraient en réalité signaler une vente de bitcoins. Selon eux, il s’agirait potentiellement d’un investisseur institutionnel qui aurait acheté ces BTC en dehors des marchés traditionnels, via une vente de gré à gré, connue sous le nom d’OTC (Over The Counter).

Dans ce scénario, les BTC auraient donc déjà été vendus en bloc à cet acheteur, et les transferts que l’on observe aujourd’hui correspondraient simplement au déplacement des fonds vers les portefeuilles contrôlés par ce nouvel acquéreur. Autrement dit, ces transferts ne précèdent pas une vente, ils en sont la conséquence.

Des rumeurs rapidement démontées

Alors que la communauté s’enflamme autour de ces mystérieux portefeuilles Bitcoin dormants qui se sont réveillés après plus de 14 ans d’inactivité, une anecdote a rapidement circulé sur X (ex-Twitter) : selon un internaute, l’un de ces wallets aurait été mentionné dès 2013 sur un forum, avec à l’époque un certain utilisateur affirmant y avoir envoyé 1,5 BTC à un ami.

Ainsi, et capture d’écran à l’appui, il informait que cette adresse contenait déjà 10 000 BTC, et que son ami ne parvenait plus à y accéder. C’est ce qu’explique d’ailleurs Owen Simonin (Hasheur) dans ce tweet.

Mais cette histoire, aussi intrigante soit-elle, a été formellement démentie par Conor Grogan, directeur produit chez Coinbase. Ce dernier a publié une preuve on-chain contredisant totalement l’anecdote.

Quand 80 000 BTC se réveillent : le spectre du hack plane

Mais alors que s’est il passé ? Ce mouvement aussi massif que millimétré a été analysé en profondeur par CypherTux dans une enquête complète.

CypherTux remarque que contrairement aux réveils ponctuels de “baleines” souvent attribués à des early adopters retrouvant l’accès à leurs fonds, cette opération semble orchestrée comme une démonstration technique sophistiquée, voire une performance cryptographique à part entière.

Tout, de la symétrie parfaite des montants (10 000 BTC chacun), aux messages codés sur la blockchain via OP_RETURN, évoque une mise en scène préparée de longue date.

Source

Mais au-delà du storytelling, une hypothèse gagne du terrain : celle d’un hack, fondé sur une vulnérabilité ancienne du format P2PKH, massivement utilisé dans les premières années de Bitcoin. Certains outils de génération de portefeuilles à l’époque présentaient des failles d’entropie – une faiblesse potentiellement exploitée ici pour reconstituer les clés privées. Une hypothèse d’autant plus crédible que toutes les adresses concernées partagent des caractéristiques structurelles troublantes, comme si elles avaient été générées par le même outil.

Ce scénario – s’il venait à être confirmé – aurait des implications vertigineuses : non seulement il ébranlerait la croyance en l’inviolabilité de Bitcoin, mais il menacerait également les portefeuilles de l’ère Satoshi, qui contiennent plus d’un million de BTC.

Malgré le mystère qui entoure encore cette opération, le marché semble avoir bien digéré la nouvelle. Le cours du bitcoin a continué sa hausse. Ainsi, le cours du BTC continue de flirter avec les 110 000 $. Affaire à suivre donc, sur Le Journal du Coin.

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Magali

De simple lectrice en 2017 à rédactrice en chef depuis septembre 2023, j'allie maintenant l'écriture à mes connaissances à travers mes articles pour Le Journal du Coin. Mon seul but est celui de vous informer sur l'univers de demain : celui de la blockchain, des cryptomonnaies, des NFT et du metaverse. Persuadée que Bitcoin est une révolution, j'entends participer à la vulgarisation de notre écosystème.