Un fonds chinois de $1,5 milliard veut lancer un stablecoin basé sur le yen

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Les stablecoins semblent constituer le défi de plusieurs acteurs de la cryptosphère, en premier lieu les crypto-exchanges, qui bataillent pour imposer le leur. Mais à part de rares et discrets projets, comme Globcoin et son stablecoin GLX basé sur un panier de devises et 5 % d’or, l’immense majorité des projets se basent (malheureusement ?) sur le seul dollar américain : que ce soit l’USDT de Tether, le TrueUSD (TUSD) de TrustToken, ou les plus récents Gemini Dollar (GUSD) et Paxos (PAX) de itBit. Mais ici, il va être question d’un stablecoin basé sur le yen japonais.

Seul « problème », ce stablecoin-yen n’est pas lancé au Japon, mais en Chine ! On sent déjà commencer à venir l’odeur de soufre géopolitique dans cette affaire.

Un fonds chinois d’investissement blockchain à la manœuvre

Ce sont donc les fondateurs d’un fonds de 10 milliards de yuans chinois (soit 1,5 milliard de dollars) basé en Chine qui souhaitent mettre en place ce stablecoin adossé au yen.

Ce fonds est appelé « Hangzhou Grandshores Blockchain Fund », et est soutenu notamment par le gouvernement local de la ville chinoise de Hangzhou, ainsi que le crypto-milliardaire chinois Li Xiaolai.

D’après CCN, c’est Grandshores Technology Group, une société d’investissement basée à Hong Kong, qui est en train de lever les 100 millions de dollars de Hong Kong (soit près de 11 millions d’euros) pour lancer ce projet de stablecoin-yen.

Dans le cadre de cette collecte de fonds, Grandshores Technology étend son offre aux investisseurs résidant hors de Chine, en utilisant – paradoxalement – le stablecoin USDT de Tether.

Les blockchains : « la technologie dominante dans les trois à cinq prochaines années »

Yongjie Yao, co-fondateur de ces deux sociétés d’investissements, a déclaré selon CCN :

« Nous pensons que les traders et les exchanges de cryptomonnaie seront des acquéreurs potentiels de ces stablecoins ».

Il utilise le pluriel, car effectivement, au-delà du yen japonais, il souhaite également « stablecoiniser » (désolé pour ce terme inventé, mais il illustre bien la chose) le dollar de Hong Kong et le dollar australien, et en envisage beaucoup d’autres encore par la suite.

Plus largement, Yongjie Yao a déclaré que : « les blockchains deviendront la technologie dominante dans les trois à cinq prochaines années ».

Ce stablecoin adossé au yen japonais devrait être mis en service entre la fin d’année 2018 et janvier 2019. Si on se plaignait de n’avoir que le dollar comme base principale des stablecoins, Grandshores nous promet une sacrée diversification ! Il reste à savoir si les gouvernements des pays émetteurs de ces monnaies nationales apprécieront de se faire « stablecoiniser » leur devise étatique par des sociétés étrangères. Remous en prévision !

Sources : CoinDesk ; CoinTelegraph ; CCN || Images from Shutterstock

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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