À la poursuite des bitcoins volés – Le FBI enquête sur le hack géant de Twitter

Jack Dorsey est sous pression – Le CEO de Twitter vient d’être convoqué par deux sénateurs américains ainsi que le FBI afin de s’exprimer sur le piratage de sa plateforme.

L’affaire se corse pour Twitter

L’affaire concernant le piratage de Twitter n’en est qu’à ses débuts. Après avoir été pris de court pendant plusieurs heures, l’équipe de Jack Dorsey et son incapacité à mettre un terme à une attaque d’ampleur a fait renaître les craintes liées à une centralisation des données trop importante.

Le FBI et le Sénat ont réagi et ont ouvert une enquête afin de comprendre les causes d’une telle léthargie, mais aussi d’en mesurer les conséquences.

Les bitcoins vont et viennent vers les gros exchanges

Pour rappel, le hacker avait réussi à subtiliser plusieurs comptes Twitter de personnalités influentes, dont Barack Obama, Bill Gates et Elon Musk, avant de promouvoir une donation en cryptomonnaies, réussissant à subtiliser la bagatelle de 12 bitcoins.

« [C’est] une attaque d’ingénierie sociale, perpétrée par des individus qui ont visé les employés et leurs accès d’administrateurs. », Jack Dorsey

Selon des informations rapportées par la société d’analyse de flux blockchainisés Crystal Blockchain, les hackers ne seraient pas des génies du mal bitcoiners : sans même réellement chercher à se cacher, ces derniers ont déplacé lesdits bitcoins vers certaines des plus connues des plateformes de change de la cryptosphère. Ces pirates ne cachent pas leurs traces, n’ont à priori pas eu recours à des services de mixage de bitcoins, et réutilisent les mêmes adresses on chain.

Selon ces analystes, qu’il s’agisse de fonds ayant été retirés de ces exchanges pour financer l’arnaque ou des retraits successifs ensuite effectués par les hackers, ces bitcoins ont bien transités par Coinbase, BitMex, Binance, Luno ou encore BitGo. Autant d’opportunités pour réussir à terme à identifier ces pirates peu précautionneux.

Une sanction sévère envers Twitter ?

Les sénateurs Josh Hawley et Roger Wicker ont partagé dans une lettre ouverte, leurs « fortes préoccupations ». Ainsi, les membres du conseil d’administration de Twitter ont été convoqués à une audition qui se déroulera « impérativement avant le 25 juillet ».

Pour cause, les autorités américaines ont bien compris que ce piratage aurait pu causer des dégâts plus importants. Les comptes Twitter de VIP cumulant plus de 1 million d’abonnés ont été compromis, ce qui laisse « imaginer l’impact potentiel d’une attaque qui pourrait influencer les résultats électoraux, voire entraîner des conséquences géopolitiques majeures ».

En effet, le spectre du scandale Cambridge Analytica est dans toutes les mémoires. Il rappelle le pouvoir des réseaux sociaux, notamment au niveau de l’influence des opinions publiques.

La tournure que prend ce piratage était malheureusement envisageable, et propulse Jack Dorsey et Twitter dans une situation pour le moins indélicate. Les conséquences juridiques et économiques auraient pu être bien plus graves.