Le blacklisté Ripple (XRP) « discute avec des banques centrales », même si on se demande bien lesquelles
Des blockchains « XRP » privées ? – Malgré ses ennuis judiciaires avec la SEC, la société Ripple Labs continue tant bien que mal de développer l’écosystème autour de son jeton interbancaire. Elle va ainsi proposer désormais des versions privées du registre distribué de XRP.
Vers des « XRP » de banque centrale ?
Dans un communiqué paru ce 3 mars, Ripple annonce qu’elle est en train de mettre en place le pilote d’une version privée du registre distribué publique et open-source de XRP, appelée « CBDC Private Ledger ».
Dans un monde où « 80 % des banques centrales » explorent la possibilité d’émettre leur propre monnaie numérique (ou MNBC), Ripple souhaite leur apporter une solution clé en main.
« La technologie des registres distribués (DLT) sera à la base de la plupart des MNBC, tout comme elle l’est pour les cryptomonnaies d’aujourd’hui. Si les banques centrales ont la possibilité d’exploiter les blockchains existantes pour mettre en place et faire fonctionner rapidement les MNBC, la plupart de ces registres distribués ne sont pas conçus pour les paiements, et ne peuvent pas traiter le volume de transactions que requiert une MNBC performante pour les particuliers. »
En effet, Ripple annonce que ces versions privées de son écosystème XRP seraient capables de traiter des dizaines de milliers de transactions par seconde, voire « des centaines de milliers au fil du temps ».
Bien sûr, Ripple essaye d’en profiter une fois de plus pour placer son jeton interbancaire, en précisant que le XRP pourrait être utilisé comme un « actif pont neutre » entre les MNBC et les autres devises.
Bien que Ripple annonce discuter avec « des banques centrales du monde entier », on n’en saura pas plus concrètement. Même si les banquiers centraux s’inspirent effectivement des technologies des blockchains publiques, on les voit mal – au vu des enjeux – se reposer sur une société privée pour leur MNBC. Mais Ripple semble y croire en tout cas.