iExec v5 : interopérabilité et modularité dans les smart contracts

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iExec est une société sino-française, dont l’objectif est de décentraliser le cloud computing (informatique décentralisée sur le cloud) en profitant des avantages offerts par la blockchain Ethereum. Quelques mois après la sortie réussit de leur version 4, les équipes d’iExec sont d’ores et déjà affairées à la réalisation de la version 5, dont ils nous donnent un premier aperçu. 

Les smart contracts en première ligne

Respectivement, les versions 3 et 4 du protocole iExec se sont concentrées sur les offres dédiées aux entreprises et sur la décentralisation de l’ensemble des aspects de l’infrastructure.

Contrairement aux versions 1, 2 et 3, la version 4 ne contenait aucune modification concernant les smart contracts. Et c’est ce sujet précis que va aborder la version 5 du protocole, dont la sortie est prévue dans quelques mois, avec deux mots d’ordre : interopérabilité et modularité.

Améliorer l’interopérabilité

Avec l’essor de l’écosystème DeFi sur Ethereum, les besoins en interopérabilité se font de plus en plus ressentir. En effet, dans cet écosystème, les dapps (applications décentralisées) sont assemblés entre elles pour construire d’autres applications plus complexes.

Ainsi, pour faciliter l’interconnexion entre iExec et l’ensemble de ces applications décentralisées, plusieurs évolutions seront présentées dans la version 5.

Dans un premier temps, les équipes d’iExec intégreront les adresses ENS (Ethereum Name Service) qui permettent aux utilisateurs de créer des adresses Etehreum lisibles par l’Homme.

Exemple d’adresse ENS sur iExec.

Dans un second temps, iExec souhaite modifier la manière dont sont modélisées les métadonnées et la propriété des actifs.

Ces derniers sont pour le moment représenté par des smart contracts dédiés et le transfert de propriété n’y est pas encore disponible. Avec la version 5, ces actifs seront modélisés sous la forme d’ERC-721 le standard des tokens non fongibles. Cela facilitera la gestion ainsi que la transmission des actifs de manière décentralisée.

Améliorer la modularité

Initialement, les smart contracts ne sont pas modifiables. Ainsi lorsqu’un projet souhaite mettre à jour son smart contrat, il est obligé de migrer vers une nouvelle version de celui-ci.

Pour résoudre ce problème, il est possible d’utiliser un smart contract principal dont la seule mission sera d’appeler des sous smart contracts ayant chacun leur fonction propre.

Également, la version 5 vise à changer de standard pour passer sur l’ERC-1538, une méthode qui dépend de modules pour implémenter les diverses fonctions du contrat. Un contrat maître appelé proxy va ensuite se charger de rediriger les appels sur les modules concernés.

Cela permet d’ajouter plus facilement de nouvelles fonctions (en ajoutant un nouveau module) ainsi que d’effectuer de meilleurs correctifs en cas de bug de l’un de ces modules.

Jusqu’à présent, iExec a su démontrer une force de travail ainsi qu’une rigueur dans les délais de sa roadmap assez inédite dans l’écosystème. L’arrivée de la version 5 promet de nombreuses innovations et nous espérons que celle-ci permettra à iExec de mieux s’intégrer dans l’écosystème DeFi et Ethereum en général. 

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.

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