PayPal a « peu de chance » de voir une adoption significative de son stablecoin PYUSD

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PYUSD percera, ou ne percera pas ? Certains experts sont très enthousiastes pour le stablecoin du dollar de PayPal, le nouveau PYUSD. C’est le cas des analystes de la banque JP Morgan, qui pensent même que ce dernier pourrait aller jusqu’à booster l’adoption d’Ethereum (ETH). Mais, à l’exact inverse, d’autres experts, d’une autre banque, pensent que le PYUSD n’aura que peu de succès. Qui croire ?

Bank of America est pessimiste pour le stablecoin PYUSD

Le géant des paiements électroniques PayPal a fait sensation ce lundi 7 août, en annonçant qu’il lançait son propre stablecoin du dollar, PYUSD, sur la blockchain Ethereum. Si certains ont critiqué le choix de ce réseau crypto, à cause de la saturation et frais élevés des transactions, les experts de la Bank of America (BoA) sont inquiets pour le tout jeune PYUSD pour d’autres raisons.

Selon un récent rapport des analystes Alkesh Shah et Andrew Moss de la grande banque américaine, le stablecoin de PayPal ne présenterait qu’un faible attrait parmi le choix existant déjà actuellement dans la cryptosphère. De quoi fortement limiter son adoption, au moins à court terme.

« Tant que les stablecoins sont perçus comme sûrs et accessibles sur les plus grandes plateformes d’échange, les investisseurs sont indifférents dans leur choix. (…) Les investisseurs ont pu se contenter de détenir des stablecoins non-porteurs de rendement tels que ceux de Tether (USDT) et de Circle (USDC). (…) Mais les stablecoins porteurs de rendement deviendront probablement de plus en plus disponibles et attrayants avec des taux à court terme supérieurs à 5 %. »

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PayPal va avoir de la concurrence en matière de monnaie numérique

En plus de ces stablecoins générateurs de rendements, le PYUSD devrait également souffrir de l’arrivée (et donc de la concurrence) des monnaies numériques de banques centrales (MNBC). Car si le dollar numérique est à la traîne, l’euro numérique est déjà en construction, et le yuan numérique de la Chine est pour ainsi dire quasi finalisé (pour ne citer que les principales MNBC en lisse).

Les analystes de la Bank of America ne s’attendent d’ailleurs pas non plus à ce que le stablecoin de PayPal réussisse à amener un peu plus de « clarté réglementaire » aux États-Unis. De toute façon, à part pour Bitcoin (BTC), la Securities and Exchange Commission (SEC) considère que toutes les autres cryptos sont des securities (valeurs mobilières) sous sa juridiction.

Ces experts sont en revanche plus optimistes sur les caractéristiques de cette monnaie numérique, basées sur les technologies blockchains issues de Bitcoin (BTC) et des cryptomonnaies décentralisées. Le stablecoin PYUSD devrait ainsi « favoriser l’efficacité des paiements » et également « améliorer l’expérience client ».

Et il faut également noter que les stablecoins sont perçus par certains experts (de Bernstein cette fois) comme un secteur très prometteur. Ces derniers parlent même d’un marché des stablecoins à 3 000 milliards de dollars d’ici à 2028 ! On comprend mieux pourquoi PayPal veut, au moins, ne serait-ce qu’une petite part de ce futur énorme gâteau avec son PYUSD.

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Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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