Il détourne 1 milliard de $ et un diamant noir à 4 millions de $ : la SEC l’épingle !
Arguments contre arguments. Dans cette affaire judiciaire, il est question d’un milliard de dollars détournés, d’un diamant noir rare à plus de 4 millions de dollars, de voitures et de montres de luxes, bref, nous avons tous les ingrédients d’un bon vieux scandale financier à la sauce crypto. Le principal mis en cause dans cette affaire s’appelle Richard Schueler, mais il est plus connu sous son nom de scène : Richard Heart. Fondateur et responsable des projets HEX, PulseChain et PulseX, la Securities and Exchange Commission lui reproche des fraudes massives de la loi sur les valeurs mobilières ainsi qu’une gestion des fonds des clients complètement malhonnête. Accusations que M. Schueler nie en bloc et comme le monsieur ne vit plus aux États-Unis, les choses sont compliquées et ses avocats semblent bien décidés à contrecarrer les plans de la SEC, sur le point de perdre patience. On vous raconte tout ça.
Une procédure est lancée contre Richard Heart depuis juillet 2023 pour fraudes massives
Au mois de juillet 2023, les équipes de Gary Gensler lançaient une procédure visant Richard Schueler qui aurait détourné l’argent de ses clients à son profit afin d’acheter moult articles de luxe, dont le fameux diamant noir The Enigma à plus de 4 millions de dollars. Son projet de base était de convertir les Ethers de ses clients en HEX puis de faire fructifier le tout et de leur payer un rendement. Bon, à la fin, les ETH auraient fini dans sa poche et la justice cherche où est passé le milliard de dollars qu’il a collecté.
Réfugié en Finlande, le principal mis en cause nie tout à distance et malgré l’insistance de Washington depuis l’automne 2023, rien ne se passe et Helsinki ne réagit pas non plus. Retour au printemps 2024 maintenant, le 8 avril, et le moment où les avocats de Richard Heart font passer un document à la justice (qui l’a publié le 22 août dernier) afin de demander l’abandon pur et simple de toute la procédure. Les arguments ? Les voici : « il n’a commis aucune fraude, car il n’a rien promis aux investisseurs » ; « on ne peut pas prouver qu’il a acheté les biens de luxe avec l’argent des clients » ; « il vit à l’étranger et n’a commis aucun crime dirigé vers les États-Unis » ; « Hex, PulseChain et Pulse X ne sont ni des contrats d’investissement ni des titres, mais des technologies blockchain décentralisées ».
Le fondateur de Hex, de PulseChain et de PulseX nie en bloc et rejette les arguments de la SEC
Inutile de vous dire que le régulateur financier américain n’a pas du tout la même lecture des évènements ! Dans un document déposé auprès de la justice le 22 juillet (mais également publié le 22 août) les avocats de la SEC vont reprendre point par point les arguments de la défense et les contredire précisément. Tout d’abord, la Commission rappelle que le mis en cause a « bien promis un rendement de 38 % pour chaque HEX acheté et qu’il s’agit donc bien d’un contrat d’investissement. Et cela est valable pour le HEX mais aussi pour PulseChain et PulseX ».
Ensuite, la SEC explique que M. Schueler savait pertinemment « qu’il n’avait pas acheté ses montres, ses voitures et son gros diamant noir avec les bénéfices de ses entreprises, mais bien avec les fonds des clients ». Quant à l’argument qu’il ne vit pas aux États-Unis et qu’aucune de ses actions n’était dirigée vers le pays, là encore, les avocats du régulateur ont à redire « puisqu’il est apparu virtuellement à deux reprises lors de conférences à Las Vegas en mars et septembre 2022 ».
Comble de la mauvaise foi, l’accusé affirme que la SEC viole ses droits à la liberté d’expression en utilisant des simples commentaires pour les faire passer pour des offres de titres financiers ! Bon, vous l’aurez compris, les avocats du fondateur de HEX auront fort à faire pour convaincre la SEC de l’innocence de leur client lors de la prochaine audience prévue dans ce dossier le 24 octobre prochain qui devra décider de la suite de l’histoire.