Chine : un réseau de blanchiment crypto détourne 1,7 milliard de dollars
Le gang des voleurs crypto chinois se rebelle – Nous connaissons tous l’avis de la Chine sur le secteur crypto depuis le ban du minage de Bitcoin en mai 2021. Pourtant, il semblerait que les restrictions n’aient pas mis fin à toutes les exactions. Oh que non, un petit village constitué d’irréductibles Chinois continue de défier l’autorité. Mais, enfin, plus pour longtemps. Tous les détails.
En Chine, un gang démantelé
Cette histoire prend racine dans la petite ville de Tongliao, en Mongolie-Intérieure. Une équipe de criminels s’était organisée autour d’un compte Telegram au sein duquel ils recrutaient des membres. Ces derniers avaient pour mission d’ouvrir des comptes crypto sur des exchanges. Des comptes auxquels le gouvernement avait probablement accès étant donné l’étroite surveillance dont le secteur fait l’objet en Chine. Ce qui explique aussi le besoin pour les cerveaux de cette manigance de passer par d’autres intermédiaires faisant le « sale boulot » à leur place.
Le gang récompensait ensuite ses membres avec une commission basée sur la quantité d’argent blanchie par chacun. Les USDT ainsi amassés étaient alors convertis en yuan, la monnaie nationale chinoise.
Sauf que les autorités chinoises viennent d’annoncer la fin de cette escroquerie d’ampleur. Pas moins de 63 malfaiteurs sont désormais sous les verrous pour avoir détourné depuis mai 2021 près d’1,7 milliard de dollars en crypto, blanchis via le stablecoin USDT. A priori, le début des investigations aurait été initié par un dépôt très conséquent d’argent – 10 millions de yuans – sur le compte d’une banque locale. Ce virement a déclenché les procédures de contrôle associées au blanchiment d’argent. Puis, au travers de différents raids dans les planques des malfrats, les autorités chinoises seraient parvenues à mettre la main sur un total de 130 millions de yuans, soit environ 17,6 millions d’euros.
Les monnaies numériques de banque centrale, la fin des infractions ?
Ces manœuvres monétaires douteuses pourraient bientôt trouver leur fin, du moins en Chine. En effet, ce n’est pas un secret que le gouvernement avance à la vitesse de l’éclair sur son projet de yuan numérique. Une monnaie qui serait entièrement sous le contrôle de l’État. Ainsi, les autorités auraient l’œil sur toutes les transactions de leurs citoyens, impossible de se cacher. Il serait alors facile d’identifier immédiatement toute infraction. Néanmoins, cela induit aussi un changement de paradigme, celui de la surveillance totale du moindre de nos mouvements, nos achats, nos dépenses, même celles des citoyens lambdas honnêtes.
Un modèle autoritaire pris comme exemple aux USA et en Europe. Des nations qui développent, elles aussi en grande pompe, leurs propres monnaies numériques. L’avenir sombre de la fin de la souveraineté monétaire individuelle se profile donc à l’horizon. Ce qui est loin d’inspirer confiance.
Les arnaques sont vieilles comme le monde, en Chine ou ailleurs. Elles ne sont pas nées avec la crypto. Ce secteur ne représente d’ailleurs qu’une infime portion des délits de blanchiment d’argent. La plupart sont réalisés en dollars. Une monnaie papier qui permet bien plus aisément de dissimuler ces méfaits. Car dans la blockchain, tout laisse une trace. Et, c’est d’ailleurs pour cela que les gouvernements travaillent actuellement sur leurs Monnaies de Banques Centrales (MNBC). L’objectif est clair : tracer et contrôler toutes nos transactions. Ce sera alors à nous de mettre en place les limites afin que ces futures monnaies ne portent pas atteinte à notre vie privée.
Les catastrophes et les hacks, ça n’arrive pas qu’aux autres ! Il vaut mieux ne jamais confier la sécurité de vos cryptomonnaies à un tiers. Pour dormir l’esprit tranquille, équipez-vous d’un wallet hardware sécurisé Ledger, il y en a pour toutes les bourses. Votre sécurité n’a pas de prix (lien commercial).