La prison à vie pour un américain ayant monté un exchange illégal lié au Darknet ?

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Monter sa petite plateforme clandestine de change de cryptos peut coûter gros, surtout si elle sert à des trafics illégaux. En l’occurrence, avec quelques autres chefs d’accusation en sus, c’est même la prison à vie qu’encourt un jeune californien.

Ma petite entreprise

Ce vendredi 23 août, un résident de Los Angeles appelé Kunal Kalra, âgé de 25 ans, a plaidé coupable devant la Cour du District Central de Californie, selon un communiqué du U.S. Department of Justice.

Le jeune homme, surnommé « coinman », a en effet admis toutes les charges qui pesaient contre lui, à savoir : la distribution de méthamphétamine, l’exploitation illégale d’une entreprise d’échange de fonds, ne pas avoir respecté la législation de lutte contre le blanchiment d’argent dans le cadre de cette activité (sic), et même, d’avoir sciemment lui-même pratiqué ce blanchiment d’argent.

De mai 2015 à octobre 2017, l’individu aurait ainsi facilité l’échange de 25 millions de dollars en espèces et en cryptodevises (Bitcoin principalement) pour des particuliers, dont des trafiquants de drogue du Darknet.

Kunal Kalra a ainsi admis avoir accepté des bitcoins contre de l’argent de criminels, dans des échanges d’au moins 5 000 $ par transaction, ainsi que via la gestion d’une borne automatique d’échange anonyme de BTC.

Epic fail

Son petit trafic a fonctionné jusqu’en 2017, lorsque sa route a croisé celle d’un agent infiltré, et qu’il lui a avoué que son revenu cryptomonétaire était issu du trafic de drogue. Il a alors signé sa perte, pensant conclure avec cet agent sous couverture un échange de 50 000 $ en Bitcoin contre des dollars sonnants et trébuchants.

Suite à son arrestation, près de 889 000 dollars ont été saisis en espèces et sur ses comptes bancaires, ainsi qu’environ 54,3 BTC et d’autres cryptomonnaies.

La peine maximale qu’encourt le jeune californien est l’emprisonnement à perpétuité dans une prison fédérale.

Une belle illustration du proverbe “Bien mal acquis ne profite jamais”, à n’en pas douter. Voilà en tout cas un nouveau fait divers qui donnera du grain à moudre aux régulateurs suspicieux, même si la crypto reste pour l’heure une composante négligeable tant du trafic de stupéfiants que du blanchiment d’argent à l’échelle mondiale.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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