Elizabeth Warren recrute 5 sénateurs pour son projet de loi anti-crypto
Digital Asset Anti-Money Laundering Act. Les démarches répressives reposent souvent sur une réalité assez paradoxale, d’autant plus lorsque cela concerne le secteur décentralisé des cryptomonnaies. Car là où il est question de liberté de circulation et de protection des données, certains voient uniquement le terreau fertile pour des activités illicites. Pourtant, de nombreuses études démontrent que ces affirmations sont fausses. Et elles ne deviendront pas plus vraies à force d’être répétées en boucle par la sénatrice Elizabeth Warren. Par contre, cela lui permet de recruter 5 nouveaux sénateurs autour de son projet de loi, principalement basé sur la défense acharnée des préjugés crypto.
Elizabeth Warren en lutte contre ses propres préjugés crypto
Dans la liste des haters du secteur des cryptomonnaies, la sénatrice Elizabeth Warren occupe une place assez centrale aux États-Unis. En effet, elle est à l’origine d’un projet de loi principalement destiné à détruire purement et simplement cette économie numérique. Et, elle compte bien ne pas rester seule dans cette croisade de l’obscurantisme numérique.
« Le Département du Trésor indique clairement que nous avons besoin de nouvelles lois pour réprimer l’utilisation des cryptomonnaies afin de permettre aux groupes terroristes, aux nations voyous, aux barons de la drogue, aux gangs de ransomwares et aux fraudeurs de blanchir des milliards de fonds volés, d’échapper aux sanctions, de financer des programmes d’armes illégaux et profiter de cyberattaques dévastatrices. »
Elizabeth Warren
Il est toujours assez simple de trouver des partenaires de haine pour s’opposer à quelques chose que l’on ne connaît pas. Et c’est avec fierté que la sénatrice Elizabeth Warren vient d’annoncer une extension du « soutien de la coalition du comité bancaire au projet de loi réprimant l’utilisation des cryptomonnaies dans le blanchiment d’argent, le trafic de drogue et l’évasion des sanctions ».
En effet, 5 nouveaux sénateurs viennent de rejoindre les rangs de cette coalition, sous la forme de co-parrains. Et, parmi ces derniers figurent 3 membres du comité bancaire : Raphael Warnock, Laphonza Butler et Chris Van Hollen. Autant dire qu’ils doivent être bien renseignés sur tout ce qui concerne le blanchiment d’argent et autres fraudes régulièrement associées à leur domaine de compétence.
La « proposition la plus dure » contre les cryptomonnaies
Forte de ce soutien, Elizabeth Warren ne manque pas de signifier à quel point son projet de loi est actuellement la « proposition la plus dure » émise à l’encontre des cryptomonnaies. Le but étant d’offrir une « boîte à outils » digne d’un démolisseur au département du Trésor des États-Unis. Ce dernier apparemment en quête d’une plus grande marge de manœuvre dans le cadre de ses ingérences crypto.
Pourtant ce même département fédéral en charge des questions fiscales et monétaires expérimente dans le même temps une formule de tokenisation de ses bons du Trésor décidément très populaire. Car réprimer d’un côté ne remet pas en question une adoption enthousiaste – mais contrôlée – de l’autre.
Spéciale dédicace à Chris Van Hollen, l’un des sénateurs de cette équipe de champions destinée à renverser le secteur crypto. Il est question de la fameuse transparence appliquée au secteur bancaire comme garantie très efficace contre les fraudes…
« La crypto devrait être régie par les mêmes règles de transparence que les banques traditionnelles pour protéger les Américains et garantir qu’elle ne soit pas utilisée pour faciliter les comportements illégaux d’entreprises criminelles et de nations voyous. »
L’époque est assez étrange. Car pendant que le secteur bancaire adopte la blockchain, le PDG de JP Morgan annonce sa volonté de « fermer » le secteur des cryptomonnaies. Et dans le même temps, Elizabeth Warren organise une coalition anti-crypto pour lutter contre les dérives fantasmées d’une économie numérique devenue l’une des cibles privilégiées des investisseurs institutionnels. Peut-être anticipe-t-elle les fraudes qui seront associées à cet engouement de la finance traditionnelle ?