Le retour des Drivechains. Le protocole Bitcoin est en développement perpétuel. Bien que peu d’évolutions atteignent le mainnet, de nombreuses propositions d’amélioration continuent d’émerger. Récemment, c’est une ancienne proposition, le BIP-300, qui a été remis sur le devant de la scène, relançant les débats autour des Drivechains.
BIP-300 : l’amélioration de Bitcoin par les Drivechains
En 2017, le développeur Paul Sztorc a soumis une proposition d’amélioration de Bitcoin. Ainsi, la proposition BIP-300, aussi connue sous le nom de Bitcoin Drivechains vise à introduire des sidechains sur Bitcoin.
Pour rappel, une sidechain est une blockchain qui évolue en parallèle de Bitcoin. En pratique, les utilisateurs peuvent envoyer des BTC entre Bitcoin et ses sidechains. Pour ce faire, les BTC sont verrouillés sur la chaîne principale et une représentation équivalente est émise sur la Drivechain. Lorsque l’utilisateur souhaite rapatrier ses BTC vers Bitcoin, les BTC de la Drivechain sont détruits et ceux verrouillés sur Bitcoin sont libérés.
Le principal objectif de ces chaînes étant de proposer des écosystèmes différents de ceux de Bitcoin. Ainsi, il serait notamment possible d’y émettre des altcoins et pourquoi pas d’y développer des écosystèmes de finance décentralisée.
En pratique, le déploiement de cette proposition nécessiterait un soft fork avec activation par les mineurs, similaire au déploiement de Taproot il y a quelques mois.
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Retour du débat autour des Drivechains
Six ans après la publication du BIP-300, celui-ci revient sur le devant de la scène. En effet, le 22 août, le développeur Luke Dashjr a implémenté le code de la proposition BIP-300 et a demandé son ajout à la base de code de Bitcoin.
Néanmoins, cette évolution ne semble pas faire l’unanimité au sein de la communauté Bitcoin.
Ainsi, certains développeurs, tels que Peter Todd, ne voient pas l’intérêt de perdre du temps avec une telle approche, du fait des « défauts fondamentaux » dans le fonctionnement des Drivechains.
« Étant donné que Drivechains a des défauts fondamentaux qui ne sont pas liés à l’implémentation exacte, il n’y a aucune raison de distraire le développement de Bitcoin Core avec cette pull-req, même sous forme d’ébauche. Ce qui freine Drivechains, c’est l’idée elle-même, pas le code. »
Une opinion partagée par d’autres développeurs et observateurs du développement de Bitcoin.
Des alternatives au fork
Finalement, le 11 septembre, Maxim Orlovsky a présenté une alternative au BIP-300 qui ne nécessiterait pas de soft-fork de Bitcoin.
Cette alternative provient du projet Prometheus, qui était initialement conçu pour réaliser des calculs à haute performance sur Bitcoin.
La proposition d’Orlvosky permet la mise en œuvre de « 2-way pegs » sur la blockchain Bitcoin. Celle-ci repose sur l’utilisation d’oracles pour valider les états d’autres systèmes et atteindre un consensus sur la blockchain Bitcoin.
Cette proposition est depuis débattue par les développeurs de Bitcoin. Néanmoins, son implémentation bien qu’elle ne nécessite pas de fork pourrait engendrer de nouveaux débats.
En effet, des débats houleux ont déjà eu lieu sur Bitcoin en début d’année avec l’avènement des Ordinals. Ces derniers permettent la création de NFT ainsi que de jetons sur Bitcoin.
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