Scandale Terra (LUNA) : Do Kwon et la SEC en plein bras de fer
Le prisonnier de Podgorica. Depuis son arrestation au Monténégro au mois de mars dernier, le cas Do Kwon agite bon nombre de chancelleries à travers le monde. De la Corée du sud qui veut lui faire payer son gigantesque (présumé) Ponzi, au Monténégro qui lui reproche l’utilisation d’un faux passeport, de nombreux pays ont des choses à lui dire et à lui demander. Mais ce sont bien les États-Unis et leur force de frappe diplomatique importante qui pèsent le plus lourd dans la balance et on se demande combien de temps le petit état des Balkans tiendra la dragée haute à Washington.
Le dernier épisode de ce bras de fer est la demande de la SEC de le faire déposer sur le territoire américain, voire, au pire, de l’interroger à distance, ce qui ne plait pas du tout aux avocats de l’ex-patron du projet Terra qui opposent des problèmes éthiques et légaux. Résumé des derniers échanges de politesse entre les deux parties.
La Security and Exchange Commission a des questions à poser à Do Kwon
C’est officiel depuis le 16 février dernier, le régulateur financier américain poursuit en justice le fondateur du projet Terra (LUNA) et le responsable d’Anchor. Lors des premières audiences, la SEC a affirmé que le mis en cause vantait et commercialisait son protocole qui promettait 20 % de retour sur investissement sur les dépôts en Terra USD qui était le stablecoin maison. Le régulateur accuse toute l’équipe du projet d’avoir menti sur sa prétendue stabilité et d’avoir ainsi induit en erreurs les investisseurs.
Pour l’ensemble de son œuvre, Washington veut Do Kwon aux États-Unis et a exigé son extradition. Mais c’était sans compter sur le Monténégro qui a décidé, malgré des pressions qu’on imagine énormes, de juger et de condamner les deux associés sur son sol. Car pour rappel, l’ennemi public numéro 1 de la crypto était arrêté avec Han Chang-Joon, le directeur financier de Terraform Labs. Le bras de fer diplomatique se poursuit donc en coulisses et les avocats de la défense contre-attaquent.
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Mais il est toujours emprisonné au Monténégro et ne semble pas vouloir coopérer avec les Américains
En effet, la SEC a demandé à pouvoir interroger Do Kwon avant le 13 octobre, or celui-ci a été condamné à quatre mois de prison au Monténégro au mois de juin, soit minimum jusqu’à fin octobre. Le calendrier ne colle pas et les avocats veulent jouer là-dessus avec un dossier déposé auprès du tribunal du district sud de New-York en charge du dossier. Concrètement, a défense enregistre la demande du régulateur, mais lui oppose les arguments suivants :
« La demande de la SEC de l’interroger aux États-Unis avant le 13 octobre est impossible en raison de sa détention actuelle au Monténégro, sachant qu’aucune date de libération ou d’extradition n’est prévue. »
Les avocats de Do Kwon – Source : dossier judiciaire déposé auprès du tribunal du district sud de New-York
L’argument semble imparable et c’est pourquoi la justice américaine lui a proposé de répondre à une série de questions par écrit en lieu et place d’un interrogatoire. Mais nouveau refus de la défense au nom de l’équité de la procédure :
« Fournir un témoignage écrit pour répondre aux questions de la SEC serait incompatible avec le droit à une procédure régulière en vertu de la loi américaine. Une ordonnance exigeant quelque chose d’impossible n’a aucune valeur et risque de porter atteinte à l’autorité judiciaire. »
Les avocats de Do Kwon – Source : dossier judiciaire déposé auprès du tribunal du district sud de New-York
Dernière option sur la table, permettre à la justice monténégrine de poser directement les questions de la SEC à Do Kwon mais là, ce sont les Américains qui refusent et qui jugent le procédé « inadéquat ». Statu quo donc dans cette affaire, où le principal accusé de la débâcle Terra (LUNA) reste en prison en Europe, en attendant qu’il soit à la disposition des autres justices du monde qui font désormais la queue. Mais l’ogre américain s’impatiente et ne vas clairement pas en rester là.
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