Google se lance sur Ethereum et dévoile son “Blockchain Node Engine”
Après Amazon, c’est au tour de Google de proposer un nouveau service : le Blockchain Node Engine. Il permet aux développeurs du Web3 d’héberger des nœuds blockchain sur le cloud du géant de l’Internet.
Google Cloud tient ses promesses
Google Cloud annonçait le 28 janvier 2022 la formation d’une équipe spéciale focalisée sur les cryptomonnaies et autres actifs numériques. Dans un billet très blockchain-hype, l’entreprise dévoilait sa feuille de route pour s’imposer dans l’industrie :
- Fournir des nœuds blockchain déployables en un clic ;
- Lancer ses propres nœuds validateurs avec des partenaires sélectionnés ;
- Participer aux mécanismes de gouvernance on-chain avec les cadres de Google ;
- Héberger des services d’accès aux données blockchain (via Google BigQuery).
Google Cloud souhaite ainsi suivre les pas d’Amazon, qui propose déjà des services de déploiement de nœuds Ethereum.
C’est bien évidemment la première plateforme de smart-contracts qui est retenue pour le lancement du Blockchain Node Service. Cependant, après Ethereum, Google souhaite étendre l’initiative à de nombreux réseaux : Bitcoin, Bitcoin Cash, Dash, Litecoin, Zcash, Theta, Hedera Hashgraph, Band Protocol, IoTeX, Polygon, XRP, et même… Dogecoin !
Google souhaite ainsi faciliter la vie des développeurs et entreprises du Web3. En effet, maintenir un nœud blockchain n’est pas une mince affaire. Outre les coûts, se synchroniser avec le reste du réseau est un processus long et parfois douloureux. Avec le Google Node Engine, tout devrait s’effectuer en un clic ou presque. De même, du point de vue de la sécurité, les utilisateurs du service pourront bénéficier de toutes les protections du cloud (DDoS, accès RPC). Enfin, Google vante le gain de temps et d’énergie pour toute entreprise, qui pourra se concentrer sur ses produits sans soucis d’infrastructure.
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Et la décentralisation dans tout ça ?
Bien évidemment, cette intrusion des GAFAM dans l’écosystème crypto n’est pas sans contrepartie. Si cela simplifie l’accès aux infrastructures du secteur, le risque de centralisation des nœuds est accru. Cette nouvelle n’a pas tardé à faire réagir :
La décentralisation des réseaux P2P que sont par exemple Bitcoin et Ethereum suscite de nombreux débats. C’est une notion souvent mal comprise, car on ne précise jamais de quel type de (dé)centralisation parle-t-on :
- Politique : quelles organisations ont le contrôle des nœuds ?
- Logique : comment ces systèmes survivent à une partition ou à une défaillance de mode commun ?
- Architecturale : combien de nœuds composent le système ?
Nous pouvons également rajouter l’axe financier de la (dé)centralisation d’un réseau blockchain – qui possède les coins ? La décentralisation géographique est aussi importante. En effet, si les nœuds d’un système sont tous situés dans une zone sujette à divers contrôles et restrictions, la résistance à la censure tombe à l’eau.
L’initiative de Google Cloud accroît bien évidemment les risques de centralisation politique et architecturale de l’industrie. Nous nous éloignons de plus en plus des idéaux de Satoshi Nakamoto. Le temps du “one CPU one vote”, “my wallet my node” est révolu. Comment réagiront les GAFAM face aux injonctions pressantes des régulateurs financiers ?
Sur le plan technique, on accordera au moins un bon point quant à la décentralisation géographique. En effet, les clouds de Google et d’Amazon sont présents sur les 5 continents et dans une multitude de pays.
L’avenir nous dira si les entreprises préfèreront la simplicité des services de Google Cloud, où l’indépendance d’une infrastructure propre, solide, faite de serveurs auto-hébergés.
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