Les centrales électriques iraniennes peuvent miner du Bitcoin
L’Iran mine du Bitcoin, mais… – La relation entre l’Iran et les cryptomonnaies est assez particulère pour ne pas dire compliquée. Ayant été interdit pendant un temps, le minage de cryptos a finalement été légalisé en septembre 2018, mais uniquement avec l’autorisation préalable de l’État. Le dernier mouvement en date semble en tout cas positif, puisque les centrales électriques du pays sont officiellement autorisées à faire du minage de Bitcoin (BTC).
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Du minage de Bitcoin directement à la source de l’électricité ?
Selon une publication de l’Agence de presse de la République islamique (IRNA), citée par CoinTelegraph, la société iranienne de gestion de la production électrique Tavanir serait autorisée à opérer des fermes de minage de Bitcoin.
Mostafa Rajabi Mashhadi, DGA de Tavanir, précise toutefois que les centrales devront obtenir une licence et payer le prix spécial de l’électricité fixé pour ce genre d’exploitation. Elles ne pourront donc pas se servir des tarifs subventionnés par l’État iranien :
« Nous sommes maintenant dans contexte où la fourniture d’électricité est d’une grande importance pour le public (…). Nous ne permettrons à personne d’utiliser abusivement des tarifs privilégiés, prévus pour les secteurs agricole et industriel, pour produire du bitcoin (…). »
Toujours selon les informations rapportées par CoinTelegraph, 14 exploitations de minage de cryptomonnaies en Iran auraient demandé plus de 300 mégawatts de puissance électrique. Cela équivaut à la consommation électrique de trois provinces du pays.
Miner du BTC, une activité lucrative en Iran ?
Le gouvernement iranien avait accordé plus de 1000 licences d’exploitation de minage de cryptos en janvier de cette année. Si la demande est aussi forte, c’est que le prix de l’électricité en Iran est extrêmement bon marché. De l’ordre de quelques centimes de dollar le kWh, même sans le tarif subventionné mentionné ci-dessus.
Par contre, il ne vaut mieux pas sortir du cadre légal. Le haut responsable de Tavanir rappelle que tous ceux qui dénoncent des activités non réglementées de minage de cryptomonnaies (sans licence de l’État) se verront récompensés avec une prime allant jusqu’à 100 millions de rials iraniens, soit environ 2 375 de dollars américains.
L’Iran ne plaisante donc toujours pas avec Bitcoin et les cryptos. Même si les crypto-actifs ont un grand intérêt pour contourner les sanctions américaines sur le pays, tout doit être cadré par la loi.